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Lettre
ouverte du Collectif Aixois des Rapatriés au Président
de la République et à celui de l’Assemblée
Nationale
Monsieur le Président…,
Les vingt associations du Collectif Aixois des
Rapatriés qu j’ai l’honneur de présider
s’élèvent contre la décision que vous
venez de prendre concernant la loi du 23 février 2005, votée
par les députés français.
Cette loi stipulait dans son article 4 que les programmes et manuels
scolaires devaient reconnaître le rôle positif de la
présence française outre-mer, notamment en Afrique
du nord. Un article qui n’a soulevé aucune contestation
ni protestation à Dakar où la statue du général
Faidherbe embellit une place, à Casablanca ou à Tunis
où le nom de France est donné à une avenue.
Nous regrettons que vous ayez été plus sensible aux
propos d’Abdelaziz Bouteflika, autrefois terroriste aujourd’hui
président, qui se permet de donner des leçons d’humanité
à la France. Nous regrettons que vous ayez écouté
cette infime partie de l’opinion publique française
qui a pour vocation de salir l’histoire de nôtre pays.
Nous Français d’Afrique du nord, si marqués
par une Histoire dont vous avez été un acteur, sommes
fiers de nos ancêtres qui ont défriché, souvent
au prix de leur vie, les marais fétides de la Mitidja. Nous
sommes fiers de ces instituteurs qui allaient faire l’école
au cœur des Aurès. Nous sommes fiers de ces médecins
qui distribuaient les vaccins jusqu’au plus profond de la
Kabylie. Nous sommes fiers de ces employés qui faisaient
rouler les trains, de ces ouvriers qui construisaient les routes
ou les barrages.
Ests-il honteux de dire aujourd’hui que leur œuvre a
été positive ? Nous n’admettons pas que la «
vérité historique », manipulée par le
politique ou les circonstances du temps, fasse l’oubli sur
ces Français qui n’ont pas honte de l’Histoire
de leur pays. Ils méritent quelques lignes dans nos livres
d’histoire.
Veuillez agréer,…..
Le président Robert SAUCOURT
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