L’Assemblée
Nationale a repoussé le 29 novembre une proposition de loi
socialiste visant à abroger l’article 4 de la loi du
23/02/2005 reconnaissant des aspects positifs à la présence
française outre-mer, en particulier en Afrique du Nord.
Les députés ont clairement manifesté leur
volonté d’ignorer les pressions de toute nature (autorités
algériennes, lobby universitaire….) qui voulaient
les contraindre à se déjuger 9 mois après
la promulgation de la loi. Malgré cette décision
de la représentation nationale, la polémique s’amplifie,
attisée par le souhait de l’opposition de trouver
en ce thème, faute d’autres, une revendication fédératrice
et alimentée par des divisions au sein même du gouvernement.
Le Président de la République a annoncé
le 9 décembre qu’une mission parlementaire « pluraliste »,
initiée par le Président de l’Assemblée
Nationale serait chargée de remettre dans les 3 mois un
rapport d ‘évaluation sur le rôle et l’action
du Parlement en matière d’histoire et de mémoire.
Il est évident que le contenu de ce rapport aura une incidence
majeure sur l’abrogation de l’article 4 de la loi
du 23/02/2005.
Il serait intolérable et incohérent que les rapatriés
et leurs ascendants qui ont été le ferment vivant
de la présence de la France en outre-mer soient exclus
de ce débat qui, outre les techniciens du savoir (historiens,
enseignants…) doit associer les groupes humains ayant vécu
sur ces territoires.
Cette demande n’est pas une supplique mais la traduction
d’un impératif de morale et d’équité.
COMITE DE LIAISON DES ASSOCIATIONS NATIONALES
DE RAPATRIES
95 rue d’Amsterdam 75008 Paris
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