C’est avec une immense émotion que nous annonçons  le décès  le jeudi 3 octobre 2013 de René Andrés,  Président du Collectif Aixois Rapatriés, et aussi Président association du Mémorial National des Français d'Algérie et Rapatriés.

     
   
René Andrés est né en Algérie le 22 juillet 1929 à Oued El Alleug, près de BLIDA. Tout est allé très vite... et il est mort vers 21 heures, le jeudi soir 3 octobre 2013 des suites d'un infarctus.

Président du collectif Aixois Rapatriés, et aussi président association du Mémorial National des Français d'Algérie et Rapatriés
Nous ne savons pas quoi dire, et souvent les amis ne disent rien; ne crois pas qu'ils s'en foutent, ce sont tes amis, ils t'aiment, ils sont certainement tristes pour toi mais ne savent pas ou n'osent pas l'exprimer; ils sont encore amputés de ses sentiments douloureux.
Les deux grandes satisfactions de René, le « Mémorial National » situé à l'entrée du cimetière Saint Pierre d'Aix en Provence,  Cette longue pierre tout de long  qui est le tout premier MEMORIAL créé en France pour les Rapatriés. 
Elle avait été créée à l’initiative d’un Officier Français, le Commandant Jean DAUBOUY, ému lui, un Métropolitain, du désarroi des Pieds Noirs dont les morts étaient enterrés de l’autre côté de la Méditerranée et qui ne disposaient pas de lieu pour se recueillir à la Toussaint.

 
   

L’emplacement sur lequel ce Monument serait construit, a été choisi par le Maire de l’époque, Monsieur Henry MOURET. Il voulait que l’endroit se situe à l’entrée même du cimetière afin que « toutes les personnes qui y entreraient le voient » dessiné par l’architecte HAAS et construit par de nombreux bénévoles (entreprises et artisans), ce monument fut inauguré le 22 octobre 1965.

Et sa dernière grande satisfaction qui tardait depuis des années avec la crainte de ne pas la voir achevée la stèle à la Maison des Rapatriés d'Aix, érigée en l’honneur des « martyrs » des Harkis et des disparus des patriotes qui ont défendu l’Algérie Française.
Au fil d’une histoire aussi fournie en collaborations de recherche qu’en refroidissements et quelquefois en algarades.
Le sentiment d’incrédulité face à l’« évidence naturelle » de la mort de quelqu’un que l’on connaît depuis longtemps – évidence tout aussi naturelle qu’il s’agisse d’un parent dont la voix ne se tait jamais complètement.
En revanche, la soudaineté de l’annonce m’impose une autre « évidence », rétrospective celle-là. C’est que notre longue amitié, selon les jours accommodante ou chicaneuse, devait être dotée de pas mal de robustesse intellectuelle pour avoir réussi à cheminer d’un pas jamais interrompu.
En fait, les éclaircissements « en tête-à-tête  » que nous nous promettions parfois, ont toujours été différés dans les bousculades du quotidien.
L’amicalité de sa voix s’était pourtant retrouvée inchangée, au cours des nombreux enregistrements que j’ai effectué.
On l’a vu dans tous les combats sur l’Algérie auxquels René Andrés tenait le plus – jusqu’à plaider, en faisant le tour de ses relations de l’y rejoindre.
Comme toute œuvre , celle de René Andrés reste à l’épreuve du futur.
Quand la postérité, elle est devenue indifférente aux bonnes comme aux mauvaises raisons qu’il avait eu, en son temps, d’avoir raison plus tard.
Vous me permettez d’unir ma douleur à la vôtre et de vous exprimer,  mes sentiments de tristesse et d’affectueuse sympathie. JLG

     
 
Cathédrale Saint Sauveur le 9 octobre 2013 à 15 heures