Disparition de Bernard Bachelot : architecte né à Contantine


Il avait incarné le modernisme des années 1970 à travers des réalisations à Toulouse comme l'immeuble Perry ou l'ancien Palais des Sports, détruit après AZF et une belle polémique avec Douste-Blazy.
Bernard Bachelot est mort le 5 août 2011 à l'âge de 81 ans.
En 2002, l'architecte toulousain, à la retraite, avait été pris au coeur d'une belle polémique. Concepteur de l'ancien Palais des Sports, réalisé en 1980 en point d'orgue à une carrière étroitement mêlée avec le modernisme toulousain des années soixante-dix, l'architecte né en 1930 à Constantine , n'avait pas accepté la décision du maire d'alors, Philippe Douste-Blazy, de détruire son oeuvre pour reconstruire l'actuel Palais des Sports.
L'ancien édifice, dont la coupole de béton était familière aux Toulousains, avait été ébranlé par la catastrophe AZF. Le maire de Toulouse avait avancé que la rénovation aurait coûté aussi cher qu'un bâtiment neuf, dénonçant le « vieillissement prématuré » et la dégradation du bâtiment.
L'architecte toulousain avait protesté contre une « décision personnelle » injuste et coûteuse pour le contribuable public (la reconstruction a été estimée alors à 13 millions d'euros), selon lui.
Architecte diplômé en 1957, au terme d'études parisiennes au sein du prestigieux atelier Beaudoin, Bernard Bachelot s'installe à Toulouse après une éphémère carrière algéroise (58-62). Il réalise pour la famille Perry une remarquable villa moderne et le magasin de la place Esquirol, dont la liberté de composition et la façade moderne offrent une rupture, rare dans le centre historique toulousain, aujourd'hui.
Bernard Bachelot est aussi l'auteur de l'immeuble Cap Wilson et d'un ensemble urbain dans le quartier du TOEC , Il avait conçu quelques logements à Constantine, Birmandreïs ou Alger durant sa période algérienne.
Villa du fils du maire d'alger
Durant ses débuts d'architecte, à Alger, Bernard Bachelot avait réalisé une villa pour Jean-Pierre Chevallier, le fils du maire d'Alger à cette époque, Jacques Chevallier, commande qui fait pendant à celle de Fernand Pouillon, le sauveur de Belcastel (12).