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Florence Beaugé est
journaliste au Monde depuis 2000. Elle est chargée de
la couverture des pays du Maghreb au sein du service international.
Auparavant, elle a travaillé pendant quinze ans sur le
Proche-Orient et le conflit israélo-palestinien.
La journaliste du Monde qui
avait lancé l' «affaire Aussaresses», raconte
Algérie, une guerre sans gloire
Florence Beaugé
Diffusé 09/2005
ISBN 2702135099
EAN 9782702135099
Code Hachette 5176995
Format 150x230x23 mm
Éditions Calmann-Lévy , 302 pages
Prix TTC 58,00 Euros
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Algérie
une guerre sans gloire de Florence Beaugé |
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Dans le dernier-né, et
un des plus violents de tous ceux parus jusqu'ici, des réquisitoires
contre l'Armée française, l'auteur, Florence Beaugé,
veut cumuler le double rôle de juge d'instruction et de procureur
: tâche périlleuse comme l'a bien montré une
affaire récente...
Le mobile qui l'a poussée à écrire cette histoire
d'une enquête sur la guerre d'Algérie, écrit
l'auteur en avant-propos, c'est de mettre en cause certains hauts
responsables militaires de l'époque, sur les exactions commises
dans les deux camps qui se sont affrontés dans ce qui fut...
une terrible guerre civile ? Non. Vous n'y êtes pas du tout.
Il s'agit d'un réquisitoire extrêmement violent, exclusivement
dirigé contre des officiers généraux français,
alors que ceux des responsables, à tous les niveaux, du FLN,
sont l'objet d'un éloge sans nuance, quelles que soient les
actions qu'ils aient perpétrées.
Ainsi, Yacef Saadi, responsable d'un terrorisme urbain aveugle,
barbare, devient un véritable héros pour Florence
Beaugé, laquelle, au sujet de tous les épisodes de
la « bataille d'Alger » exposés dans son livre,
adopte exclusivement la version du FLN telle qu'elle est relatée
dans « Lu bataille d'Alger » par Yacef Saadi (Alger
Casbah 1982).
Pour tous les historiens français, cette bataille d'Alger,
depuis les premiers attentats aveugles contre la population civile,
fin août 1956 jusqu'au 8 octobre 1957, date de la mort d'Ali
la pointe, fut une bataille menée par une poignée
de terroristes contre des civils innocents, hommes, femmes et enfants.
Pour Florence Beaugé, comme pour le FLN, ce fut « la
lutte d'une armée d'occupation contre une population sans
défense» (page 9). Une telle inversion.totale des faits
et du rôle des acteurs dans un des épisodes les plus
notoires de la guerre d'Algérie, nous révèle
d'emblée le genre de procédés auxquels l'auteur
n'hésitera pas à avoir recours dans son « enquête
», et jette de sérieux doutes sur la valeur des témoignages
recueillis, qui ne vont servir qu'à accabler les chefs militaires
français !
Cette méthode qui consiste à "raconter l'Histoire
à l'envers" rappelle le thème d'un livre de Vladimir
Volkov (« Le montage » Julliard 1982) où l'auteur
russe révèle à quel point toute la propagande
de l'URSS reposait sur le mensonge officiel permanent.
Ainsi, la PRAVDA - mot qui signifie vérité - avait
été surnommée par les Moscovites KRIEVDA, autre
mot russe très précis qui signifie contrevérité.
« Pour connaître la vérité, disaient-ils,
il,faudrait lire la Pravda à l'envers, dans un miroir...
». C'est exactement de cette façon qu'il faudrait lire
le livre de Florence Beaugé, dans sa narration de la bataille
d'Alger.
D'ailleurs, avant d'analyser le contenu du livre de Florence Beaugé,
un rapide coup d'oeil sur la bibliographie qui a servi de référence
à l'auteur, achève de nous convaincre, à la
fois du champ extrêmement étroit de ses références,
et aussi du choix idéologique de la quasi exclusivité
des auteurs : marxistes notoires, dirigeants FLN et anciens porteurs
de valises. Toute la confrérie habituelle est appelée
à la rescousse, dans une congratulation réciproque.
