Jean Christophe Lagarde et le 19 mars 1962, une honte !
A l'assemblée nationale le 2 novembre 2009 à 15h00
Deuxième sujet : la retraite du combattant. C'est une vraie déception, mais les précédents ministres et gouvernements avaient déçu tout autant. Le plafond est figé à 125 points depuis des années. Nous devions passer à 130 points. Ce n'est pas le cas. Rien ne bouge sur ce point. J'avoue que la déception de ceux qui ont entendu des promesses est légitime.
En revanche, je note un vrai progrès en ce qui concerne l'allocation différentielle de solidarité aux veuves.
Jean-Christophe Lagarde
Il a été voulu par cette Assemblée et voté ici à l'unanimité. L'an dernier déjà, nous avions expliqué qu'il fallait passer de 750 à 800 euros.
Nous passons à 800 euros, grâce à vous, monsieur le secrétaire d'État et à votre ministre de tutelle, Hervé Morin, dont je connais toute l'implication dans ce dossier. Néanmoins, je lui transmets amicalement ce message que je vous adresse aussi : 817 euros ne seraient pas de trop. La République française et son Gouvernement devraient affirmer le principe suivant : aucune veuve d'ancien combattant ne peut vivre en dessous du seuil de pauvreté.
Jean-Christophe Lagarde
Cela s'appelle la reconnaissance de la nation.
Jean-Christophe Lagarde
Si nous y parvenons cette année par voie d'amendement, tant mieux ! Sinon, nous conserverons cet objectif et ce cadre.
Enfin, monsieur le secrétaire d'État, je voudrais vous parler de quelque chose que ne me paraît pas digne vis-à-vis de la représentation nationale, et ceci depuis plusieurs années. Nous expliquons, année après année, que le bénéfice de la campagne double pour les anciens combattants en Afrique du Nord devrait être également attribué aux fonctionnaires et assimilés ayant eu des missions de sécurisation.
Ce bénéfice de la campagne double devrait pouvoir être analysé, étudié par tous nos collègues. Nous pourrions ainsi savoir de quoi il retourne – combien de personnes sont-elle concernées et quel est le montant en jeu ? – et être en mesure de prendre une décision.
Or depuis 2004 et le rapport Gal, nous ne pouvons pas savoir ce qu'il en est. Je considère que ce n'est pas décent vis-à-vis de l'Assemblée nationale et du Sénat – de la représentation nationale – de ne pas nous donner les chiffres.
Jean-Christophe Lagarde
C'est la première année que vous êtes en situation d'agir, monsieur le secrétaire d'État. Il s'agit simplement de donner aux représentants du peuple qui sont ici, les éléments de la décision.
Il a été répondu à François Rochebloine que des décisions seraient prises permettant d'enregistrer quelques avancées. Devant le président de la commission, je le répète : il est normal que les parlementaires puissent savoir de quoi il retourne.
Jean-Christophe Lagarde
C'est tout ce que nous demandons. Après quoi, nous discuterons et nous transmettrons. J'insiste sur ce point : le respect de la représentation nationale est évidemment un élément essentiel.
Enfin, monsieur le secrétaire d'État, vous ne vous étonnerez pas que, comme chaque année, nous revenions sur l'histoire de France et sur la nécessité de l'enseigner aux enfants. Très franchement, j'ai du mal à accepter cette idée bizarre, née dans je ne sais quel esprit, selon laquelle le 5 décembre sera désormais une date historique pour notre pays. Pardon de vous le dire : la seule date valable est celle que l'on enseignera aux enfants.
Jean-Christophe Lagarde
C'est tout ce que nous demandons. Après quoi, nous discuterons et nous transmettrons. J'insiste sur ce point : le respect de la représentation nationale est évidemment un élément essentiel.
Enfin, monsieur le secrétaire d'État, vous ne vous étonnerez pas que, comme chaque année, nous revenions sur l'histoire de France et sur la nécessité de l'enseigner aux enfants.
Très franchement, j'ai du mal à accepter cette idée bizarre, née dans je ne sais quel esprit, selon laquelle le 5 décembre sera désormais une date historique pour notre pays. Pardon de vous le dire : la seule date valable est celle que l'on enseignera aux enfants.
Jean-Christophe Lagarde
Le 19 mars 2008, j'étais sous l'Arc de Triomphe, haut lieu de la mémoire nationale s'il en est.
Des centaines et des milliers de drapeaux avaient été déployés, et des centaines et des milliers d'anciens combattants étaient présents, aux côtés d'élus de la République en écharpe, parmi lesquels le maire de Paris, et du général chargé du lieu. Mais aucun représentant du Gouvernement n'était là.
Jean-Christophe Lagarde
À la limite, je comprends que l'on ne veuille pas revenir sur la date du 5 décembre, même si je continuerai à défendre celle du 19 mars ; mais votre choix a été interprété par certains fonctionnaires, y compris dans les préfectures, comme une dispense de venir honorer les anciens combattants réunis le 19 mars. Il est pourtant de leur devoir de le faire :
…et je vous remercie de le leur rappeler. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Quoi qu'il en soit, monsieur le secrétaire d'État, nous serons attentifs à vos positions sur le présent budget, et définirons les nôtres en fonction des avancées que vous proposerez. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.) |