Elle a été érigée pour la première fois de l'autre côté de la Méditerranée, à Oran, "le 10 mai 1931, pour le centenaire de l'arrivée des Français en Algérie", indique Hippolyte Vauclair, vice-président de la section caennaise de l’Anfanoma (Association nationale des Français d’Afrique du nord d’outre-mer et de leurs amis). Originaire d'une famille normande, mais habitant Oran jusqu'à l'indépendance du pays, il se souvient s'être régulièrement recueilli, dès son plus jeune âge, au pied de cette statue.
Car depuis la fin de la Première Guerre mondiale, et la loi du 10 juillet 1920, une fête nationale célèbre Jeanne d’Arc et le patriotisme, le 2e dimanche du mois de mai.
Ce dimanche matin, l'Anfanoma a souhaité marquer cette fête nationale au cours d'une cérémonie organisée au pied de la statue. Des élus caennais, dont le maire Joël Bruneau, ont pris part au dépôt de gerbes. Quelques élèves du lycée Jeanne-d ‘Arc étaient également présents, notamment Margaux Viale, qui a lu un poème de Casimir Delavigne.
De son côté Hippolyte Vauclair a cité Albert Camus: "Chaque génération se croit vouée à refaire le monde, la mienne sait pourtant qu'elle ne le fera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande, elle consiste à empêcher que le monde se défasse." |