Auteur de six romans, et d'un remarquable pamphlet : « Poste restante, Alger », qui lui a valu l'interdiction de ses ouvrages en Algérie, le regard lucide de Boualem Sansal sur notre œuvre, lui a inspiré la réflexion suivante : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d'un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l'amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants ».
Quel beau plaidoyer en faveur des bienfaits de la colonisation et quel désaveu de la forfaiture chiraquienne à l'encontre d'une loi votée par un Parlement chargé du pouvoir législatif, et sensé représenter le peuple, et ceci pour satisfaire Bouteflika, et ouvrir la porte à tous les dénigrements de notre pays !
Dans « Poste restante, Alger » pour lequel il fera une signature à la fin du congrès, Boualem Sansal a écrit : « Trêve de lamentations, marre des grincements de dents et des sarcasmes, il nous faut parler et, si possible, ne rien nous cacher. C'est le moins que nous puissions faire pour nos enfants, leur laisser une belle image de nous. Démarrer la vie sur des menteries et des rêves creux, soit, mais qu ils le sachent ».
L’invité de l’association VERITAS nous dit : « Je fais de la littérature, pas la guerre... ». C'est peut-être de la littérature que sortira la vérité.
Le prix VERITAS 2008 est remis à Boualem Sansal pour « Le village de l'Allemand ».
Après les interventions se succèdent avec Jean Favarel, vice président de L’ADIMAD au sujet de la stèle de Marignane, la relève avec Jean Marie Avelin pour la continuité du travail de mémoire par les enfants de Rapatriés d’Algérie.
Le congrès s’achèvera avec un débat entre Joseph Hattab Pacha et Monsieur Boualem Sansal sur le thème « La France et l’Algérie, une histoire en partage. ». |