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LE COMITE VERITAS
EST EN DEUIL
Le 7 mars, vers 18 heures 30, un des membres les plus éminents
de notre Comité nous quittait :
M. Yvan Santini, notre Administrateur et
Délégué Midi-Pyrénées,
est décédé d’une rupture d’anévrisme.
C’est un des meilleurs d’entre-nous
qui nous quitte, ainsi, brusquement, un être loyal et pur,
au charisme impressionnant, qui n’a jamais varié d’un
iota dans ses convictions profondes, qui n’a jamais cessé
la lutte entreprise pour l’union de ses compatriotes et le
rétablissement de la vérité historique.
Des études secondaires au Lycée d’Oran au grade
de capitaine en 1958, (en passant par le Brevet d’Instruction
Préliminaire en 1944, le commandement de la Compagnie Rurale
de Nemours et l’élection, en 1960, aux cantonales d’Oran,
sur une liste « pour le maintien inconditionnel de l’Algérie,
terre française ») fils d’un ancien combattant
blessé à Verdun, Yvan Santini a toujours, fidèlement
servi sa patrie, s’est toujours dévoué pour
ses compatriotes, refusant tous les honneurs, mais n’ayant
jamais quitté, pour une seule seconde, les voies de l’Honneur.
C’est cet Honneur, intact, après sept ans de combat
en Algérie pour conserver française sa terre natale
et quarante-deux ans de combat, en France, pour que Justice nous
soit rendue, cet Honneur-là, le seul qui vaille qu’on
vive et qu’on meure pour lui, prestigieux, lumineux, que je
vois briller, à travers mes larmes, comme un ostensoir !
En 1997, proposé pour la Légion d’Honneur, voici
ce que répondait celui qui, après avoir été
longtemps le successeur du Général Jouhaud en tant
que Président de la F.N.R. et qui ne gardait plus, aujourd’hui,
de responsabilités associatives qu’au sein de VERITAS
:
« En réponse à votre lettre du 4 février,
je tiens à vous confirmer que je ne suis pas candidat à
ma nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Depuis quarante ans, je suis en totale opposition avec la politique
française à notre égard : notre communauté,
toutes religions confondues, a souffert et souffre toujours de l’incompréhension
de nos gouvernants et ce refus est, pour moi et tous les miens,
une manière de réagir contre cette incompréhension.
De plus, il me permettra de continuer le combat sans aucune gêne
morale. ».
Le petit ruban rouge doit, soudain, peser lourd sur quelques revers
de veste et vestes retournées.
Nous sommes certains, quant à nous, qu’Yvan Santini
ne nous a pas abandonnés. Quand le Droit est foulé
aux pieds, quand la Loi suprême est bafouée, on ne
discute pas avec les auteurs et les complices de ces attentats.
Dans le système de faux-semblants où nous vivons,
il ne fallait ni attendre ni espérer l’adhésion
d’Yvan Santini à des intérêts qui n’étaient
pas les siens. Il n’a jamais accepté le reniement à
la parole donnée. Qu’on sache que les événements
de ces dernières années l’ont poussé
à l’exaspération et au désespoir au point
d’entraîner sa démission de la Présidence
de la FNR, mais qu’il est resté, fidèlement,
attaché à VERITAS. Il était l’un de nos
piliers et son esprit imprégnera longtemps toutes nos actions
car il a su nous insuffler sa foi et nous communiquer son indéfectible
espérance et , malgré notre peine profonde, nous savons,
aujourd’hui, parce qu’il nous l’a appris, que
c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.
ANNE CAZAL |