Colonel Argoud "Je préférerais qu’on me jette des cailloux pour m’être trompé, que de voir la France dans cet état.
Carrefour Salan Toulon pétition contre en trois langues : français, anglais et allemand ! Et de surcroît, les pétitionnaires font appel aux Allemands ! Comme l’écrit Alain Sanders dans Présent, dans l’espoir que ce que les Allemands d’hier – chasser Salan de Toulon- n’ont pu réaliser, des Allemands d’aujourd’hui pourraient l’obtenir !
Nous ne connaissons pas l'histoire G Dillinger.
La chronique d'Alain-Michel Zeller.
"La vraie Afrique des pionniers l'Afrique aventureuse de Jean Michonet Ed. Phébus libretto.

 
 
 
 


Relecture : la vraie Afrique des pionniers

 

On écrit beaucoup sur l'Afrique et nos intellos ont acquis une certaine virtuosité dans la désinformation sur ce malheureux continent, enseveli sous la prétentieuse sottise de nos élites depuis qu'il a été « décolonisé », ou , pour parler en français ordinaire, abandonné. Cependant, quelques
esprits libres ont aussi raconté leur Afrique, celle qu'ils ont vécue, aimée et détestée, épousée et répudiée. Car là-bas tout est compliqué et excessif, d'où des récits irremplaçables et bien souvent ignorés. Un de ces témoignages possède une valeur unique car il résulte de la rencontre d'un véritable écrivain, à la plume alerte et vivante, et d'un personnage extraordinaire, aventurier et colon ordinaire d'un des pays les plus mal connus du continent noir, le Gabon. C'est un ouvrage vieux de
quelques années déjà, qui a obtenu en 1985 le prix des Libraires, signé de Christian Dedet, retraçant la vie africaine de Jean Michonet et intitulé « La Mémoire du fleuve ». Jean Michonet est né au Gabon en 1932 d'un père français forestier à Fernan Vaz et d'une mère métisse, encore toute imprégnée des traditions de l'ethnie des Myéné dont elle est issue par sa mère. Orphelin de mère tout
enfant, il se retrouve seul à quatorze ans, son père tuberculeux étant mort en ne laissant que des dettes et trois enfants en bas age. C'est un fils de la brousse, élevé dans la forêt dont il connaît déjà tous les secrets, dont il parle les dialectes, ceux des hommes comme ceux des animaux.
A quinze ans, chef d'une véritable expédition, meneur d'hommes né - alors qu'il vient à peine d'échapper à l'orphelinat ! - on le voit traversant un pays totalement inexploré, déjouant tous les dangers, pour « recruter ». Il s'agit d'aller chercher dans les tribus des travailleurs pour les exploitations forestières. Ces emplois très appréciés des jeunes étaient pour eux le seul moyen de fonder un foyer, en échappant à la dictature des roitelets nègres, trafiquants de chair humaine sans complexe et sans contrôle. Emplois que les intellectuels de chez nous ont fustigé avec indignation sous le nom de « travail forcé ». prodigieuse expérience pour Jean, qui apprend les hiérarchies secrètes et implacables du monde tribal, les liens compliqués entre les ethnies,
et aussi les dangers de tous les instants: le paludisme , la tuberculose, les serpents omniprésents, les anthropophages qui sont bien loin d'être un mythe, les crocodiles, les fauves, et toujours la ruse et la cruauté des hommes. Et puis c'est le dur métier d'exploitant forestier, un vrai bagne. Le travail épuisant, la solitude de la brousse (son mariage avec une Française n'y résistera pas), les escroqueries des employés et les crocs en jambe des concurrents, les faillites et la ruine lorsque tout paraissait acquis. « Me voilà brusquement hanté par le destin de mon père, par le sort de tant de pionniers que j'ai vus à l'oeuvre, mon enfance durant ; < ....> C'était leur lot à tous ; l'échec après s'être décarcassé ; la maladie ou la mort, toujours tout près du but. L'éternelle loi de l'Afrique ».
On y trouve aussi la description fascinante du monde de la brousse, l'hôpital de Lambaréné et le Dr Schweitzer comme on ne l'a jamais décrit, le formidable travail des missionnaires, l'intrusion de la guerre et la grotesque sécession des gaullistes à laquelle personne ne comprend rien dans ce pays de bout du monde, l'action si diverse et si lointaine de l'Administration. Une foule de notations et, sans aucune prétention, un monument pour l'Histoire ! Jean Michonet poursuivra sa carrière africaine par mille vicissitudes, devenant armateur fluvial, chasseur de crocodiles, transporteur, mais toujours broussard et toujours aventurier. Son initiation au « bwiti », rarissime pour un Européen, en a fait un Africain total. Toujours chutant, repartant à zéro, maudissant cette terre dont il ne peut se passer, le
courage personnifié, l'image même du pionnier et du colon, l'opposé de l'image du « colonialiste » tel que l'ont inventée, et hélas répandue, nos têtes pensantes en chaise longue. Cette vie, qui aurait rempli trois vies, s'est achevée prématurément à l'age de cinquante trois ans. Jean Michonet est mort noyé, avec ses deux filles, en tentant de sauver ces jeunes enfants de la barre traîtresse où
les retenait l'océan. Une dernière fois, l'échec au bout du courage, tout un symbole. Une formidable leçon, un récit qui ne vous lâche plus, l'Afrique comme on ne l'a peut être jamais dite. Un très grand livre, un livre d'Homme ! M.LAGROT

