Cérémonies commémoratives du débarquement en Provence.
Lettre ouverte au Figaro à la suite de l'article "La visite contestee de Bouteflika à Toulon" dans lequel j’ai relevé des erreurs qu’il nous serait agréable de voir rectifiées" L’armée d’Afrique qui a participé au débarquement allié en Provence, était composée en grande partie de Français d’origine algérienne ».
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Une Visite contestée depuis quelques temps la presse évoquait, furtivement, la bouche en cul de poule, l’invitation du Barbaresque Bouteflika aux commémorations du débarquement de Provence comme une visite "contestée"…
 
 
 
 

E D I T O R I A L

Après Mitterrand qui considérait que les émigrés étaient "chez eux, chez nous", voilà que Chirac a osé faire présider les cérémonies commémoratives du débarquement en Provence par le chef FLN Bouteflika, celui-là même qui, il y a 4 ans, venait chez nous (probablement chez lui, dans sa tête) insulter les harkis et les pieds-noirs.
Se joignant à l’insulte faite aux rapatriés, aux morts d’août 1944, certains membres du Haut Conseil des Rapatriés (HCR) ont trouvé normale cette visite !
Monsieur Vauthier, président du HCR, a opposé une fin de non-recevoir à Thierry Rolando, président du Cercle Algérianiste, à sa demande de débat sur le sujet. En effet monsieur Vauthier considère comme un débat "d’arrière-garde" l’action des associations de rapatriés. De toute façon, monsieur Vauthier ne se soucie pas de ce que pensent les associations, les maisons de rapatriés, etc., car :
-"il ne se préoccupe pas de savoir ce que pense la base, mais uniquement ce que pensent les 40 membres du HCR.. En outre, il ne connaît pas et ne sait ce que représentent les dites associations."
Merci pour elles, et pour la haute estime en laquelle il nous tient !!!
Monsieur Vauthier qui a été destinataire de la lettre que l’AMEF, par le biais du collectif aixois des rapatriés, a envoyée au président de la République, aux ministres concernés, aux sénateurs et députés, nous a répondu que monsieur Bouteflika représentait l’état algérien et qu’il était normal qu’il soit invité.
Au sein du HCR on peut également prendre en note les déclarations de :
Monsieur Méliani - qui au dire des harkis, ne représente que lui-même- et qui nous écrit : « que la communauté harki principalement concernée n’est pas d’accord pour s’opposer à la venue de M. Bouteflika »
Monsieur Valette « qui trouve que cette visite est une démarche symbolique pour les Algériens et qu’il faut s’en féliciter, que le courant francophile algérien est encouragé par la venue de M. Bouteflika »
Merci messieurs. La communauté rapatriée est fière de vous avoir parmi elle !
Et l’on peut continuer dans le registre :
M. Mekachera (ministre délégué aux anciens combattants): « il y aura, bien sur, les chefs d’état des pays Maghrébins, nous espérons que le président Bouteflika sera là et partagera avec nous cette émotion, ce rappel du passé »
M. Barnier (ministre des affaires étrangères) « est particulièrement touché par le fait que M Bouteflika ait bien voulu accepter de participer le 15 août à la cérémonie du débarquement…Ce geste du président algérien lui va droit au cœur ! »
J’éviterai de parler des embrassades médiatisées à outrance, photographiées, télévisées, de Monsieur Chirac et de Madame Alliot-Marie avec leur ami Abdelazziz, de la légion d’honneur octroyée à Alger la fellouze, en remerciement de ce qu’avait fait Alger la française.
Et puis, cerise sur le gâteau de l’abjection : un journal algérien vient d’annoncer l’invitation faite à Chirac par Bouteflika, d’assister le 1er novembre prochain aux cérémonies commémorant le début de la guerre d’Algérie.
On nous dit aujourd’hui à l’Elysée que ce n’est qu’une rumeur. Mais, il y a 6 mois, la venue de Bouteflika à Toulon n’était aussi qu’une rumeur.
On sait que les communautés Pieds-noirs et Harkis n’existent pratiquement plus en France pour nos gouvernants. Mais, si cette rumeur devenait réalité ce serait la fin de notre existence légale.
Préparons nous donc à nous mobiliser car si nous ne faisons rien, ce serait la Honte et la deuxième mort pour toutes les victimes d’El-Allia, de Palestro, du casino de la corniche. Enfin de tous ceux et celles qui ont été assassinés en Algérie pendant 8 ans par le FLN, dont un des chefs s’appelait Bouteflika. Ils croyaient en une France qui demain n’existera plus si nous acceptons cette ignominie. Robert SAUCOURT


