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Hervé Bourges, commandeur de la légion d'honneur une médaille nauséabonde
 
 
 

Hier matin, le président Sarkozy a fait chevaliers de la Légion d'honneur, à titre posthume, sept soldats français tombés en Afghanistan.

Un rite républicain qui entre en résonance avec le souvenir des années sombres, lors desquelles tant de familles pleuraient un mari, un père, un frère disparu, mort au combat. Sans donner dans la niaiserie bien pensante, la mémoire d'une nation et d'un peuple s'enracine dans cette anamnèse qui ne doit rien au nationalisme, mais se fonde dans la compassion, la compréhension d'une douleur partagée, le prix de notre commune liberté.
Et si les polémiques se sont tues pour l'occasion, l'écho de celles d'hier vibre encore. Tout particulièrement la sortie d'Eva Joly, le 14 juillet dernier, qui se pinçait le nez devant le défilé militaire, le jugeait dépassé, malvenu, malséant, inutilement belliqueux, semblable aux parades de « la Russie, la Chine, la Corée du Nord »… Des propos tenus au lendemain de la mort de cinq des militaires honorés hier par la nation…

Des propos de fait déplacés et indécents. Tout comme paraissent aujourd'hui décalés les honneurs servis à une foule de gens qui ne les méritaient pas tous vraiment, ce même 14 juillet.
Que valent les décorations d'un Hervé Bourges, commandeur de la légion d'honneur après avoir été un grand ami des réseaux de porteurs de valise du FLN, un ami si proche des assassins du FLN qu'il a émigré en Algérie quand les « pieds-noirs » n'avaient que le choix entre la valise et le cercueil. Un ami à ce point converti aux thèses du FLN qu'il acquit la nationalité algérienne en août 1963 et fut un proche collaborateur - joli nom - de Ben Bella et de Boumediene, dont les mains étaient encore rouges du sang des Français, pieds-noirs, appelés du contingent, harkis, massacrés par le FLN. Ce Hervé Bourges-là, bardé d'honneurs et de décorations, a été grâce à François Mitterrand, président du très indépendant CSA, et des deux chaînes publiques de télévision française, Antenne 2 et FR3, avant de devenir PDG de TF1…
Il est aujourd'hui président du comité permanent de la diversité de France Télévisions et fait la morale à tout l'audiovisuel public du haut de sa haute et vertueuse qualification.