Après le JAZZ CLUB UNIVERSITAIRE d'Alger et le Jazz
Group de Jean-Pierre Cazeaux.
Une nouvelle formation LE MIDDLE JAZZ RYTHM
Il y a deux mois mourait le vieux Syd.
*le14 Mai 1959 Sydney Bechet, qui a introduit la France au jazz, est mort
dans sa villa de Garches.
Le nom de Sydney Béchet ne peut évoquer, pour certains "inassimilables
", que la meute déchaînée des garçons et des
filles brisant, fous d'enthousiasme et ivres de rythme, les fauteuils de l'Olympia,
soudain trop étroits à leur ivresse de rythme. Ce nom peut demeurer
pour eux le symbole d'une musique qu'ils veulent obligatoirement "cacophoniquee
a et qu'ils croient aimée seule d'une jeunesse exaltée. Il n'en
reste pas moins vrai que les origines de cette musique sont profondément
humaines, et que le jazz est pur et beau. On oublie que Béchet, Amstrong,
Gillepsie, Nat King Cole ou impton sont autre chose que des idoles pour "
Teddy-boys " excités.
En réponse aux controverses et aux critiques
suscitées, aux détracteurs d'un art qu'ils ne comprennent pas,
les preuves de la vitalité du jazz sont multiples. Béchet, vous
pouvez offrir à tous les ciels votre sourire de prophète et
d'enfant turbulent ; déjà dans toue les pays du monde, de jeunes
garçons travaillent passionnément pour ce jazz qui vous doit
tant. A Alger, qui peut s'enorgueillir, à juste titre d'être
la ville natale de l'un des plus éminents musiciens du jazz en France
: Martial Solal, de nombreuses formations sont créées depuis
un an.
Le. Jazz-Club Universitaire se produit l'hiver dans divers galas et à
l'AGEA ; cet orchestre de style "New-Orléans " joue chaque
soir, durant cet l'été 1959, au Maurétania-Club.
Le "jazz Group " de Jean-Pierre Cazeaux, qui se manifesta principalement
en mars 58, lors du passage de la formation de Martial Solal, se réunit
dans un club très fermé, où il organise des "jam
session ".
Ce mois, quatre. garçons viennent de se grouper pour créer un
nouvel ensemble, "le Middle Jazz Rythm " ; Robert Chiche (pianiste),
Alain Benet (trompette), Pierre Regand (batteur), et Jean Daquin (clarinettiste).
Chaque jour, depuis le début de l'été, ils se réunissent
à l'AGEA, où ils travaillent. Leur ensemble "middle Jazz
"prend place entre le "NewOrléans ", et le "Great
Jazz ".
Le "middle Jazz Rythm " participera comme le "Jazz-Club Universitaire
" aux divers galas algérois, aux manifestations estudiantines
et même aux "surboums " algérois, si on le lui demande.
A un moment où chacun se pose la fameuse question : a Alger, capitale
artistique ? " Il est réconfortant de voir dans tous les domaines
de jeunes talents non seulement naître, mais surtout se manifester.