La FNACA pas d' accord sur la date du 5 décembre comme journée du souvenir des morts de la guerre d' Algérie, Hervé Bourges la passé d'un homme (pas) au dessus de tous soupçons.
 
5 DÉCEMBRE:
COMMUNIQUÉ DE LA FNACA

« Après avoir tergiversé plus de six mois, le gouvernement vient de rendre sa décision à propos de la date de commémoration des victimes d’Algérie, sans en référer au parlement.
La date du 5 décembre par référence à la date d’inauguration du Mémorial National de la Guerre d’Algérie par le Président de la République, en 2002, n’a absolument aucune signification historique en rapport avec ce conflit.
Cette date est peut-être soutenue par des hommes de bonne foi, mais on peut se poser la question: ne l’est-elle pas surtout par tous ceux qui furent les faillis de la République et qui tentèrent de s’opposer à la légalité républicaine de 1961 à 1962?
Réaffirmant son attachement à toutes les dates de l’histoire, la FNACA considère que seule la commémoration du cessez-le-feu officiel de la guerre d’Algérie, le 19 mars 1962, peut constituer la journée nationale du souvenir et du recueillement, non fériée, non chômée, en mémoire de toutes les victimes, civiles et militaires, des combats en Afrique du Nord entre 1952 et 1962.
Elle n’accepte pas et condamne sans appel les auteurs de cette falsification de l’Histoire, qui se déshonorent en bafouant les valeurs de la République.
Statuant aux conditions de quorum et de majorité requises, après en avoir délibéré, les délégués nationaux, les présidents et responsables des Comités Départementaux (Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes, Alpes Maritimes, Bouches du Rhône, Gard, Var, Vaucluse) réunis en formation régionale le 24 septembre 2003 à l’Escale (04) sur convocation régulière de ses membres:
Après avoir pris acte de la communication du secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, Hamlaoui Mekachera, lors du dernier Conseil des Ministres, on se rend compte que l’application des actions de basses oeuvres, rend indispensable le recours à des « hommes » mieux à même de tromper ses interlocuteurs.
Considérant qu’il y a lieu, en ces circonstances de l’espèce de prendre les décisions qui s’imposent en pareil cas, décident, par un vote à l’unanimité, d’appeler les 29 852 adhérents de la Région à exprimer leur mécontentement en sanctionnant lors des prochaines échéances électorales, les candidats de la majorité présidentielle qui ont eu la malencontreuse idée d’être à l’origine de la proposition de loi tendant à officialiser la date de l’inauguration du Mémorial National. »

Véritable ultimatum appelant à la désobéissance civique, ce communiqué représente un scandaleux chantage envers les élus de la République par la FNACA qui ne peut être reconnue comme seule association représentative de tous les combattants d’Afrique du Nord.

 
HERVÉ BOURGES:
Biographie d’un homme (PAS) au-dessus de tous soupçons.
Journaliste né à Rennes le 2 mai 1933. Cousin de l’ancien ministre de la défense, Yvon Bourges, ce militant anticolonialiste venu des milieux catholiques est sorti premier de l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lilles. Il a débuté sa carrière à « Témoignage Chrétien » (1955-1959), avant d’effectuer son service militaire en Algérie (1959-1960). Non soumis au port de l’uniforme et n’ayant jamais combattu, il fut instituteur auprès des enfants musulmans de la base Alat 101 à Aïn-Arnat. Chargé de mission auprès du Garde des Sceaux Edmond Michelet, il « entreprit à l’initiative de son ministre de très courageuses missions clandestines afin de sauver de nombreux militants F.L.N. menacés de mort. C’est à cette époque qu’il rencontra à la prison de Fresnes le président Ben Bella dont il fut après l’indépendance le conseiller ». (Nouvel Observateur 16 janvier 1987). Passé à l’opposition, il devait s’occuper particulièrement des « porteurs de valises » du réseau Janson et des détenus algériens, faisant la liaison avec les dirigeants de F.L.N. Rédacteur en chef de « Témoignage chrétien » de 1961 à 1962, il a adopté la nationalité algérienne pour devenir conseiller personnel du président Ben Bella puis directeur de la jeunesse, de l’éducation populaire. (9 août 1963, le « Journal officiel de la République algérienne » page 790, signale l’acquisition de la nationalité algérienne pour 24 personnes dont Hervé Bourges).Revenu en France, début 1967, il fut successivement maître assistant à Paris II, directeur du département d’études sur l’information dans les pays du Tiers monde à l’Institut Français de Presse (1968-1976), directeur-fondateur de l’Ecole Supérieure Internationale de Journalisme de Yaoundé (1970-1976) Ce tiers mondiste marxiste a été propulsé par Michèle Cotta en 1981 à la direction de Radio France International, où il donna une orientation conforme aux options du nouveau gouvernement. En juillet 1983, il a été nommé, sur recommandation de François Miterrand, PDG de TF1, où il « rectifia » également la rédaction par un encadrement marxiste. Il a occupé cette fonction (au salaire de 42 000 francs par mois en 1986) jusqu’à la privatisation de la chaîne en avril 1987. Quoique maintenu par le gouvernement Chirac, il estima alors avoir « été écarté de la présidence de TF1 pour des raisons bassement politiciennes », parlant de « l’esprit d’intolérance, le sectarisme et la bêtise, en un mot  la dictature à tête de bœuf  » que dénonçait en son temps François Mauriac.
Dès le retour de la gauche, il s’est retrouvé à la tête de RMC (novembre 1988). A la suite de l’éviction de Philippe Guilhaume, il a été nommé par le Conseil Supérieur de l’audiovisuel PDG d’A2-FR3 et a aussitôt reconstitué son équipe à ses côtés.
Il est à noter que Hervé Bourges, de 1962 à 1967, faisait partie des rouages majeurs de l’Etat Algérien et ne s’est pas manifesté pour dénoncer et tenter de sauver des milliers de personnes enlevées (harkis et européens) et qui, dans la grande majorité, disparurent dans des conditions indescriptibles. (Emmanuel Ratier, Encyclopédie Politique Française)
Interrogé dans Télé 7 jours du 21-27 juin, sur son passé algérien par le journaliste Hacène Chouchaoui, Hervé Bourges disait ne pas avoir eu connaissance des exactions commises envers les harkis et les pieds-noirs alors qu’il occupait la fonction de conseiller auprès des ministères après l’indépendance. Pourtant, dans son ouvrage « L’Algérie à l’épreuve du pouvoir » publié en 1967, il reconnaissait déjà en parlant du chaos de l’Algérie de 1962 :
«En certains endroits du territoire de petites bandes rançonnent, enlèvent, exécutent, ici une famille européenne, là des harkis »
Qui peut donc encore croire qu’il pouvait ignorer les crimes commis envers les Harkis et les Pieds-Noirs en Algérie après le 19 mars 1962, alors que toute la presse française en parlait?
Qui peut encore croire que, débarquant en Algérie la veille du massacre d’Oran du 5 juillet 1962 qui fit plusieurs milliers de victimes européennes, il pouvait ignorer les enlèvements de Français en Algérie?
Qui peut encore croire, que membre du cabinet de Monsieur Boumaza, ministre de l’Information, jusqu’à juin 1968, il pouvait ignorer que dans les prisons et les camps algériens étaient torturés et assassinés des milliers de Harkis et de Pieds-Noirs?