Fellaghas et Viets dans le défilé du 14 juillet :
il faut maintenant passer à la vitesse supérieure !

 

Répétons-le : malgré quelques optimistes qui ont pu crier « victoire », la présence de militaires FLN et viets sur les Champs-Elysées le 14 juillet prochain est toujours programmée.

On nous dit qu’ils ne seront pas « nombreux » et juste « symboliquement » présents. Quel symbole ! Car, « nombreux » ou pas, le drapeau FLN et le drapeau viet flotteront sur la plus belle avenue du monde.

La place me manque ici pour citer tous les communiqués et toutes les initiatives d’élus et d’associations patriotiques(1). A commencer par l’Union nationale des Combattants (UNC) : « N’est-ce pas une insulte pour les familles de ceux que les terroristes ont massacrés ? » Ou encore l’association Rhin et Danube, qui annonce qu’elle ne participera pas aux cérémonies du 14 juillet : « Nous prenons cette décision en mémoire de nos camarades et de leurs familles assassinés après les accords de cessez-le-feu. »

Et aussi le Comité pour le rétablissement de la vérité historique sur l’Algérie française (VERITAS), qui a adressé une lettre ouverte à Kader Arif le mtourni, secrétaire d’Etat chargé de la mémoire (sic), etc.

Mention spéciale, une fois de plus, à nos amis de Jeune Pied-Noir qui, à grands frais, ont passé une annonce d’une page – « Non au défilé des armées algériennes et vietminh le 14 juillet » – dans Valeurs actuelles. Jeune Pied-Noir demande par ailleurs qu’un hommage solennel soit rendu, ce 14 juillet, à un grand patriote français, Alain Mimoun.

D’aucuns, qui ne représentent souvent qu’eux-mêmes, souhaitent des mesures plus radicales. A savoir une manifestation de protestation, une manifestation de masse. Mais, à supposer que cela soit possible, combien serions-nous ? A ce propos, deux petites histoires à méditer.

En 1961, Roger Holeindre, créateur du maquis Algérie française « Bonaparte » à partir de Tébessa, disposait de deux cents noms. Des durs, des velus, des tatoués : « On est prêt, Roger, quand c’est le moment, tu comptes sur nous ! » Le jour où Roger leur dit : « C’est le moment, on y va », il ne se présenta que huit volontaires sur les deux cents répertoriés…

Lors de la première guerre du Golfe, Michel Rocard, alors Premier ministre, vint visiter les troupes sur le terrain. Devant un aréopage d’officiers supérieurs et subalternes, il dira :
« Moi, à l’époque de la guerre d’Algérie, j’étais dans le camp d’en face. » C’est-à-dire dans le camp de ceux qui tiraient sur l’armée française. Il ne se trouva personne, pas même un petit sous-lieut’ pour – je ne dis même pas pour lui retourner une mandale – toussoter, histoire de signifier sa réprobation…

Le 14 juillet, il y aura des officiers gamellards pour se mettre au garde à vous devant le drapeau vert du FLN et le drapeau rouge des Viets.

Et, ce jour-là, qui peut croire que les boutefeux d’aujourd’hui (genre « Armons-nous et partez ») viendraient grossir les rangs d’une manifestation contre laquelle les flics régimistes, qui ont sauvagement gazé des familles, chargeront sans états d’âme ?

Il n’en reste pas moins qu’il n’est jamais trop tard et qu’il faut rester mobilisé. En continuant de marquer les (ir)responsables à la culotte : lettres à Hollande et à Fabius (qui vient de faire la danse du ventre à Alger), pétitions, interpellations d’officiers supérieurs et de députés, harcèlement des élus, etc.

Il est encore possible – mais ça urge – d’empêcher que ce 14 juillet s’inscrive dans l’histoire de France comme celui de la honte et de la trahison des nôtres tombés face aux Fells et aux Viets.

Alain Sanders

(1) Le Collectif « Non au 19 mars 1962 », Gilbert Collard, Louis Alliot, le CNC, l’Anfanoma, le Cercle algérianiste, Mohammed Bellebou (France Harkis), etc.