Le célèbre chef d'Orchestre (1959) André REWELIOTTY de passage à Alger pour un concert, se rend pour un "boeuf" dans la cave de Jean Guntz.
Le Célèbre chef d'Orchestre (1959)
André REWEILIOTTY

Est arrivé hier soir à ALGER
Un "comité d'honneur " d'amateurs de jazz algérois attendaient de pied ferme le célèbre chef d'orchestre.
L'avion eut il du retard….On ne sait exactement mais toujours est il qu'on a attendu André Reweliotty un bien long moment .
Enfin il arriva avec tous ses musiciens : Gaston Balengtrow (trompette), gilles Thibaut (trompette), Pummy Arnaud (batterie) Yanik Saingery (piano) et zozo Hallwin (basse). Charmant il bavarda avec chacun, se laissa longuement interviewer par la RTF… et la radio militaire (La Voix du Bled), et posa enfin pour la photo traditionnelle avec tous les " acteurs " de ce troisième bal des fleurs.
Jean-Pierre Lombard qui en sera l'animateur et l'un des chanteurs, Michel Darcy , le deuxième chanteur ( il vient spécialement de paris…. Mais connaît bien Alger puisqu'il y fit dernièrement son service militaire) et enfin Maurice Blanchot et son orchestre typique.
Parmi les admirateurs d'André Reweliotty étaient venus M. Audran président du Hot Club d'Alger, Serge Voran, responsable du jazz à la RTF, Jean Christian Michel jeune chef d'orchestre algérois très prometteur… et quelques-uns de ses musiciens.
Le nom seul du chef d'orchestre d'André Reweliotty est une assurance du succès que remportera ce " Bal des fleurs " dont nous félicitons et remercions les organisateurs : Les enfants de l'Hérault.


JEUDI DERNIER
André Reweilloty et sa formation se sont réfugiés (incognito) chez une personnalité algéroise, qui leur a offert…sa cave.
JACQUES CHRISTIAN FREYBURGER VOUS DIT POURQUOI.
Les "fans " après avoir manifesté leur présence au très brillant concert d'André Reweilloty, salle Bordes, à Alger se regroupèrent à la sortie des artistes pour attendre leur idole du jour.
Reweilloty et sa formation s'engouffrent dans leur voiture et, après un dîner "sur le pouce " déjouèrent toutes les filatures. Pour se rendre chez Jean Guntz, président d'un club privé que les jazzmen a1gérois connaissent bien. Pourquoi cette Visite ? Par sympathie, tout simplement.
Parmi le brouhaha et une agitation très parisienne, le. Tout jazz algérois se pressait. dans la cave. On notait la, présence de M.Audran, président du. Hot-club.d'Alger de, Jean-Chritian Michel et de son orchestre, de Pierre Michel Texier, représentant officieux de la R.T.F ; Marie-Joëlle suffisamment enrouée pour concurrencer Louis Armstrong, me raconta cependant mille choses, tandis que Jean Pierre Récazin et les musiciens accueillaient leurs invités.
On parlait. Beaucoup ; on écoutait un peu et André Reweilloty semblait visiblement très content de se trouver là. Après que chacun se soit fait, .à la manière, 1'intèrprete du jazz en Algérie, Reweilloty et sa formation jouèrent dans une ambiance très cordiale et infiniment sympathique. Un service d'ordre sévère, exigeant..que l'on montra " patte blanche " plutôt deux fois qu'une , fit de cette soirée une manifestation purement amicale où chacun joua pour son plaisir , sans contingence.
Par leur gentillesse André Reweilloty et M. Guntz offrirent à quelques privilégiés trois heures de " Jazz Intim ", comme disent les Américains dont ils peuvent les remercier.
J.C.F


Par leur gentillesse André Rewellioty et M. Guntz offrirent à quelques privilégiés trois heures de " Jazz Intim ", comme disent les Américains.


Sydney Bechet joua beaucoup avec l'orchestre de André Rewellioty.