SI ON PARLAIT DE L’ALGERIE FRANCAISE


Un de nos amis, Maurice Calmein, a reçu au courrier une lettre expédiée de Fouka, willaya de Tipaza, Algérie.
L’expéditeur en est un « conseiller pédagogique de la jeunesse », demeurant à Fouka, et inconnu de notre ami.
En des termes à la fois aimables et choisis, et sans aucune faute, ni d’orthographe ni de syntaxe, il demande à son correspondant de bien vouloir lui expédier (gracieusement, mais ce n’est pas cela qui importe !) son livre « Dis, c’était comment l’Algérie Française ? ».
Extraordinaire non ? Surtout si l’on compare, à tous points de vue –forme et fond-, avec nos « conseillers pédagogiques de la jeunesse » sévissant de ce coté ci de la Méditerranée…

LIBERER LES ALGERIENS DU MALHEUR ?

Les Algériens seraient-ils plus reconnaissants envers l’Algérie Française que les pantins haineux qui s’agitent régulièrement à la télévision française ?
Pour preuve un article du journal « El Watan » en date du 13 novembre 2003.
Sous la plume de Areski Dahmani, économiste universitaire, on trouve un article de plusieurs pages qui fait état des témoignages des immigrés revenant de leurs vacances au pays. L’auteur écrit :
«… pourtant, une idée revient dans la quasi-unanimité de leurs propos : la seule solution vraiment réaliste pour l’Algérie, c’est le retour de la France, la recolonisation.
Il est proprement consternant de constater que tant de sang, de haines, d’orphelins, de vies fauchées en Algérie depuis 1954 n’ont conduit à rien d’autre qu’à revenir au point de départ. On l’avait déjà remarqué lors de la visite officielle de Jacques Chirac en Algérie : ce pays possède l’originalité d’être le seul au monde où la première revendication de la jeunesse est d’avoir enfin des visas pour s’en aller.
La profondeur de la désillusion actuelle des Algériens est telle que les tabous les plus ancrés de la culture de l’indépendance s’effondrent comme des idoles d’argile. Cette amertume libère tout un pays d’une chape de plomb qui l’étouffait depuis des années. La première victime de cette parole retrouvée, c’est le mythe du nationalisme primaire et agressif, de la fierté nationale exagérément sourcilleuse et obstinément aveugle aux réalités de la vie quotidienne…
…Aujourd’hui, ce peuple qui ne rêve que de son passé colonial. Qui n’a ni de présent ni d’avenir. »
On croit rêver en lisant ces quelques lignes d’un article écrit par un Algérien, et si on le compare à l’article précédent, on peut mesurer l’étendue des dégâts créés il y a 40 ans.

 
 
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