| 
  
   
     | 
  
   
    
        
         
          |   | 
          Pas de médailles 
              pour les Français d’Algérie  
              Ce titre, chers amis lecteurs ne fait aucune allusion aux derniers 
              jeux Olympiques d’Athènes. Les plus jeunes d’entre 
              nous étant désormais bien trop âgés pour 
              affronter les « Dieux du stade » ! 
              Mettons un terme à l’équivoque en précisant 
              qu’il s’agit bien de cérémonies du 15 
              août dernier à Toulon ; très médiatiquement 
              orchestrés sur un porte-avions ancré dans la rade.  | 
            | 
         
        | 
  
   
    |   | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
  
   
    |   | 
     | 
      | 
    
        
         
           Pas 
              de médailles pour les Français d’Algérie 
              Ce titre, amis lecteurs, ne fait pas allusion aux derniers Jeux 
              Olympiques d’Athènes les plus jeunes d’entre 
              nous étant désormais bien trop âgés pour 
              affronter les « Dieux du Stade » ! Il s’agit ici 
              d’évoquer les cérémonies du 15 août 
              dernier à Toulon mais, l’équivoque levée, 
              il nous faut préalablement rappeler quelques faits et chiffres 
              incontestables mais le plus souvent occultés : le 15 août 
              1944 fut un événement unique dans l’histoire 
              du monde ; un pays allait être libéré par l’armée 
              et les enfants de son Empire. Cette armée, l’Armée 
              d’Afrique, s’était d’abord reconstruite 
              et rénovée grâce à l’action du 
              Général WEYGAND ; cinq promotions de l’Ecole 
              militaire de CHERCHELL se chargèrent de l’instruire. 
              Elle totalisera plus de 6 000 citations quelque mois plus tard, 
              à l’issue du conflit.   | 
         
        | 
      | 
  
   
    |   | 
     | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
      | 
  
   
    |   | 
    
        
         
          Qui composait 
              cette armée ? Qui étaient donc ces hommes ? Des Français 
              musulmans d’Algérie; au nombre de 134 000 pour une 
              population de 6 274 000 habitants. Du Maroc : 73 000 pour 6 060 
              000 habitants et de Tunisie. 26 000 pour 2 395 000 habitants. Le 
              pourcentage de mobilisation s’élevant respectivement 
              à 2,13 %, 1,20% et 1,08 %. Des combattants 
              d’Afrique noire ensuite : 26 000 hommes. Des « évadés 
              de France » et autres « F.F.L. » : 30 000 environ. 
              Des Français d’Afrique du Nord d’origine européenne 
              enfin. Leur mobilisation réunit sous les drapeaux 27 classes 
              d’âge, entre 18 et 45 ans, soit un pourcentage de 16, 
              40 % de leur population : 1 100 000 habitants. Ce taux record jamais 
              atteint nul part ailleurs auparavant, ( ni depuis), était 
              très supérieur à celui fort élevé 
              pourtant de la guerre 14-18 ( 12, 50%). Aces 180 000 « Pieds-noirs 
              » s’ajoutèrent encore quelques milliers de femmes 
              volontaires dans les services paramilitaires : transmissions, ambulances, 
              infirmeries etc.. Elles furent symbolisées par le sacrifice 
              de l’Aspirante Denise FERRIER ( Mémoire Vive n°24).  | 
         
        | 
      | 
  
   
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
  
   
     | 
    
        
         
