Le 14 juillet de la honte
Des dizaines de patriotes arrêtés

 

Jusqu’au bout j’ai espéré, car j’ai encore de ces naïvetés, qu’il y aurait, oh pas cinq, trois, deux, mais un, au moins un, officier supérieur pour signifier sa désapprobation (litote) face à la parade des drapeaux FLN et viets sur les Champs. Mais rien.
Ils étaient pourtant là avec leurs plaques à vélo (le brevet para), leurs décorations, leurs uniformes bien propres.
Et ils ont défilé sans moufter derrière (ils diront : après, mais ça ne change rien à l’affaire) le drapeau rouge vietminh et le drapeau vert fellouze (1)…

Mais on a tout compris quand on a vu le général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées, avec une tronche de ravi de la crèche, aux côtés de François Le Normal. A l’issue du défilé, sur BFM-TV, il ne trouvera rien à redire – et tout au contraire, il trouve ça épatant – à la présence du drapeau FLN. Dans le même temps qu’il a expliqué que « le moment fort » de ce 14 juillet a été quand il a descendu les Champs « aux côtés du président de la République ».
Bon appétit, mon général…
Il n’a pas dû entendre, car toutes les chaînes de télé se sont employées à les chuinter (seule Marie Drucker, sur France 2, a fait état « d’incidents »), les huées et les sifflets qui ont marqué cette descente vers la place de la Concorde.
Car les héros du jour, ce ne sont pas ces militaires qui oublient d’être des soldats, ce sont ces centaines de patriotes, anonymes ou militants du collectif “ Hollande démission ”, venus crier à grands risques leur colère.
Comme je l’annonçais dès nos premiers articles sur ce 14 juillet de la honte, les rangs du public étaient littéralement truffés – à savoir fliqués jusqu’à l’os – de dizaines de mouchards de la police politique chargés de repérer les “ fauteurs de trouble ” pour les désigner à la main armée des sbires du pouvoir.
Des dizaines de patriotes ont ainsi été violemment interpellés et évacués vers les cars de police prévus à cet effet.
Un homme âgé a été traîné sur le sol, sous les yeux de jeunes enfants, et embarqué par trois malabars de la police (2).

 
       
 
   
       

Ces images-là, les téléspectateurs français ne les ont pas vues et ne les verront pas. Ce qui a permis aux médias serviles (à commencer par l’AFP) de titrer : « Parmi les délégations étrangères, le passage d’un détachement de l’armée algérienne – dont la présence avait suscité un début (sic) de polémique – s’est déroulé sans incidents. »
Comme l’a exprimé la section des Allobroges (Isère) de l’Union nationale des parachutistes de Savoie, qui avait décidé de ne pas participer aux cérémonies du 14 juillet, « il est stupide et totalement illogique de consacrer une journée d’hommage à nos frères harkis chaque année au mois de septembre, d’une part, et d’inviter leurs bourreaux sur la première avenue de France, d’autre part. »
Honte à Hollande, certes, mais il est dans sa logique de fourrier de nos ennemis. Mais un sentiment de dégoût, surtout, à l’égard des gamellards qui, eux, n’ont aucune excuse.

Alain Sanders

(1) Extraits de l’hymne national fellouze : “ Yâ Firansâ quad madhâ waqt ul-itâb / Yâ Firansâ inna dhâ yawm ul-hisâb / Minnâ l-jawâb ! (« France, le temps de palabrer est fini / France, voici venu le temps où tu dois rendre des comptes / Prépare-toi ! »).
(2) S’ils peuvent se regarder sans honte dans une glace après de tels “exploits”, tant mieux pour eux…

 
 

Pierre de Villiers le " Ravi " content d'avoir fait défiler les fellaghas sur les Champs Elysées, ici en compagnie
de François Le Normal (FLN)
Des dizaines de patriotes ont ainsi été violemment interpellés et évacués vers les cars de police prévus à cet effet. Un homme âgé a été traîné sur le sol, sous les yeux de jeunes enfants, et embarqué par trois malabars de la police .