La Mémoire du Fleuve, l'Afrique aventureuse de Jean Michonet
Ed. Phébus libretto 1999



COLONEL ARGOUD

"Je préférerais qu’on me jette des cailloux pour m’être trompé, que de voir la France dans cet état "

On mesure la flamme qui brûlait Antoine Argoud pour sa patrie. Ce feu qui avait forgé sa force. Mais une autre vertu aussi le caractérisait – comme l’a rappelé son fils aîné à ses obsèques – celle du cœur. Quel contraste, sur ce plan aussi, avec "l’Autre", l’homme sec, haineux, sans pitié pour personne, que Blondin appelait : " le tournesol de l’Elysée". (*) Le colonel, en revanche, jusque dans les petites choses, a montré sa générosité. A Toulon, il donne à une mendiante qui avait un enfant dans les bras, un billet, en lui disant : « la prochaine fois, vous viendrez avec un deuxième sur l’autre bras, et vous en aurez un autre… » Il possédait un respect infini pour la maternité.
En évoquant 14-18, sa première pensée allait aux mères, aux épouses, aux gendarmes…Sa mère lui avait si souvent parlé des femmes de Darney. Et il comprenait la révolte des poilus massacrés souvent pour rien, par de mauvais officiers…
Enfin, peut-être l’ultime manifestation de son âme généreuse, (après bien des hésitations) il accepta de recevoir le général Massu qui voulait se réconcilier avec lui avant de mourir. Et le général se présenta, à Darney, en grand uniforme, devant celui qui avait tout sacrifié pour sauver l’Algérie. Tout, famille, carrière, honneurs, pour tenir sa parole…Mais son exigence d’âme ne s’arrêtait pas aux grandes choses. A 85 ans, il enjambe une clôture de fils de fer barbelé, pour couper les liens qui étouffaient un arbre.
Sur son lit de mort, il montrait une noblesse inaltérée, une sérénité profonde, empreinte de satisfaction. Celle du devoir accompli envers et contre tous.
Un seul pauvre drapeau s’est incliné sur son cercueil, celui des Anciens Combattants de Darney. A la même heure, un porte-avions bien connu croisait sur la côte normande pour rappeler qu’un général du même nom avait débarqué là, trois ou quatre jours après la bataille…Des hommages en proportion inverse à la qualité des hommes. Mais chacun devinera où planait l’esprit de Jeanne…
L’église était pleine des habitants de Darney, (ceux-là même que le colonel avait pensé indifférents à son combat, quand ils n’avaient pas été hostiles…) qui lui ont rendu un hommage fervent. Le temps a-t-il commencé de déchirer le rideau du mensonge et de l’imposture ? Et puis le bilan du vainqueur est tellement sinistre… Des paysans, des hommes de toute condition, ont attendu la sortie du cercueil, d’anciens officiers et sous-officiers, quelques anciens OAS, quelques Pieds-noirs, aucun Harki, ce long cortège l’aura accompagné jusqu’au bout, avec les gendarmes de la commune présents en uniforme.
A une autre époque, où l’élévation d’âme n’avait pas encore complètement disparu, Maurice Barrès était venu s’incliner devant la dépouille de Jaurès. Et la fille du tribun socialiste l’avait embrassé pour ce geste. Bigeard, qui n’habite pas loin, se serai grandi véritablement –comme Massu- en venant se recueillir devant cet homme d’exception. Mais tout le monde n’est pas Barrès.
Après tout, Antoine Argoud aura remporté l’essentielle victoire, celle du cœur. Et celle de l’Histoire viendra… Luc BOIVIN
(*) Souvenons-nous que De Gaulle avait tenté de lui faire perdre sa maison natale de Darney. Elle fut sauvée, par l’indivision…"C’est beau, c’est grand, c’est généreux….."