Lettre ouverte au Figaro Boris Kan Cercle Algérianiste Lyon.
Monsieur le Rédacteur en chef,
Dans votre quotidien du Samedi 7 Août, dans la rubrique France / Politique, Nicolas Barotte consacre en page 5 un article intitulé « LA VISITE CONTESTEE DE BOUTEFLIKA A TOULON », dans lequel j’ai relevé des erreurs qu’il nous serait agréable de voir rectifiées pour des raisons évidentes de respect des vérités historiques.
Dans son premier paragraphe votre journaliste mentionne que « L’armée d’Afrique qui a participé au débarquement allié en Provence, était composée en grande partie de Français d’origine algérienne ». Il serait plus exact d’écrire qu’elle comportait également des Français d’origine européenne pour près de la moitié.
Il ne peut d’ailleurs pas le contester puisqu’à la fin de son article il cite les proportions des « souches » concernées, mais avec encore une erreur de taille : « 168 000 hommes » sur une population de 900 000 habitants « de souche européenne » cela représente effectivement 18%, qui fut, il le rappelle, « le plus haut taux de mobilisation du monde ». Mais dire à la suite que « ceux de souche musulmane ont eu, pour leur part, un taux encore plus élevé » est une contre-vérité, et pour le moins une erreur mathématique : ce furent en effet 180 000 hommes d’origine maghrébine qui participèrent à la Libération de la patrie occupée, mais qu’il faut rapporter à la population musulmane de l’Algérie de l’époque (alors de10 millions d’indigènes), auxquels il faut ajouter ceux d’origine marocaine et tunisienne, sans oublier les Africains de nos ex-possessions coloniales. Et là, l’erreur devient grossière puisqu’on tombe alors à moins de 1%. Loin de moi l’intention de minimiser leur action, mais je tenais à cette mise au point à un moment où on lit, un peu partout, tout et n’importe quoi sur ces sujets.
Comptant sur cette rectification dans vos colonnes et vous en remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l’expression de mes sentiments distingués. Boris KAN

UNE VISITE CONTESTÉE

 

