Hommage aux appelés et de rappelés, qui de 1954 à 1962 en Algérie ont assuré l’escorte des trains de voyageurs et de marchandises, et au lieutenant Jean-Michel Roche qui a sauvé de vies pendant la guerre Algérie inventant un système de détection des mines des terroristes du FLN .

 
                               

Discréditer l'oeuvre française, dissuader quiconque de s’attacher à la France pas le moindre espoir de progrès pour le peuple algérien: tel fut encore le mobile du terrorisme du F.L.N. en s'attaquant à la vie économique.
C'est ainsi qu'il s'est efforcé de paralyser les communications en sabotant les chemins de fer de la CFA, puis de la SNCFA, en abattant les lignes téléphoniques, en minant les routes, en détruisant les cars, camions et trains ; de détruire des stocks de marchandises; d'incendier des récoltes, d'attaquer les grands chantiers tels que mines ou travaux publics et de préférence ceux-là même qui furent ouverts dans un but plus immédiatement social qu'économique, afin de distribuer des salaires.
Entre autres effets produits, le chômage accru localement développait le mécontentement et facilitait le recrutement du F.L.N.-A.L.N.

C'est ainsi qu'en ce qui concerne les agents de SNCFA les Chemins de Fer d'Algérie, tant musulmans qu'européens, durant les 14 premiers mois du conflit, 2 ont été tués et 19 blessés au cours de déraillements dus à des sabotages; en outre, 27 dont 12 morts ont été victimes d'attentats terroristes dans les stations isolées et près de passages à niveau.
Pendant la même période, dans les P.T.T., on compte 15 établissements postaux attaqués, 12000 poteaux détruits, 104 000 kilomètres de fil de cuivre mis hors d'usage et 43 000 isolateurs brisés.

 

Les matériels mis en service sur les voies ferrées s'articulent autour de diverses draisines purement ferroviaires conçues à l'origine pour le transport d'équipe d'entretien des voies, mais aussi véhicules routiers militaires modifiés pour rouler sur les voies ferrées tels les Dodges et les Jeeps équipés de roues ferroviaires.
Inexpérience de la protection par du matériel spécifiquement ferroviaire montrant ses limites, les Compagnies de Circulation Routière renforcent l'escorte des convois par des pistes parallèles à la voie ferrée où circulent des jeeps, scout-cars et half-tracks avec leur armement.
L'objectif est d'imposer sa présence avec de fréquents passages dans les deux sens à des intervalles irréguliers, ces mouvements devant perturber les saboteurs et poseurs de mines sur les voies qui agissent de nuit. Parfois, un hélicoptère léger longe  la voie ferrée de jour comme de nuit, créant un climat d'insécurité pour les terroristes.
Les draisines des Chemins de Fer Algériens, de divers constructeurs avec des motorisations de faible puissance, sont aménagés avec des blindages légers mais bénéficient d'un armement conséquent genre mitrailleuse.

Un exemple la 1re compagnie du 9e Régiment de zouaves (RZ), composée d’appelés et de rappelés, assure l’escorte des trains de voyageurs et de marchandises Alger-Constantine, dans la région au relief escarpé de Palestro.
Partis de Ménerville, des soldats prennent place dans une draisine blindée et ouvrent la voie de chemin de fer. D’autres éléments quittent le foyer de Ménerville et partent en patrouille.
Armés de MAT 49, ils suivent les sentiers jouxtant la ligne ferroviaire et se postent sur les travées pour observer le terrain.
Dans un Scout-car, des soldats précédent le train reliant Alger à Constantine. Ces militaires affectés à la reconnaissance des voies assurent une vingtaine d’escortes par jour. La compagnie se retrouve devant un wagon de marchandises et pose devant l’objectif du photographe avant de repartir en mission.

