Le 24 janvier 1957 , une petite jeune fille entre à l'« Otomatic », le bar de la rue Michelet à Alger où des dizaines de jeunes gens boivent le COUP, inconscients du danger. La petite jeune fille en question, c'est Danièle Minne elle dépose une bombe.
 
   
 
   
 
Le 24 janvier 1957 , une petite jeune fille entre à l'« Otomatic »
et dépose une bombe c'est Danièle Minne .
 
En face de l'« Otomatic. », à la « Cafétéria », une autre jeune fille fait son entrée. Elle s'appelle Zoubida Fadila. Celle qui, au même moment, pénètre au « Coq Hardi », rue Charles-Péguy, se nomme Djamila Bouazza.
Toutes les trois ont la même mission : déposer des bombes et tuer le plus grand nombre de pieds-noirs. Les trois bombes exploseront. Celle de Danièle Minne , déposée dans les toilettes des dames, explosera la première.
A 17 h 24, celles de la « Cafétaria » puis du « Coq Hardi ». Dans ces trois cafés, c'est l'horreur. Au bilan, cinq morts et une soixantaine de blessés mutilés de la plus cruelle façon. Sortie d'Alger sans encombre, Danièle Minne gagnera un maquis FLN. Elle sera arrêtée avec certains de ses complices en novembre 1957. Elle sera libérée après les accords d'Evian.
 
                 
     
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Bar Otomatic situé rue Michelet à Alger
lieu de l'attentat terroriste
FLN - Parti Communiste
24 janvier 1957
     
 
Danièle Minne Est la fille d'un professeur communiste, en poste à Tlemcen dans les années cinquante et de l'épouse de ce dernier, Jacqueline , qui divorça pour épouser un communiste algérien Abdelkader Guerroudj.
Après - et peut-tre avant - la Toussaint rouge de 1954, on retrouve le couple Guerroudj engagé dans la guerre du FLN. A la tête du « groupe action » du parti communiste algérien, il sera de l'attentat déjoué in extremis - contre le général Massu.
Le 11 novembre 1956, Jacqueline Guerroudj rencontre Abderrahmane Taleb. Taleb est l'adjoint de Yacef Saadi.
On lui remet deux bombes. Mission : les faire passer au communiste Fernand Yveton qui doit faire sauter l'usine à gaz de Hamma où il travaille, à Alger.
Pour mener à bien son action criminelle Yveton n'a besoin que d'une seule bombe. Jacqueline Gerroudj garde donc la seconde et la convoie dans un panier sur lequel elle a installé son petit garçon, âgé de 4 ans et demi. Elle conduit son fils à l'école, assure ses cours (elle est institutrice) reprend sa voiture et file retrouver dare-dare ses complices pour leur remettre l'engin de mort.
Bientôt arrêtés par la police, les Guerroudj seront condamnés à mort, avec Fernand Yveton, le 8 décembre 1956
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