Madame Ighilahriz me cita en diffamation. Je fus relaxé après un procès en cour d'appel de Paris. A ce procès témoignait madame Florence Beaugé.
Fort imprudemment, elle produisit une attestation écrite d'un ancien parachutiste, monsieur Cloarec.
Ce n'était qu'un faux témoignage, faux et ridicule, que mes défenseurs et moi-même n'avons eu aucune peine à démonter, en nous appuyant simplement sur les états de service de l'auteur.
Le peu de sérieux mis par madame Florence Beaugé, dans le choix de ce témoin et surtout dans la vérification, même sommaire, de ses allégations, n'a pas été, du goût de la cour, si l'on se réfère aux attendus de son arrêt.
Pour en revenir aux victimes, scandaleusement oubliées, j'ai vivement apprécié, il y a quelques semaines, lors d'un colloque organisé à Marseille par l'hebdomadaire Marianne, une réplique de monsieur Bernard Henry Levy à Zohra Driff.
Je cite de mémoire : « madame, lorsqu'on a commis des attentats qui ont coûté la vie à des femmes et des enfants, on n’a aucune leçon de morale à donner ». Bernard Henry Levy rejoint ainsi Albert Camus (1957) et Robert Badinter (2005) dans leurs jugements.
Madame Florence Beaugé, de toute évidence, n'a pas le même point de vue.
Elle n'a d'ailleurs jamais un mot pour les victimes. Gageons que dans quelques années ses émules célébreront Mohamed Merah dont les victimes seront, elles, tombées dans l'oubli.
Par le Général d'Armée Maurice SCHMITT
Grand Croix de la Légion d’Honneur Chef d'état Major des Armées 1987-1991 |