NOUS NE CONNAISSONS PAS L’HISTOIRE…

 

Notre ami G Dillinger, dans un récent article à "Présent", se faisait quelques remarques judicieuses sur la situation de la femme en Algérie, le mépris dont elle est affectée, et, à propos de notre ministre des armées, notait : « que les Français aient choisi un de ces êtres pour être le chef des guerriers, le ministre de la guerre, est tout simplement une réalité inconcevable pour l’esprit algérien traditionnel. Devant de telles aberrations, ce n’est plus le mépris que nous méritons de la part des Algériens, nous passons dans un domaine qui n’appelle que la dérision. » On ne saurait mieux dire…
Madame Alliot-Marie est-elle consciente de cet état d’infériorité ? Nul ne le sait, mais ses embrassades à répétition avec le garçon de bains d’Oujda proclamé Président de la République barbaresque en font douter… Mieux, même, cette idylle lui confère le droit de donner des leçons au vulgum pecus ; jugez-en par ses déclarations à la presse à propos des protestations sur la présence du garçon de bains aux cérémonies commémorant le débarquement de Provence :
« Je trouve cette agitation déplacée. Ceux qui participent à la polémique ont une méconnaissance totale de l’Histoire. Nous sommes avant tout rassemblés pour exprimer notre reconnaissance et remercier les citoyens de ces pays qui ont combattu à nos cotés. »
Deux énormités en une seule phrase !
Le ministre nous permettra-t-elle d’observer que « ces pays qui ont combattu à nos cotés » n’existaient pas à l’époque, et qu’il était donc difficile d’en être citoyen ? Qu’ils étaient sujets français pour les colonies et citoyens français pour les départements algériens, ce dont ils étaient légitimement fiers…et qui leur semble dénié aujourd’hui.
La première affirmation est plus extraordinaire encore : « ceux qui participent à la polémique ».
-C’est nous les Pieds-noirs dont les pères ont fait, de leur sueur, de leur sang, de leur jeunesse sacrifiée, cette Histoire au nom de laquelle justement nous revendiquons la liberté.
-C’est nous les Harki, qui, autres victimes de cette Histoire, avons les meilleures raisons de la connaître plus que quiconque…
Etait-il utile qu’à l’ignorance, le ministre ajoute la goujaterie, devenue hélas, une vertu féminine ? Etait-il nécessaire d’insulter ceux-là mêmes que cette commémoration était censée honorer, pour complaire à un président étranger hostile qui n’a que mépris pour ces concessions et ne s’en cache nullement ? Et ne peut-on s’interroger sur une raison d’état dont le premier effet est de disloquer un peu plus la cohésion nationale du dit état ? Hélas, poser ces questions, c’est y répondre. -M.L


LA CHRONIQUE D’ALAIN-MICHEL ZELLER

 


