Disparition de Roger Ceccaldi

Roger Ceccaldi naquit le 14 janvier 1913. Il passa toute sa jeunesse en Corse, à Saint-Florent. Comme beaucoup d'enfants corses, il répondit à l'appel des armes et de l'empire colonial français. Il devint enfant de troupe et s'engagea à 18 ans dans l'artillerie coloniale.
Après un séjour en Syrie, il entra à l'Ecole militaire d'artillerie de Poitiers en 1936.

Affecté en 1938 au Tchad, il rejoignit le 26 août 1940 les Forces françaises libres.
Il participa avec le colonel Leclerc à la prise de Koufra - il précipita la reddition, de la garnison avec son seul canon de 75, gagnant là-bas le surnom de "l'artilleur de Koufra" - combattit au Fezzan puis à Bir-Hakeim où il fut blessé et fait prisonnier. Transféré en Italie dans un camp des Abruzzes il s'évada et rejoignit la Tunisie.

     

Il reprit le combat avec la 1re DFL et participa à la campagne d'Italie. Il débarqua en Provence avec la 1re Armée française et fit la campagne de la libération jusqu'en Alsace et termina la guerre sur le front des Alpes.

Il servit ensuite en Côte d'Ivoire, en Indochine, en Allemagne, à Madagascar puis en Algérie.
Il avait eu pour chefs quatre futurs maréchaux de France : Leclecr, Koenig, Juin, de Lattre de Tassigny.

En avril 1961, son amour de la Patrie le poussa à agir comme il l'avait fait en 1940 : à la tête de la 10e division parachutiste, il rallia le mouvement des généraux qui voulaient rester fidèles à la parole donnée et conserver l'Algérie à la France. Il était alors un des plus jeunes colonels de l'armée française mais comme toujours dans sa vie, il avait fait passer son honneur de soldat avant ses intérêts de carrière.
Interné au Fort de l'Est, condamné par un tribunal d'exception, il fut rayé des cadres de l'armée. Après avoir combattu pendant 30 ans sous tous les cieux et sur tous les fronts, il n'eut qu'un seul regret, celui de ne plus pouvoir servir la France dans cette armée qui était sa vraie famille. Cette période de sa vie est systématiquement censurée sur tous les sites officiels qui dressent la biographie du colonel Ceccaldi...

Il se reconvertit alors sa carrière dans l'industrie, à Toulon, acceptant par ailleurs la présidence d'honneur de la section UNP d'Hyères.

Il était grand officier de la légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre des TOE, Croix de la valeur militaire, Médaille des évadés, Médaillé colonial avec agrafes Kouffra Fezzan Bir-Hakeim.
Il totalisait 7 citations.

Roger Ceccaldi est décédé le 20 juin 2007 à Toulon.