          Cette 
              armée fraternellement unie eut à déplorer de 
              très lourdes pertes dans la campagne de TUNISIE d’abord 
              : 8600 morts ; puis ensuite en Italie où les 270 000 combattants 
              engagés, laissèrent 11 500 des leurs sur le terrain. 
              Les victimes furent encore plus nombreuses, 22 000, depuis le débarquement 
              du 15 août 1944 en Provence, jusqu’aux derniers assauts 
              livrés sur les bords du Danube. La seule bataille de Toulon 
              coûta 2 700 tués ou blessés à l’Armée 
              d’Afrique ; et celle de Marseille lui enleva 1 400 soldats 
              de plus. Au bout des combats et des souffrances, l’Armée 
              d’Afrique, fidèle à ses glorieuse traditions 
              et digne de ses devancières, avait donné au monde 
              le spectacle d’une grande force militaire renaissante. Sous 
              la conduite de ses chefs : les généraux De Lattre 
              de Tassigny, Juin, Goislard de Montsabert qui avait pris pour insigne 
              de la 3ème D.I.A. les 3 croissants du Monument Romain de 
              Constantine, du Colonel SALAN,....elle avait imposé sa loi 
              à un ennemi étonné qui pensait bien ne plus 
              jamais la revoir.  | 
         
        | 
      | 
     | 
     | 
  
   
     | 
     | 
    
        
         
           | 
         
         
          | La Maréchal Juin 
            (1960) par Pierre Gorsky  | 
         
         
           | 
         
        | 
     | 
  
   
     | 
     | 
    
        
         
          | L’ o c c a s i o n était 
            belle, soixante ans plus tard de récompenser ces braves, tous 
            ces braves. Dieu sait aussi à quel point nous aurions aimé, 
            nous les plus jeunes, voir nos « anciens » honorés. 
            Cette distinction eut été amplement justifiée. 
            Mais en ce 15 août historique, ils n’étaient pas 
            présents au nombre d’autres récipiendaires « 
            Africains », jadis côtoyés sur les champs de bataille. 
            Fallait-il s’en étonner après un discours préliminaire 
            dissimulant le rôle décisif des principaux chefs de l’armée 
            libératrice ? Ce prélude à la remise de décorations 
            n’annonçait assurément rien de bon et d’équitable. 
            Délibérément, et « officiellement » 
            oubliés, nos « anciens » sont en droit aujourd’hui 
            de se poser certaines questions. En particulier celle-ci : devait-on 
            avoir un jour renié la Mère Patrie, en y étant 
            plus ou moins contraint d’ailleurs, pour être honoré 
            et « médaillable » en cette date anniversaire ?.... 
            Rassurons cependant les plus dépités par cette ingratitude 
            et cet ostracisme persistant à l’égard des Français 
            algérie,  | 
         
        | 
     | 
  
   
     | 
     | 
     | 
  
   
     | 
    
        
         
          européens comme musulmans. 
            Pour faire pendant à la « nouvelle écriture de 
            l’histoire », faisant fi des artisans de l’oeuvre 
            française en Afrique du Nord, et de leurs contributions à 
            la France, le C.D.H.A. dispose de documents probants diffusés 
            autant qu’il se peut. Ils rendront justice à tous ceux 
            qui avaient « au coeur une invincible ardeur ». 
            John Franklin | 
         
        | 
     | 
     | 
  
   
     | 
      | 
      | 
      | 
      | 
     | 
  
   
     | 
    
        
         
           | 
           | 
           | 
         
         
           | 
          Bibliographie  Weygand, années 
            1940-1965 par Georges HIRTZ ( disponible au CDHA° 
            Statistiques du Bulletin de Renseignements de l'Etat Major de la Défense 
            Nationale - 25 mars 1945. 
            Voir également : Brière, Camille. - Ceux qu'on appelle 
            les Pieds-noirs ou 150 ans de l'histoire d'un peuple. - Paris : Ed. 
            de l'Atlanthrope, 1984. 
            Gaujac, Paul. - Bataille de Provence - Paris : Ed. Lavauzelle , 1984. 
            Général de Nateuil. - Le débarquement de Provence. 
            - Rennes : Ed. Ouest- France, 1981. 
            Lamarque Philippe. - Le débarquement de Provence. - Paris : 
            Ed. Cherche Midi, 2003. 
            Sainsot, Yves et Birebent, Paul. - Communication du débarquement 
            de Provence in France Horizon " le cri du Rapatrié " 
            , n°454-455. | 
           | 
         
        | 
     | 
  
   
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     | 
     |