Le 29 mai, le président de la République, René Coty, fait appel à Charles de Gaulle qui accepte de former un gouvernement, qui est investi par l'Assemblée nationale le 1er juin, par 329 voix sur 553 votants. Le général de Gaulle devient ainsi le dernier président du Conseil de la IVe République. Les députés lui accordent la possibilité de gouverner par ordonnance pour une durée de six mois, et l'autorisent à mener à bien la réforme constitutionnelle du pays.
Le 13 mai est mené conjointement à Alger le 13 mai 1958 par le député d'Alger et officier parachutiste de réserve Pierre Lagaillarde, les généraux Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Jean Gracieux, l'amiral Auboyneau avec l'appui de la 10e division parachutiste du général Massu et de Jacques Soustelle.
Dans le contexte de la guerre d'Algérie et d'une lutte pour le pouvoir, il avait pour but de d'empêcher la constitution du Gouvernement Pierre Pflimlin et d'imposer un changement de politique allant dans le sens du maintien de l'Algérie française au sein de la République. Il se solda par la fin de la traversée du désert pour le général en retraite, Charles de Gaulle, et son retour aux affaires.
Suite à l'assassinat de trois soldats français par des membres de l'ALN les Français d'Algérie se rassemblent au monument aux morts d'Alger en signe de protestation contre le terrorisme et en hommage aux victimes.
A Alger deux groupes patriotiques convoitent le pouvoir mis en ballottage par la vacance prolongée du gouvernement depuis 28 jours, le député poujadiste Lagaillarde et ses activistes du Groupe des 7, sont en rivalité avec les partisans gaullistes. A 18h00 c'est Lagaillarde qui prend l'initiative de la prise d'assaut contre le Gouvernement Général symbole de l'autorité parisienne en Algérie, dont la capitale est alors la deuxième ville de la République. Après le renversement du gouverneur socialiste Robert Lacoste jugé trop modéré, par une faction de l'armée, un comité de salut public est établi.
Comité de salut public
Depuis le balcon du Gouvernement Général, le général Massu s'adressa à la foule algéroise amassée au pied du bâtiment par le biais de la lecture d'un télégramme officiel s'adressant au président de la République. Il demandait la mise en œuvre d'un « gouvernement de salut public ». Le lendemain, du même balcon, le général Salan, nommé président du comité, précisa la demande gouvernementale par un sonore « vive de Gaulle ».
En réaction l'assemblée vote la constitution du gouvernement Pflimlin pour rétablir l'autorité républicaine.
Pour accélérer l'agenda législatif et la nomination du gouvernement de salut public, les patriotes d'Alger planifient une opération aéroportée en Corse, dernier obstacle avant la métropole.
Sans effusion de sang, l'opération Résurrection débouche sur la création d'un second comité de salut public.
La menace d'une nouvelle opération cette fois-ci en métropole, et l'imminence d'un débarquement des troupes à Paris incitent à la passation de pouvoirs " Charles de Gaulle " par le président René Coty.
Devant la menace de prise de pouvoir par l'armée après les coups d'Alger et de Corse, René Coty transmettra le pouvoir exécutif à de Gaulle le 1er juin 1958. Dans la foulée celui-ci forma un gouvernement provisoire remplaçant le contesté gouvernement Pierre Pflimlin.
Visite de Charles de Gaulle à Alger
Puis c'est la visite de Charles de Gaulle en Algérie du 4 au 6 juin 1958. ( voir la vidéo en haut de page ) |