On est entre « afficionados ». La malédiction
rituelle de l'Armée française peut commencer. |
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Il faut noter, en
passant, que le journal le plus souvent cité comme référence
indéniable est « L'Humanité » dont nous
connaissons l'antimilitarisme historique et viscéral : nous
restons donc en bonne compagnie.
Une absence de marque est à signaler dans ces références
bibliographiques citées par l'auteur : celle du «
LIVRE BLANC DE L'ARMEE FRANCAISE EN ALGERIE» préfacé
par la signature de plus de CINQ CENTS officiers généraux,
amiraux, médecins militaires, officiers de Gendarmerie, ayant
tous participé, et à tous les niveaux, à la
guerre d'Algérie.
Cet ouvrage extrêmement bien documenté (Editions Contretemps
2001) a obtenu LE PRIX VERITAS 2001, justement
parce qu'il démonte de façon implacable les nombreux
procédés utilisés par la propagande du FLN,
dont une certaine presse de gauche s'est toujours faite l'auxiliaire
et la complice, par pure idéologie.
On n'y trouve pas de polémique, mais une série de
mises au point très précises qui démasquent
le caractère totalitaire de toute cette propagande antifrançaise.
Le fait même que Florence Beaugé ait décidé,
non pas d'argumenter contre les éléments d'information
apportés par ce livre-document, mais d'ignorer toute la masse
des témoignages qu'il apporte atteste... une étrange
partialité ! Quelle est donc la nature de ce procès
où l'on refuse, d'emblée, de donner la parole aux
avocats de la défense ?
L'auteur signe son engagement moral total aux côtés
du FLN, elle est totalement dévouée au camp de ce
dernier et ne trouve ses informations que du côté des
ennemis de la France, mettant en doute, systématiquement,
toutes celles qui proviennent des Autorités françaises.
Exactement comme l'avait fait Raphaëlle Branche dans sa thèse
: « La torture pendant la guerre d'Algérie »
(Gallimard 2001).
Florence Beaugé se réfère souvent à
cet ouvrage, comme à un évangile. Dans le numéro
de novembre 2005, VERITAS avait mis en lumière toute la partialité
et la désinformation de cette thèse où l'auteur,
s'étant catégoriquement rangée dans le camp
du FLN, refusait, elle aussi, de connaître d'autres sources
d'information !
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Peut-on
encore douter du parti pris de Florence Beaugé en voyant
celle-ci célébrer avec ferveur les mânes de
ce Frantz Fanon qui incitait au génocide de toute la communauté
française (« Les damnés de la terre »
Ed Maspéro 1961). De même, Fernand Yveton, militant
communiste qui voulait faire sauter l'usine du Hammam Gazà
Alger, et l'aspirant Maillot qui avait déserté l'Armée
française pour livrer des armes à l'ennemi, sont,
tous deux, admis au panthéon des héros de Florence
Beaugé où, pour être reçu, il suffit
(et il faut) avoir tué le plus grand nombre possible de citoyens
français ! Une sorte de Légion d'Honneur à
l'envers où les militants communistes se distinguent particulièrement.
Dès les premières pages du livre de Florence Beaugé,
nous sommes immergés dans le monde de l'horreur. La victime
qui accuse, Louisette lghilahriz, nous révèle qu'elle
a été l'objet d'une série interminable de tortures,
inspirées par un raffinement de cruauté, de la part
des parachutistes : humiliations, viols répétés,
gestes d'obscénités insoutenables. Ses ortionnaires,
entre deux séances de tortures, « venaient uriner sur
son corps meurtri » (page 266).
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Fernand
Yveton du P.C.F poseur de bombe
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Les paras français, soldats d'élite, sont dépeints
sous les traits de sadiques pervers, presque de malades mentaux
obsédés de sang et de viol. Certaines scènes
du livre évoquent celles écrites par le Marquis
de Sade dans « Justine ou les malheurs de la vertu ».
