Est arrivé hier soir à ALGER
Un "comité d'honneur " d'amateurs de jazz algérois
attendaient de pied ferme le célèbre chef d'orchestre.
L'avion eut il du retard
.On ne sait exactement mais toujours est il
qu'on a attendu André Reweliotty un bien long moment .
Enfin il arriva avec tous ses musiciens : Gaston Balengtrow (trompette), gilles
Thibaut (trompette), Pummy Arnaud (batterie) Yanik Saingery (piano) et zozo
Hallwin (basse). Charmant il bavarda avec chacun, se laissa longuement interviewer
par la RTF
et la radio militaire (La Voix du Bled), et posa enfin
pour la photo traditionnelle avec tous les " acteurs " de ce troisième
bal des fleurs.
Jean-Pierre Lombard qui en sera l'animateur et l'un des chanteurs, Michel
Darcy , le deuxième chanteur ( il vient spécialement de paris
.
Mais connaît bien Alger puisqu'il y fit dernièrement son service
militaire) et enfin Maurice Blanchot et son orchestre typique.
Parmi les admirateurs d'André Reweliotty étaient venus M. Audran
président du Hot Club d'Alger, Serge Voran, responsable du jazz à
la RTF, Jean Christian Michel jeune chef d'orchestre algérois très
prometteur
et quelques-uns de ses musiciens.
Le nom seul du chef d'orchestre d'André Reweliotty est une assurance
du succès que remportera ce " Bal des fleurs " dont nous
félicitons et remercions les organisateurs : Les enfants de l'Hérault.
JEUDI DERNIER
André Reweilloty et sa formation se sont réfugiés
(incognito) chez une personnalité algéroise, qui leur a offert
sa
cave.
JACQUES CHRISTIAN FREYBURGER VOUS DIT POURQUOI.
Les "fans " après avoir manifesté leur présence
au très brillant concert d'André Reweilloty, salle Bordes, à
Alger se regroupèrent à la sortie des artistes pour attendre
leur idole du jour.
Reweilloty et sa formation s'engouffrent dans leur voiture et, après
un dîner "sur le pouce " déjouèrent toutes les
filatures. Pour se rendre chez Jean Guntz, président d'un club privé
que les jazzmen a1gérois connaissent bien. Pourquoi cette Visite ?
Par sympathie, tout simplement.
Parmi le brouhaha et une agitation très parisienne, le. Tout jazz algérois
se pressait. dans la cave. On notait la, présence de M.Audran, président
du. Hot-club.d'Alger de, Jean-Chritian Michel et de son orchestre, de Pierre
Michel Texier, représentant officieux de la R.T.F ; Marie-Joëlle
suffisamment enrouée pour concurrencer Louis Armstrong, me raconta
cependant mille choses, tandis que Jean Pierre Récazin et les musiciens
accueillaient leurs invités.
On parlait. Beaucoup ; on écoutait un peu et André Reweilloty
semblait visiblement très content de se trouver là. Après
que chacun se soit fait, .à la manière, 1'intèrprete
du jazz en Algérie, Reweilloty et sa formation jouèrent dans
une ambiance très cordiale et infiniment sympathique. Un service d'ordre
sévère, exigeant..que l'on montra " patte blanche "
plutôt deux fois qu'une , fit de cette soirée une manifestation
purement amicale où chacun joua pour son plaisir , sans contingence.
Par leur gentillesse André Reweilloty et M. Guntz offrirent à
quelques privilégiés trois heures de " Jazz Intim ",
comme disent les Américains dont ils peuvent les remercier.
J.C.F