Il a complété ensuite :
" J'ai un mépris total pour les " Pieds-Noirs " qui ne savent que geindre sur leur petit sort de colons illégitimes.
Et puis on ne mène pas une révolution légitime sans couper les couilles de quelques salauds de colons, pas vrai ? "
- Imaginez n'importe qu'elle autre minorité
ou communauté traitée de la sorte.
Les voix horrifiées des habituels indignés seraient à l'unisson pour " condamner avec la plus extrême fermeté ", ces " propos nauséabonds " qui " nous rappellent les heures les plus sombres de l'histoire de France ".
Ici rien ! Et le fait qu'ils aient été prononcés par un sous fifre du FN, curieusement ne provoque aucune réaction des médias ou des politiques si prompts, d'ordinaire, à scruter les déclarations ou les non-dits des affidés à ce parti et à en développer les analyses alambiquées jusqu'a plus soif.
Pourtant, en quelques mots, tout y est : appel à la haine, amalgame, stigmatisation et apologie du terrorisme.
Ce triste sire ne serait pas adhérent du FN, il est donc difficile à sanctionner. Il serait donc assistant parlementaire de la députée européenne FN Sophie Montel, conseillère régionale de Bourgogne-Franche-Comté et seconde de la liste de Florian Philippot par l'intervention du saint esprit.
Il me semble cependant que la loi devrait être la même pour tous et donc s'appliquer à tous.
D'où sort donc cet équidé à longues oreilles ?
Il est probable qu'il ait dû faire de hautes études (au moins Khâgne) pour énoncer des bêtises pareilles. " L'histoire pour les nuls " lui serait quand même, d'une grande utilité.
Quoi qu'il en soit l'indifférence totale qui a donnée lieu à cette cruelle stupidité, ne fait que vérifier, une fois encore, que les indignations sont à géométrie variable et que l'on peut tout se permettre avec la communauté des français d'Algérie.
Il est vrai qu'il ya en filigrane la célèbre phrase de Sartre dans sa préface du livre " Les damnés de la terre " de Frantz Fanon paru en 1961 :
" Car, en le premier temps de la révolte, il faut tuer : abattre un Européen c'est faire d'une pierre deux coups, supprimer en même temps un oppresseur et un opprimé : restent un homme mort et un homme libre ".
Dès lors on comprend mieux. Bercés depuis des lustres par la pensée du " Maître ", abreuvés par ses paroles de résistant, sentinelle du " Café de Flore ", c'est messieurs dames, pensent comme Charles De Gaulle : " on n'arrête pas Voltaire !", ni ses adeptes, fussent-ils de sombres inconnus ineptes, à la pensée rudimentaire et au cerveau formaté à coups de lieux communs et de préjugés simplistes.
Et puis, il y a la liberté d'expression qui continue quand s'arrête celle des petits blancs, des sans grades, des exclus de la terre
|