LE FLN - LE PARTI COMMUNISTE FRANCAIS - GAVOURY -
- SONT CONTRE LE TRANSFERT DES CENDRES DU GENERAL BIGEARD AUX INVALIDES

Une pétition a été lancée fin novembre 2011 à l'initiative de différentes personnalités, dont le secrétaire général du Parti communiste Français Pierre Laurent, demande que les cendres du général Bigeard ne soient pas transférées aux Invalides, comme souhaite le faire le ministre de la Défense Gérard Longuet.
Mais la pétition ne se contente pas de dénoncer les exactions commises par « un soudard, au nom d'un État Socialiste » qui tentait de conserver ses conquêtes coloniales.
Elle déclare aussi qu'il y a « une certaine indécence à mettre Bigeard au rang d'autres militaires qui reposent aux Invalides »
Un collectif est contre, dont notamment Raymond Aubrac, Josette Audin, Pierre Laurent, Noël Mamère, Salah Amokrane, Mouloud Aounit, Didier Daeninckx ou Patrick Chamoiseau.

« Aujourd'hui encore, dans bien des familles vietnamiennes communistes,  et algériennes du FLN, ils pleurent toujours leurs morts ».

Premiers signataires

Salah Amokrane, militant associatif, Mouloud Aounit président d'honneur du MRAP, Raymond Aubrac, Josette Audin, Sami Boumendjel, Patrick Chamoiseau écrivain, Didier Deaninckx écrivain, François Gèze éditeur, Mohamed Harbi historien, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Anicet Le Pors, ancien ministre, Alban Liechti, soldat du refus, Noël Mamère député Europe écologie les Verts, Rosa Moussaoui journaliste, André Nouschi  historien  Professeur honoraire de l'Université, André Roch officier d'active en retraite, Alain Ruscio historien, Pierre Tartakowsky  président de la LDH, Sylvie Thénault historienne, Raphaël Vahé président de l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), Françoise Vergès politologue,
Ont également signé cet appel : Michel Berthelemy secrétaire de l'Association Anciens d'Algérie et leurs ami(e)s contre la guerre, Christiane Chaulet-Achour  professeur des Universités, Yvan Donnat, syndicaliste  Association des pieds noirs progressistes , René Gallissot  professeur émérite des Universités, Jean-François Gavoury  Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS (Anpromevo), Mehdi Lallaoui, Olivier Le Cour Grandmaison  politologue, Patrick Le Hyaric  directeur de L'Humanité, Gilles Manceron  historien, Claire Mauss-Copeaux, historienne, Gilbert Meynier historien  professeur émérite de l'Université, François Nadiras militant LDH, Toulon, Jean-Philippe Oud-Aoudia  Les Amis de Max Marchand  de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons, Henri Pouillot  témoin de la guerre d'Algérie, militant antiraciste, anticolonialiste, Jacques Pradel, président de l'association des Pieds noirs progressistes.

Les réactions du FLN

Réactions : M. Abadou Saïd, ex-ministre et premier responsable de l'Organisation nationale des anciens moudjahidine : «La France est un état géré par des criminels ». La plupart des dirigeants refusent de reconnaître leur passé criminel et refusent également de demander pardon.
M. Moussa Touati, FNA : « Bigeard est notoirement connu pour les multiples crimes qu'il a commis, notamment en Algérie. C'est un criminel avéré et l'histoire retiendra ses méfaits, le rattrapera et l'incriminera. Pour nous musulmans, nous pensons qu'il est une certitude qu'il n'échappera pas à la justice divine».
M. Bouchachi Mustapha, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH) : «J'estime que l'initiative prise par le ministre de la défense de transférer les cendres de Bigeard aux Invalides n'honore pas la France quand ont sait que ce pays a ratifié la déclaration des droits de l'homme il y a deux siècles.
Je condamne avec vigueur cet acte tout autant que les victimes qui en ont pâti et réitère que la France n'en récoltera aucune gloire

Figure des guerres coloniales, il souhaitait voir ses cendres dispersées à Dien Biên Phù.

Il va rejoindre les gloires de l'armée française. Les cendres du général Bigeard, décédé le 18 juin 2010 à l'âge de 94 ans, vont être transférées à l'Hôtel des Invalides, à Paris. Cette figure des guerres coloniales avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Biên Phù, pour "rejoindre ses camarades tombés au combat" en 1954.
Mais les autorités vietnamiennes ont opposé un refus définitif à cette requête. Gérard Longuet a donc proposé à la fille du général de déposer les cendres de son père aux Invalides.
Considéré par les militaires comme le dernier personnage héroïque de l'armée, le général Bigeard a participé a participé à toutes les guerres de la France, de la seconde guerre mondiale à la guerre d'Algérie.

