N'ayant pas de « visa » O.A.S., quinze journalistes sont bloqués à Alger
ALGER. 24 mars 1962 - Le préfet de police d'Alger a convoqué cet après-midi les directeurs locaux des compagnies aériennes pour leur demander des explications sur le refus opposé par des employés de délivrer à des Journalistes des billets d'avion pour la métropole ou l'étranger. Aux journalistes - quinze environ - qui s'étalent présentés hier après-midi ou ce matin dans les services de réservation, il avait été demandé comme condition à la délivrance du billet un " visa de sortie de l'O.A.S". Le premier Incident de ce genre s'est produit hier matin, un journaliste canadien qui voulait quitter Alger se heurta au " non possumus " des employés. Quatre de ceux-ci furent appréhendés pour être entendus par la police. Le journaliste put partir dans l'après-midi.
Mais, à partir de l'après-midi, des incidents identiques se multiplièrent : les journalistes étaient bloqués à Alger comme d'autres, la semaine précédente, avaient été retenus à Oran.« Je prends l'affaire en mains », a décidé le préfet de police.
ATTAQUE CONTRE LE SERVICE D'ORDRE DE LA DELEGATION GENERALE
ALGER 24 mars 1962 - Le service d'ordre en poste devant la Délégation générale a été attaqué ce soir vers 21 n. 45 A coups de feu. Les gendarmes mobiles ont riposté par des rafales d'armes automatiques ponctuées d'explosions sourdes ont été également entendues , à 22 heures paraissant provenir cette fois du secteur du champ de manoeuvre, du Ruisseau et du Clos Salembier. D'autres coups de feu isolés et des rafales d'armes automatiques sont entendues près du carrefour de l'Agha vers 22 h. 10.
Des rafales sont tirées au passage d'une jeep devant le Mauretania.
De différents points d'Alger on signale de nouvelles fusillades, des coups de feu Isolés, rafales d'armes automatiques, explosions de grenades n'ont pratiquement pas cessé depuis 21 h. 20.
De fortes explosions de plastic ou de T.N.T. se succèdent vers 21 h. 30 dans la partie européenne de Belcourt où l'on entend des rafales d'armes automatiques ponctuées d'explosions de grenades.
A 22 h. 35, un convoi de blindés se dirige vers la Délégation générale en passant par la rue Berthézen.
QUATRE OBUS SUR LE PALAIS D'ETE, A ALGER
ALGER, 24 mars 1962 - Quatre obus de bazooka ou de mortier viennent de tomber sur le Palais d'Eté, ancienne résidence du gouverneur général de l'Algérie.
GREVE DES SAPEURS - POMPIERS
Grève des sapeurs-pompiers : à la suite de l'arrestation d'un caporal de sapeurs-pompiers, René Falcone, à son domicile, les sapeurs-pompiers du Grand Alger se sont mis en grève ce matin. Les sorties d'ambulances et de voitures d'incendie sont cependant normalement assurées. C'est seulement le travail aux ateliers qui est arrêté. Le caporal Falcone avait déjà fait l'objet d'une mesure d'Internement mais avait été relâché au bout de quelque temps.
DERNIERE MINUTE : 1er mars 1962 l'ingénieur Camille Petit jean a été assassiné. Le corps de M. Camille Petit-Jean, Ingénieur des usines Berliet, a été retrouvé. Enlevé le 26 février 1962 , à Rouiba, sur les lieux de son travail, par des individus , Il a été assassiné deux jours après. 1er mars. | Lire la suite |
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