FNACA, ENCORE ET TOUJOURS Ces messieurs de la FNACA, qui ont de gros moyens financiers, ont écrit aux maires de toutes les communes de France, aux députés, sénateurs, conseillers généraux et régionaux (ce qui fait beaucoup de monde !) pour que ceux-ci fassent pression sur le gouvernement afin de rétablir la date du 19 mars pour les commémorations de la guerre d’Algérie.
Une de nos adhérentes, madame Claudine Dupont-Tingaud, conseiller régional de Bretagne, leur a envoyé la lettre ouverte ci-après :


Je viens de recevoir, en ma qualité de Conseiller régional, la lettre par laquelle vous appelez tous les élus du département à interpeller le Gouvernement et, à travers lui le Président de la République, pour que « le 19 mars 1962 reste la seule date officielle de la journée du souvenir et de la mémoire que la Nation doit à ceux qui ont combattu pour elle ».
Je ne peux que vous approuver quand vous rappelez si opportunément que l’on doit au général De Gaulle d’avoir écrit –avec la complicité de 90,8 % des Français (de Métropole) consultés par referendum, lâchement soulagés d’être ainsi libérés du poids de l’Algérie française – cette page honteuse et sanglante de l’histoire de France…et qu’il y a beaucoup d’inconséquence de la part des gaullistes au pouvoir – pour ne pas parler de leur cynisme électoral sous-tendant ce choix stupide du 5 décembre !- à tenter de faire oublier aujourd’hui leur sanglante collusion d’hier avec les tortionnaires du FLN et ses porteurs de valises.
Le 19 mars 1962 n’a été une victoire que pour le FLN. Il marque en effet la date à partir de laquelle, sous les yeux d’une armée française l’arme aux pieds, il a pu massacrer impunément plus de Français –musulmans, juifs et chrétiens- qu’il n’en était tombé en huit ans de guerre. Que lui et ses fidèles alliés en célèbrent le souvenir par des fêtes et des apothéoses, il n’y a rien de plus normal. Qu’en France on prétende commémorer à cette date « le souvenir de ceux qui ont combattu pour elle » est proprement scandaleux… et le 5 décembre n’a d’historique, vous avez raison de la souligner, que l’agenda du Président de la République lui ayant permis d’inaugurer ce jour là le monument du Quai Branly !
Plus jeune détenue politique pour mon appartenance à l’OAS, j’ai combattu pour une Algérie Française qui nous aurait évité de connaître aujourd’hui une France Algérienne. Si vous pouvez donc compter sur moi pour évoquer cette date du 19 mars 1962, c’est seulement pour rappeler inlassablement à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui la responsabilité du général De Gaulle dans ce jour de honte et ses funestes conséquences pour la France et l’Algérie.
Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, mes salutations.
Claudine Dupont-Tingaud

 
 
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.