Depuis quelques temps la presse évoquait, furtivement, la bouche en cul de poule, l’invitation du Barbaresque Bouteflika aux commémorations du débarquement de Provence comme une visite "contestée"…
Ces braves gens, soumis au bombardement des protestations de toutes les associations de Pieds-noirs, relayées par les Harki et pas mal d’anciens combattants, finissaient en effet par s’apercevoir qu’il y avait quelque chose qui ne passait pas. Mais il est malséant de parler de ces choses entre gens bien élevés : alors black-out, circulez il n’y a rien à voir…
Sur le fond de la question, bien sur, l’abjection de la chose est là dans toute sa simplicité : le gouvernement français invite à l’hommage aux combattants du débarquement de 1944 sur les cotes de Provence l’homme même qui a procédé à l’extermination des survivants de ces combats. Ceci dans le cadre de l’action terroriste menée contre la France en Algérie par le FLN, dont l’ancien garçon de bains d’Oujda, devenu président de la République, est un éminent représentant. C’est aussi l’homme qui a, en France même, bassement et publiquement insulté le pays qui le recevait, et plus spécialement les Harki réfugiés…
La presse, comme le gouvernement, a donc pratiqué une politique d’étouffement des protestations, concurremment avec une entreprise de falsification de l’Histoire, que nous avons déjà évoquée après une visite de l’exposition de Toulon concoctée par un "historien" très politiquement correct. Un voile pudique sur la participation des Pieds-noirs et leur sacrifice, l’amalgame entre les troupes coloniales et l’Armée d’Afrique, l’escamotage des noms embarrassants, l’agenouillement devant la croix de Lorraine étaient les principaux ingrédients de l’opération : la recette ressert depuis 3 mois à longueurs de colonnes…
Nos protestations avaient fini par susciter une lettre commune adressée par plus de soixante députés de la majorité au ministre des affaires étrangères, bien timide dans ses termes mais demandant au moins que le Barbaresque fasse quelques concessions envers les Harki. Là aussi stratégie du black-out, pas de réponse.
Néanmoins le concert des contestataires a atteint un tel niveau que les médias finissent, gênés, par en toucher un mot à leurs cher z’auditeurs et lecteurs. C’est ainsi que RMC a consacré à ce thème sa journée du 10 août. A partir de six heures du matin ( !), interview bien argumentée et sans coupures de JJ Tavera, président du Cercle Algérianiste d’Hyères. Puis Bitterlin, vieux cheval de retour des barbouzes, lequel, sans avoir lavé le sang français qu’il a sur ses mains, a pu souhaiter bienvenue à ses camarades du FLN, suivi des représentants des Harki, fort dignes (ils en avaient tout de même trouvé un ravi de voir Boutef chez nous). Ont suivi l’inévitable "historien" de l’expo toulonnaise, et dans l’après-midi, quelques interventions sur les ondes du type pâté d’alouettes (un cheval pour les oui, une alouette pour les contre). Il était intéressant ensuite d’écouter le pauvre ministre des Anciens Combattants qui s’était mobilisé, sans doute incommodé par l’odeur de roussi envahissant son ministère. Une réponse pitoyable qui tenait en deux arguments :
- il ne faut pas mélanger les deux guerres…
- le président Bouteflika est démocratiquement élu et représente donc de droit la Nation algérienne au coté des autres chefs d’état invités.
Naturellement, personne n’a demandé à ce ministre sa réaction si, devant inaugurer un monument à la gloire des six jours à Jérusalem, par exemple, il se trouvait en présence du camarade Himmler (supposé en vie) représentant l’Allemagne. Nous dirait-il qu’il ne faut pas mélanger les guerres ? On connaît la réponse. Quant à l’élection démocratique du Barbaresque, voir la presse algérienne entre autres !
Pour le reste, la désinformation continue : quelques images de diversion à la TV, sans jamais toucher au fond du problème. Et le scandaleux article du Figaro le 7 août, attribuant à Y. Dertié à partir d’une interview imprudemment accordée au téléphone, des propos totalement faux et à mille lieues de notre pensée…procédés staliniens, indignes d’un pays libre…
La méthode gouvernementale et médiatique dans cette affaire est simple :
- ignorer le problème jusqu’à la dernière minute.
- dériver les protestations vers le seul problème Harki.
- légitimer le plus possible l’existence du président algérien "légitimement élu".
- éliminer les Pieds-noirs de l’affaire.
De plus on note que par précaution et devant les remous, la cérémonie a été réorganisée en défilé naval…c’est plus sur ! Et ça nous donnera l’occasion de déguster la symbolique de l’opération :
- le porte-avions "Charles de Gaulle", sous le nom du liquidateur de la province française d’Algérie, recevant le garçon de bain parvenu, avec la bénédiction d’un chef d’état français qui a poussé la bassesse jusqu’à remercier par communiqué d’avoir bien voulu accepter son invitation !!
Mais j’oubliais ! Savez-vous comment s’appellent les deux escorteurs de la marine algérienne qui frétilleront dans le sillage de "la Grande Zohra" ? Le "Mourad Raïs" et le "Hassan Corso" : deux noms de deux pirates qui écumaient la Méditerranée au beau temps des esclaves, tous deux chrétiens renégats (l’un corse, l’autre flamant). Etat voyou et fier de l’être, l’Algérie est, tous comptes faits, dignement représentée…
De quoi nous plaignons-nous ?! Michel LAGROT.

 
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.