Arracher des aveux à l’adversaire

Il n’y a pas à jeter l’opprobre sur nos militaires de l’époque. Il est toujours facile de juger et de condamner quand on est tranquillement assis derrière son bureau. On ne sait pas comment soi-même on aurait réagi si on avait vu des camarades blessés, exécutés d’une manière particulièrement sadique par l’ennemi.

Constatons d’abord que la torture peut être utilisée pour trois raisons.

D’abord elle peut être l’expression d’une forme aiguë de sadisme et de perversité. Les nazis ont le mieux illustré cet aspect des choses.
Ensuite elle peut être utilisée comme moyen d’intimidation et de terreur pour maintenir une population sous le joug d’un pouvoir non démocratique.

Enfin elle peut servir de moyen de pression pour arracher des aveux à l’adversaire. C’est ainsi qu’on torturait en Algérie des membres supposés du F.L.N. pour savoir où ils avaient posé des bombes afin de pouvoir les désamorcer et sauver par là même des centaines de vies innocentes.

Particulièrement à Alger, le quotidien est plus proche de l’action policière que des opérations militaires. Dans une directive en date du 26 janvier 1957, le colonel Bigeard rappelle que « les commandants d’unité penseront, agiront en policiers ». La recherche inhabituelle et continuelle du renseignement ainsi que la nécessité de mener des enquêtes pour suivre les filières semblent être les ruptures qui différencient le travail de policier de celui de militaire. En conséquences, des ordres sont diffusés pour rappeler les nouveaux actes réflexes : rassembler des pièces à conviction en notant « si les armes venaient de servir (odeur, chaleur) », établir une fiche succincte sur l’individu appréhendé (unité, chef de détachement, lieu et date de la capture, circonstances, liste des individus appréhendés et des témoins, etc.) ou encore dresser un croquis des lieux.

Finalement, même les Unités Territoriales (UT) de réservistes reçoivent des consignes à ce sujet. Ainsi, au même titre que les unités de la 10ème Division Parachutiste, les unités de surface sont en partie responsables du recueil de l’information. Par contre, l’exploitation du renseignement est réservée à certaines unités. Ainsi, si chaque militaire est un capteur potentiel, tous ne deviennent pas des animateurs de la fonction renseignement

Le parti socialiste responsable

Bien que dans sa jeunesse Mitterrand ait pu rêver, le regard fixé sur les cartes de l’Empire colonial qui se défaisait au fil du temps après la seconde guerre mondiale, il paraît n’était pas vraiment arabophobe.
Pour Roland Dumas : « Mitterrand n’était pas arabophobe, mais il n’appréciait pas beaucoup les Algériens.
Il disait que c’était des gens difficiles, qu’on ne pouvait pas discuter avec eux. Et puis, il a souvent été entouré d’arabophobes dans son équipe, par des partisans de l’Algérie française, ce qui était, c’est vrai, le climat de l’époque. »

Dans cette logique qui s’inspirait de sa culture « chrétienne et colonialiste », il n’appréciait guère les gros colons mais manifestait toute sa sympathie et sa tendresse pour les pieds noirs dont son ami Georges Dayan représentait le modèle exemplaire.
Le traitement »de la « Bataille d’Alger »nous est apparu comme un monument exemplaire de cette analyse « historique méticuleuse et objective » (sic) Débordé par le F.L.N et les ultras, le gouvernement choisit d’abattre sa dernière carte.
Le 7 janvier, Serge Baret, préfet d’Alger et inspecteur général de l’administration en mission extraordinaire pour la région d’Alger, confie les pouvoirs de police à l’Armée, comme l’y autorisent les pouvoirs spéciaux votés un ans plus tôt… La bataille d’Alger commence. C’est le général Jacques Massu, 48 ans, commandant de la 10°Division parachutiste, grognard de la 2° DB de Leclerc et des rizières d’Indochine qui va la mener. Massu n’a aucune envie de remplir cette mission de police, il le dit clairement au procureur général Jean Reliquet deux jours après avoir reçu ses ordres, auxquels en bon militaire, il ne peut qu’obéir… Reliquet informe Mitterrand du danger que présente le fait de déléguer des pouvoirs de police « à des hommes peins de courage mais totalement inexpérimentés en matière de procédure et dont le zèle ne pouvait que les entraîner au-delà de la légalité. »
Heureusement Massu,  a su s’entourer d’hommes compétents, comme Bigeard et Aussaresses pour mener à son terme l’anéantissement du F.L.N.
Quant à Mitterrand pour sauver certaines apparences d’une justice républicaine, il nomme un certain juge Jean Bérard aux côtés de nos « vaillants soldats ». Pour aider à résoudre le problème du « terrorisme », la guillotine apporte son aide solennelle et complète les exécutions sommaires opérés par l’armée française