 

Un progrès immense contre la lutte des terroristes du FLN  le lieutenant Jean-Michel Roche qui  a sauvé de vies pendant la guerre Algérie inventant un système de détection des mines

 
 
 

Le lieutenant Jean-Michel Roche a sauvé des vies durant la guerre d’Algérie en inventant un système de détection des mines. Il recevra pour cela la Légion d’honneur le 14 juillet 2013.
Durant la guerre d’Algérie, le lieutenant Roche protégeait les trains des mines posées sur les voies
Plus de cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, l’État va distinguer cet ancien militaire qui a sauvé des vies grâce à une invention permettant de détecter et de neutraliser des mines sur les voies de chemin de fer.
Lors de la cérémonie du 14 juillet 2013 à Périgueux, Jean-Michel Roche, aujourd’hui âgé de 77 ans, recevra la Légion d’honneur.

« J’avais fait l’école d’application du Train à Poitiers. J’ai ensuite été envoyé en 1958 à Perrégaux dans l’Oranais, pour m’occuper de la protection des voies ferrées en remplaçant un lieutenant qui avait été blessé. » Ce Périgourdin qui avait fait ses études à Saint-Jo avant de partir à Sup de Co Bordeaux, a toujours eu un petit côté « Géo Trouvetout ».
Patrouilles de nuit
« Les terroristes du FLN plaçaient des dispositifs constitués de fils électriques sur les voies qui se déclenchaient au passage des trains », raconte Jean-Michel Roche.
Son unité patrouille la nuit à 35 kilomètres heure, afin de déminer les voies qu’emprunteront le jour les trains de ravitaillement.
Les charges de dynamite sont capables de faire sauter en l’air des locomotives de 80 tonnes.

 

Il a vite son baptême du feu alors que son train de protection constitué d’une draisine et de wagons chargés de sable explose : « Le toit a sauté et j’ai failli devenir sourd. » Il a alors l’idée d’équiper les trains d’un dispositif de peigne et de lame, monté sur une roue à l’avant : « Il empêchait l’explosion et allumait une lumière rouge qui nous prévenait. Les démineurs n’avaient plus qu’à intervenir. »
Un système mis au point avec les cheminots du secteur et contre l’avis des ingénieurs : « Un polytechnicien m’avait dit que l’on ne pouvait rien faire rouler sur la voie devant les roues d’un train ». Pourtant, il l’a fait et ça a marché.

Dans toute l’Algérie

Jean-Michel Roche est alors renvoyé en métropole, à Tours, pour développer son système et en équiper toutes les draisines de reconnaissance d’Algérie. Il donne aussi des conférences aux élèves officiers sur le sabotage des trains, avant d’être affecté à Alger pour continuer cette mission.
Il est alors décoré de la Croix de la valeur militaire.

 
     

Une fois démobilisé, Jean-Michel Roche reprend ses études et passe son doctorat de droit. Il devient alors expert-comptable. Il part au Cameroun, engagé par le groupe cigarettier Bastos, puis monte des forges et un laminoir dans ce pays et s’intéresse même à une usine de pâtes alimentaires.


Retour à la terre


En 1972, il revient définitivement en France où il achète une propriété d’une centaine d’hectares à Château-l’Evêque, ainsi qu’un troupeau de chèvres. Il revient vite à l’expertise comptable plus lucrative, tout en continuant à faire son vin, ses céréales et ses volailles. Et en n’arrêtant pas d’inventer des choses.

 
 
 
 
Sources :
http://www.sudouest.fr/2013/07/13/a-chaque-probleme-il-faut-trouver-une-solution-1113832-1789.php
http://www.ecpad.fr/ouverture-et-protection-de-la-voie-ferree-alger-constantine-par-une-compagnie-du-9e-regiment-de-zouaves
http://menerville.free.fr/phpwebgallery/category.php?cat=39&expand=all
http://delamarejean.free.fr/l_arme_du_train_en_algerie/Train%20en%20Algerie/Train%20en%20Alg%C3%A9rie.html
http://fnaca-estrablin.pagesperso-orange.fr/htmljournal/materielroulant/surveillanceferroviaire/surveillanceferroviaire.htm
Images JC Devaux