A propos de l’article de Philippe de Saint-Robert dans "Valeurs Actuelles" du 20 août dernier, Alain M. Zeller prend à nouveau la plume pour dénoncer le parti-pris chiraco-gaulliste de l’auteur, qui comme tout bon journaliste aux ordres et politiquement correct a cru bon de dénigrer la légitime colère de tous ceux qui se sont opposés à la venue de Bouteflika et encenser la politique de Chirac.
Monsieur,
L’article que vous avez donné à Valeurs Actuelles le 20 août s’inscrit bien dans la ligne de l’occultation systématique du passé récent de l’Histoire de France.
Habilement mais dérisoirement, vous taxez de "ressentiment" tous ceux qui en dépit, souvent, de leurs "carrières brisées" peuvent garder la tête haute, ayant beaucoup perdu, fors l’honneur…
Parlons en d’honneur. En prenant pied sur le porte-avions Charles De Gaulle, la devise que lut sûrement avec délectation Abdelaziz Bouteflika n’était-elle pas : « Honneur et Patrie » ?
Quelle dérision ! Mais il fallait que cela fût et cela fût sur ce bâtiment baptisé du nom de celui qui, de la façon la plus indigne, livra l’Algérie au FLN de Bouteflika.
La boucle symbolique est bouclée !
Curieusement d’ailleurs, pas une fois dans cet article, vous n’avez cru devoir citer le nom de De Gaulle dont vous êtes habituellement le zélé thuriféraire.
N’en faut-il pas trouver la raison dans le fait que De Gaulle a toujours abhorré cette Algérie à qui il devait tout, vous le savez, et parler d’Alger en 1943 sans citer les noms de Weygand, de Giraud, de Juin ou des Américains (eh oui !) relève d’un singulier aveuglement ou d’un parti pris médiocre !
La Justice et la Vérité, celle qui rend libre, sont trop absentes de ces effusions officielles et artificielles pour que quelque chose de durable soit construit. On ne fait pas une grande politique avec des visas, des contrats d’armes, des protocoles financiers ou en donnant des hochets !
Rendez-vous maintenant est pris pour le cinquantenaire de novembre 1954 et le début des massacres dans les Aurès.
Nul doute que le Président de la République, faisant fi de ses "sentiments ou de ses émotions" ira faire un grand exercice de repentance sous le regard paterne et sarcastique de Bouteflika…
Vous pourrez dès lors nous commenter encore l’avenir radieux qui attend la France…algérienne ! Courtoisement vôtre. M.A ZELLER



TOULON : MENACES SUR LE CARREFOUR GÉNÉRAL SALAN

Le 28 août dernier nous étions une centaine à l’appel de l’ACUF, l’Association des Amis de Raoul Salan, l’UNP et quelques autres à rendre hommage au libérateur de Toulon.
La chose a du déplaire : il ne faut pas confondre libération de la Patrie et ressentiment politique !
Et aujourd’hui quelques anciens porteurs de valises et leurs amis :
Madeleine Rebérioux, Henri Leclerc, Dominique Voynet, Noël Mamère, Robert Gaïc (député du Var), Robert Alfonsi, Philippe Chesneau, Philippe Arcamone (conseillers régionaux PACA), Danielle Daumas, Michel Clément, Bruno Marenzana (conseillers généraux), Edmonde Charles-Roux, Louis Sclavis, P.A. Boutang, Gérard Paquet, Giacobazzi, Pignon-Ernest, Henri Alleg, Jacques Le Goff ("historien"), tous les conseillers municipaux de Toulon…pétitionnent pour que l’on débaptise le carrefour Général-Salan !
Pétition en trois langues : français, anglais et allemand !!!
Et de surcroît, les pétitionnaires font appel aux Allemands !
Comme l’écrit Alain Sanders dans Présent, dans l’espoir que ce que les Allemands d’hier – chasser Salan de Toulon- n’ont pu réaliser, des Allemands d’aujourd’hui pourraient l’obtenir !
Les « amis » Allemands ont donc écrit au maire de Mannheim (ville jumelée avec Toulon) :
Monsieur le maire, à la demande de nos amis français de Toulon, membres de la ligue des droits de l’homme, nous vous adressons leur pétition. Depuis les élections municipales de mars 2001, les relations entre Mannheim et Toulon ont repris un cours normal. C’est pourquoi nous vous demandons de bien vouloir soutenir leur démarche. Un changement de nom de carrefour contribuerait à une meilleure compréhension pour les Français de leur passé en Algérie. Pour remettre en cause le passé nazi de leur pays, les Allemands ont bénéficié de l’aide d’autres nations. Aujourd’hui, nous pouvons aider les Français à remettre en cause le passé colonial de leur pays.
Prenons ces menaces au sérieux et soyons vigilants. Il ne faudrait pas, après avoir rayé les Anciens Combattants de l’Armée d’Afrique de l’Histoire de notre pays, que l’on efface d’un trait de plume leurs chefs. R.S.

 
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.