Alain de La Tocnaye est décédé - 11 janvier 2009 -

Alain de La Tocnaye, ancien membre de l'OAS condamné à mort en 1962 pour sa participation à l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle puis gracié, est décédé le 9 janvier à l'âge de 82 ans à Cavaillon (Vaucluse), a annoncé sa famille dimanche dans un communiqué. Né le 26 novembre 1926, Alain de la Tocnaye, officier durant la guerre d'Algérie, avait rejoint l'OAS après le putsch des Généraux.
Arrêté une première fois en Algérie et rapatrié en métropole, il s'évade de façon spectaculaire de la prison de la Santé en 1962. Il organise alors avec Jean Bastien-Thiry l'attentat du Petit Clamart commis le 22 août de la même année contre le général de Gaulle. Condamné à mort le 4 mars 1963, il est gracié le 11 mars et sa peine est commuée en prison à perpétuité. Le colonel Bastien-Thiry sera lui fusillé.
Alain de la Tocnaye sera libéré par le général de Gaulle en 1968, avec les derniers prisonniers politiques partisans de l'Algérie française. Après sa libération, il publie en 1969 "Comment je n'ai pas tué de Gaulle" et écrit dans plusieurs journaux d'extrême droite. Il participe également au Parti nationaliste français (PNF) avant de rejoindre le Front national.

 
Alain de La Tocnaye

150 balles tirées



Ce soir-là aux environs de 20 heures, deux Citroën DS 19 banalisées et escortées de deux motards quittent le palais de l'Élysée. Dans la voiture de queue, de Gaulle est assis aux côtés de son épouse Yvonne. Leur gendre, le colonel Alain de Boissieu, aide de camp du président, est quant à lui assis à côté du chauffeur, le gendarme Francis Marroux.

Alors que le cortège, roulant en direction de Vélizy-Villacoublay où attend un hélicoptère qui  doit les mener à Colombey-les-Deux-Églises, arrive à hauteur du rond-point de Clamart – lieu-dit du Petit-Clamart –, le commando Bastien-Thiry, dissimulé en guet-apens dans une estafette Renault blanche, ouvre le feu sur la DS présidentielle.
De Gaulle et sa femme n'évitent la rafale qu'au réflexe de leur gendre, qui ordonne «A terre père !» et commande au chauffeur d'accélérer. 150 projectiles sont tirés. Pendant toute l'opération, Alain de La Tocnaye se trouve dans l'estafette côté passager. Il tente de tirer par la portière sur la DS mais son arme s'enraye.
C'est une chasse à l'homme de quinze jours qui mène à l'arrestation, notamment, de Bastien-Thiry et de Tocnaye.Les deux hommes sont condamnés à mort le 4 mars 1963. Le colonel Bastien-Thiry passera devant le peloton d'exécution. Alain de La Tocnaye, est gracié le 11 mars et sa peine est commuée en prison à perpétuité.

Alain de la Tocnaye sera libéré par le général de Gaulle en 1968. L'année suivante, il publie «Comment je n'ai pas tué de Gaulle»