Traité amitié France Algérie Rédha Malek pour la repentance "c'est prématuré”

   
 



Rédha Malek

L’ancien chef du gouvernement a estimé qu’il ne fallait pas “tomber dans de nouvelles déconvenues”.
“Ce que nous demandons à la France, ce n'est pas de ressasser le passé, mais de nous dire qu'à l'avenir, elle ne cherchera plus à s'ingérer dans nos affaires intérieures, qu'elle cherchera à respecter la souveraineté algérienne et qu'elle essaiera d'établir avec nous une coopération pratique fondée sur le principe de réciprocité”, a déclaré le président de l’ANR.

L'ancien Chef du gouvernement et président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Rédha Malek, a estimé qu'il était prématuré de parler d'un traité d'amitié entre l'Algérie et la France, dans un entretien hier à la radio et repris par l’AFP. “Il faut éviter de se précipiter et parler d'amitié pour ne ,

 
 

pas tomber encore dans de nouvelles déconvenues, ce qui serait encore plus grave”, a estimé M. Malek en allusion aux nombreux froids qui ont jalonné les relations entre les deux pays depuis l'Indépendance. Les deux pays doivent signer un traité d'amitié avant la fin de l'année. Cette décision a été confirmée par le président français Jacques Chirac dans un message à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika à l'occasion de la célébration de la guerre de Libération nationale du 1er Novembre. “Notre travail commun pour l'enrichissement de notre partenariat d'exception nous a permis d'avancer rapidement sur les principaux axes de la déclaration d'Alger que nous avons signée à l'occasion de ma visite d'État en mars 2003 et qui doit aboutir à la conclusion d'un traité d'amitié entre nos deux pays”, avait affirmé M. Chirac sans avancer de date précise.
Évoquant l'exigence des autorités algériennes, y compris le président Bouteflika, d'une demande de pardon par la France pour des crimes commis durant la colonisation de l'Algérie (1830-1932), M. Malek l'a jugée irréaliste. “Maintenant, parler de demander à la France de venir se mettre à genoux, je ne trouve pas ça très réaliste ni faisable”, a affirmé M. Malek président de l'ANR. “Maintenant c'est terminé, ce que nous demandons à la France, ce n'est pas de ressasser le passé, mais de nous dire qu'à l'avenir, elle ne cherchera plus à s'ingérer dans nos affaires intérieures, qu'elle cherchera à respecter la souveraineté algérienne et qu'elle essaiera d'établir avec nous une coopération pratique fondée sur le principe de réciprocité”, a-t-il précisé. “Si on veut aller de l'avant, il faut poser des problèmes d'avenir et dire que le passé c'est du passé, maintenant traçons un trait et voyons ce qu'on peut faire ensemble”, a-t-il ajouté. “Ce qui permettra de nous retrouver ensemble avec des valeurs partagées, avec des horizons qui nous serons communs où nous aurons à défendre des valeurs de solidarité et même, je dirais alors là, d'amitié
R.N
IN LIBERTE ALGERIE DU 13 NOVEMBRE 2005
http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=47408