Ouvertes
par dérogation ou obtenues par relations personnelles, les
archives de Michel debré, des juristes de la Commission de
sauvegarde et des responsables militaires engagés dans le
conflit algérien, permettent de metre à jour des points
de vérité que l’année de l’Algérie
avait occultés. On citera entre autres
-Les désaccords de Debré avec de Gaulle, les vifs
reproches qu’il adresse à Edmond Michelet, sa condamnation
des avocats félons, jusqu’à sa soumission résignée.
-les débats internes à la Commission de Sauvegarde,
en conflit avec les avocats du FLN, la discussion Patin-Massu, les
mensonges de Djemila Bouhired à Graziani et les aveux de
Zora Driff à Lartéguy.
-les critiques de la réforme communale par Schoen, du plan
de Constantine par René Laure, de la trève unilatérale
par Ely, Messmer et Crépin.
-le jugement d’Allard et Salan sur Bollardière, de
l’ethnologue Servier sur l’opération Oiseau bleu,
de Gambiez sur les putschistes, la lutte de capodano contre l’OAS,
les difficultés du cessez-le-feu vécues par valentin,
la rupture d’Olié avec le Chef de l’Etat.
-la défense des harkis par Crépin, Weygand, Villard
et Legay.
-la politique humanitaire de l’armée réhabilitée
par Parlange, Mgr Rodhain, d’Humières et Ginette Copin.
Ces conflits d’autorité sont la face cachée
du combat des principaux auteurs politiques, judiciaires et militaires
pour le droit et la liberté des Algériens, bafoués
par la victoire éphémère des apparatchiks.
Maurice Faivre (L’Harmattan, octobre 2004) |