Fondation Bigeard

La convention qui donne naissance à la fondation a été signée à Toul par Gaby Bigeard et Philippe Lagayette, président de la Fondation de France. Aux côtés de la veuve du général et de leur fille unique Marie-France Bigeard, les autres membres fondateurs sont des personnalités incontestées du monde combattant, du travail d'histoire et du devoir de mémoire. On retrouve ainsi Me Anne-Marie Quenette, avocate de la famille, le général Jean-Louis Brette, collaborateur du général-Bigeard, le colonel Jacques Allaire, un ancien compagnon d'armes et l'éditeur René Guitton. La fondation Général Bigeard a été placée sous la présidence d'honneur de l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing. Le général avait été nommé en 1975, secrétaire d'Etat à la Défense alors que VGE était le chef de l'Etat. Comme député de Meurthe-et-Moselle de 1978 à 1981, il avait présidé la commission de la Défense à l'Assemblée nationale. L'annonce de cette fondation fait chaud au cœur à tous ses anciens compagnons et amis, ceux-là même qui se battent aussi pour que ses cendres soient tranférés Invalides

Pétition pour soutenir le transfert des cendres du général Bigeard aux invalides.

Une cinquantaine de députés et anciens généraux ont lancé une pétition pour soutenir la décision du ministre de la Défense de transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides où reposent les gloires de l'armée française.
Cette démarche fait contrepoint à l'appel lancé par une vingtaine d'intellectuels et de personnalités politiques d’extrême gauche opposées à l'hommage de la Nation à un "acteur de premier plan des guerres coloniales".
Pour le député UMP Bernard Carayon, Marcel Bigeard était "un vrai républicain".
"Dernier de nos grands centurions qui 'déploya, selon le président Giscard d'Estaing, son courage pendant 23 années continues sur les terrains de combats de France, d'Asie et d'Afrique', le général Bigeard incarne les plus hautes valeurs de l'armée française", écrit-il." Sa pétition a été cosignée par 43 autres élus UMP et une demi-douzaine d'anciens généraux, dont plusieurs ont servi sous les ordres de Marcel Bigeard.

"Un vrai républicain"

Soulignant que Bigeard "était un vrai républicain", les signataires affirment que l'hommage qui doit lui être rendu sera celui d'"une France fière de son histoire de Nation libre". "Près de cinquante ans après la fin de la guerre d'Algérie", il "ne peut, certes, être compris de ceux qui furent en ces temps là, moins des combattants que les collaborateurs zélés des terroristes",
écrivent-ils.
L'appel est notamment signé par les généraux Lucien Le Boudec, Georges Grillot, François Cann et Christian Piquemal, président de l'Union des parachutistes. Les députés Bernard Carayon, Lionnel Lucas, Alain Marleix, Hervé Novelli et Guy Teissier, figurent parmi les premiers signataires.

Le ministère de la Défense

L'ancien militaire avait exprimé le souhait que ses cendres soient dispersées à Diên-Biên-Phù, lieu d'une bataille perdue par la France en 1954 au Vietnam, mais les autorités vietnamiennes s'y sont opposées.
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a alors proposé leur transfert aux Invalides, une proposition acceptée récemment par la fille de l'ancien député de Toul, en Meurthe-et-Moselle.
Pour ses détracteurs, le général Bigeard, présenté comme "un héros des temps modernes, un modèle d'abnégation et de courage" a été "un acteur de premier plan des guerres coloniales, un baroudeur sans principes, n'hésitant pas à user d'ignobles méthodes".
Ils font allusion à la torture durant la bataille d'Alger en 1957. Marcel Bigeard, mort à l'âge de 94 ans, a toujours nié.

Gabrielle Bigeard

Gabrielle Bigeard, la veuve du général Marcel Bigeard, est décédée le 4 juillet 2011 à Toul (Meurthe-et-Moselle) à l'âge de 91 ans, a annoncé mardi dans un communiqué la ministre de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle Nadine Morano.
Gabrielle Grandemange était née le 5 décembre 1919 à Toul et avait épousé Marcel Bigeard le 6 janvier 1942 à Nice. Le couple avait une fille, Marie-France. "Au revoir Gaby", écrit Nadine Morano dans un communiqué en rappelant que le couple Bigeard avait mené "une belle histoire d'amour et une vie de complicité commencée dès l'enfance".
"Gaby" et Marcel Bigeard étaient en effet nés tous deux à Toul. Ils s'étaient  Ils s'étaient mariés pendant la guerre entre l'évasion de Marcel Bigeard d'Allemagne, alors sous-officier, et avant son départ pour être parachuté dans le maquis. Dans chacun de ses discours ou de ses livres, Marcel Bigeard citait régulièrement "Gaby, son grand et seul amour".