LOI DU 23 FEVRIER 2005 LE RÔLE POSITIF DE LA PRÉSENCE FRANÇAISE OUTRE-MER ESCALADE ET SURENCHÈRE MAIS VRAI PROBLÈME DE COMMUNICATION

 
   
 

Escalade et surenchère


A l’origine, une coterie d’universitaires et historiens politiquement engagés lance une pétition,le relais est assuré par les associations militantes peu nombreuses mais rompues à l’exercice ; la presse et les médias s’emparent du sujet ; outre méditerranée, le chef de l’Etat algérien se déchaîne, invective et insulte ; après 9 mois de silence l’opposition entre en action confusion entre présence française et esclavage… Le 29 novembre, le parti majoritaire à l’assemblée nationale serre les rang. La proposition d’abrogation est très nettement repoussée. Un sondage publié au lendemain du vote confirme que 2/3 des Français partagent cette conviction. L’affaire semble réglée…

Entre temps, au sein du gouvernement, sont apparues les premières lézardes, une agitation artificielle se dessine aux Antilles, des menaces sont brandies contre le traité d’amitié franco-algérien en préparation…

Le Président de la République française entre en lice…


Problème de Communication


La confusion règne à tous les échelons, soigneusement entretenue la plupart du temps: les locution et adverbe « en particulier » et « notamment » ont disparu, envolés, la « présence française » est devenue colonisation, esclavage ou traite, les « programmes scolaires » sont mués en enseignement, voire écriture de l’histoire… avec la bénédiction, aux plus hauts niveaux, des responsables dont la mission première aurait dû être explicative et pédagogique.


QUELLE EST NOTRE POSITION DANS CETTE AFFAIRE ?


En notre qualité de responsables associatifs rapatriés, la réponse ne peut être que simple, claire et dénuée d’ambiguïté : l’article 4 doit être maintenu parce qu’il constitue l’un des piliers de la réparation morale si longtemps attendue.

En notre qualité de citoyens français, la réponse nous semble aussi évidente : l’article 4 doit être maintenu 1)parce qu’il s’agit d’une loi française votée régulièrement et confortée sans ambiguïté 2) parce qu’un recul aurait des répercussions graves à l’extérieur comme à l’intérieur.


ET SI, CONTRE NOTRE VOLONTE, LE CHANTIER ETAIT REOUVERT ?


La réouverture du chantier devrait entraîner des répercussions à l’égard des Rapatriés eux-mêmes mais aussi sur les lois de même nature votées antérieurement.

Les répercussions sur les mesures de réparation à l’égard des Rapatriés.
l’occasion serait offerte, dans cette hypothèse, de réparer les omissions et les injustices de la Présente loi ;
Les répercussions sur les lois similaires.
Dans la mesure où la référence aux programmes scolaires devrait être gommée, toutes les lois similaires adoptées antérieurement par le parlement français devraient subir un sort identique et notamment la loi Taubira.


LA SAGESSE VOUDRAIT SANS DOUTE QUE NOUS EN RESTIONS LA …


Du strict point de vue des Rapatriés, nous n’ignorons pas le poids que pèse dans cette affaire le traité en préparation. Si nous ne pouvons qu’assister avec satisfaction au rétablissement de relations apaisées entre les peuples d’Algérie et de France, le déchaînement des passions auquel nous assistons ne fait que confirmer à nos yeux que la conclusion de ce traité est prématurée.

Quant à l’amitié, il s’agit d’un sentiment qui, comme tel, s’éprouve et se prouve mais ne se décrète pas.


Jeudi 12 janvier 2006 ANFANOMA