Escalade
et surenchère
A l’origine, une coterie d’universitaires
et historiens politiquement engagés lance une pétition,le
relais est assuré par les associations militantes peu nombreuses
mais rompues à l’exercice ; la presse et les médias
s’emparent du sujet ; outre méditerranée, le
chef de l’Etat algérien se déchaîne, invective
et insulte ; après 9 mois de silence l’opposition entre
en action confusion entre présence française et esclavage…
Le 29 novembre, le parti majoritaire à l’assemblée
nationale serre les rang. La proposition d’abrogation est
très nettement repoussée. Un sondage publié
au lendemain du vote confirme que 2/3 des Français partagent
cette conviction. L’affaire semble réglée…
Entre temps, au sein du gouvernement, sont apparues
les premières lézardes, une agitation artificielle
se dessine aux Antilles, des menaces sont brandies contre le traité
d’amitié franco-algérien en préparation…
Le Président de la République française
entre en lice…
Problème
de Communication
La confusion règne à tous les échelons,
soigneusement entretenue la plupart du temps: les locution et adverbe
« en particulier » et « notamment » ont
disparu, envolés, la « présence française
» est devenue colonisation, esclavage ou traite, les «
programmes scolaires » sont mués en enseignement, voire
écriture de l’histoire… avec la bénédiction,
aux plus hauts niveaux, des responsables dont la mission première
aurait dû être explicative et pédagogique.
QUELLE EST NOTRE POSITION DANS CETTE AFFAIRE
?
En notre qualité de responsables associatifs
rapatriés, la réponse ne peut être que simple,
claire et dénuée d’ambiguïté
: l’article 4 doit être maintenu parce qu’il constitue
l’un des piliers de la réparation morale si longtemps
attendue.
En notre qualité de citoyens français,
la réponse nous semble aussi évidente : l’article
4 doit être maintenu 1)parce qu’il s’agit d’une
loi française votée régulièrement et
confortée sans ambiguïté 2) parce qu’un
recul aurait des répercussions graves à l’extérieur
comme à l’intérieur.
ET SI, CONTRE NOTRE VOLONTE, LE CHANTIER
ETAIT REOUVERT ?
La réouverture du chantier devrait entraîner
des répercussions à l’égard des Rapatriés
eux-mêmes mais aussi sur les lois de même nature votées
antérieurement.
Les répercussions sur les mesures de réparation
à l’égard des Rapatriés.
l’occasion serait offerte, dans cette hypothèse, de
réparer les omissions et les injustices de la Présente
loi ;
Les répercussions sur les lois similaires.
Dans la mesure où la référence aux programmes
scolaires devrait être gommée, toutes les lois similaires
adoptées antérieurement par le parlement français
devraient subir un sort identique et notamment la loi Taubira.
LA SAGESSE VOUDRAIT SANS DOUTE QUE NOUS
EN RESTIONS LA …
Du strict point de vue des Rapatriés, nous
n’ignorons pas le poids que pèse dans cette affaire
le traité en préparation. Si nous ne pouvons qu’assister
avec satisfaction au rétablissement de relations apaisées
entre les peuples d’Algérie et de France, le
déchaînement des passions auquel nous assistons ne
fait que confirmer à nos yeux que la conclusion de ce traité
est prématurée.
Quant à l’amitié, il s’agit
d’un sentiment qui, comme tel, s’éprouve et se
prouve mais ne se décrète pas.
Jeudi 12 janvier 2006 ANFANOMA
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