Les coupables semblent relever plus de l'internement psychiatrique
que des tribunaux militaires.
Les atrocités décrites, confortant les accusations
proférée par Boutéflika quelques mois avant
la parution de ce livre (occupation nazie), évoquent bien
- trop bien - celles commises par les SS pendant la seconde guerre
mondiale. Ce ne sont que viols en série, par dizaines,
par centaines. « Le viol des femmes musulmanes fut l'expression
même du joug colonial pendant 132 ans » (citation
extraite de la thèse de Raphaëlle Branche).
A mesure que l'on tourne les pages, dans lesquelles les paras
de la 10° DP sont représentés comme des monstres
sortis de l'enfer, un doute s'insinue, peu à peu, qui s'accentue
pour devenir une quasi certitude.
L'outrance des mots, des adjectifs, l'enflure des chiffres, la
noirceur des personnages, la démesure de l'ensemble des
scènes décrites, tout cela finit par sembler invraisemblable.
Trop, c'est trop ! L'auteur a voulu faire dans l'horreur. L'artifice
de la propagande antimilitariste et antifrançaise apparaît,
de plus en plus évidente, au fil de la lecture.
Voici, au surplus, quelques anomalies : ces femmes algériennes,
victimes des parachutistes, disent trembler devant les «
bruits de bottes ». N'ayant pas connu la réalité
de l'occupation allemande, elles n'ont pu, d'elles-mêmes,
inventer cette expression utilisée uniquement en métropole,
pendant l'occupation allemande.
Autre anomalie dans ces récits : à tous les innombrables
vices et crimes commis par les paras, on ajoute celui de... pédophilie
! L'actualité récente nous a familiarisés
avec ce délit dont on ne parlait pas encore en 1957, date
des faits rapportés. Visiblement, Florence Beaugé
a voulu faire bonne mesure en ajoutant ce nouveau vice à
toutes les autres dépravations des parachutistes.
Autre surprise : lorsque Florence Beaugé nous précise
qu'une inculpée, victime des paras, arrêtée
le 25 août 1957, avoue qu'elle vient de poser trois bombes,
mais ajoute aussitôt que « son but n'était
pas de faire des victimes » (sic) page 266. Ainsi le lecteur
non informé, surtout s'il appartient aux jeunes générations,
ignorera, jusqu'à la fin du livre, que ces bombes étaient
extrêmement mutilantes et meurtrières, qu'elles tuèrent
ou estropièrent à vie des centaines et des centaines
d'hommes, de femmes et d'enfants, aveuglément et de toutes
confessions, d'ailleurs.
Dans un livre de 296 pages d'une narration très détaillée
sur la bataille d'Alger, l'auteur a réussi l'exploit d'en
dissimuler l'essentiel : la politique de terreur urbaine entreprise
- en dépit de toutes les lois de la guerre - par le FLN
contre toute la population civile d'Alger. N'est-ce pas là
un chef-d'oeuvre de désinformation ?
En fait, les Français d'Algérie n'apparaissent que
très peu dans ce livre. Un seul est sur la sellette : il
s'agit d'un gros colon, richissime propriétaire, qui violait
une femme musulmane entre deux des tortures que lui faisaient
subir les parachutistes. N'avons-nous pas là un condensé
de la guerre d'Algérie tout à fait conforme à
ceux que nous ont donnés la « littérature
» du FLN et de ses complices ?...
Depuis Simone de Beauvoir qui, dans « La force des choses
» (1963) affirmait à un journaliste américain
que « pendant la guerre d'Algérie, l'Armée
française avait incendié une mosquée par
jour » jusqu'à un récent article du «
Monde » (le 24.10.2005) perdure cette désinformation
puisque, lors d'une conférence organisée par le
Cercle Algérianiste de Lyon, le 6 mars dernier, l'historien
Jean Monneret nous a lu un article de ce journal qui commençait
ainsi : « Pendant les 132 ans de présence française,
l'Algérie n'a connu que violence, sang et mort... »
à suivre...
Par le Dr Pierre Cattin IN VERITAS N° 102 | Retour
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