La manifestation du FLN à Paris le 17 octobre 1961
Le témoignage du lieutenant-colonel Montaner
PRÉSENTATION PAR JACQUES VALETTE
Le 17 octobre 1961, la Fédération de France du FLN avait organisé une grande manifestation de rues à Paris. Depuis, les récits les plus excessifs n’ont cessé de courir, et son quarantième anniversaire fut le prétexte à des publications et à des manifestations, diversement orientées. Les passions liées à la guerre d’Algérie ne sont pas éteintes. Nous proposons le témoignage d’un témoin direct, chef d’une force dite « les harkis de Paris ». Son analyse ne peut que confirmer la difficulté, pour l’historien, de comprendre tout événement lié à une « guerre dans la rue ».
Le débat : le nombre des morts
2 Le Pr Brunet, exploitant des archives restées inédites, propose une estimation d’une trentaine de victimes algériennes. Il se base sur les entrées à l’Institut médico-légal, qui sont inscrites de façon précise, sur un registre : aucune pour le 17 octobre, 40 entre le 18 et le 31 octobre. Des cadavres ont été repêchés dans la Seine, sans qu’on puisse les attribuer systématiquement à la répression par la police. Il est possible que des récalcitrants à la manifestation aient été châtiés par des commandos de choc du FLN[1] [1] Jean-Paul Brunet, Police contre FLN, le drame...
suite. Cette estimation s’oppose à celles données depuis 1961. M. Ali Haroun, utilisant un rapport de la Fédération de France du FLN, parle de 200 morts et de 2 300 blessés, ce qui est repris par M. Jean-Luc Einaudi[2] [2] Jean-Luc Einaudi, La bataille de Paris, Paris,...
M. Benjamin Stora estime probable un total de « plusieurs centaines », ce qui est vague, et un autre auteur, M. Michel Levine, conclut à l’impossibilité de dresser le vrai bilan[3] [3] Michel Levine, Les ratonnades d’octobre, un...
suite. Une historienne algérienne, Mme Linda Amiri, reste hésitante. Après avoir consulté les rapports de la Fédération de France du FLN, elle observe : « Les morts, que les auteurs de ces rapports disent avoir vus, ne sont pas à rejeter d’une manière univoque, et même si côté Préfecture nous n’avons pas trouvé de documents qui les confirment. »[4] [4] Linda Amiri, Les fantômes du 17 octobre, éditions...
3 De temps à autre, on essaye de relancer la polémique, en évoquant des charniers cachés, que personne n’a jamais retrouvés. Mme Amiri avance l’hypothèse gratuite que « des personnes présentées comme ayant été expulsées sont probablement décédées durant la manifestation même ou dans les semaines qui suivirent, suite à leurs blessures »[5] [5]Ibid. , p. 127. ...
Certains ont même affirmé que des corps avaient été jetés à la mer, du haut d’un avion, sans jamais le prouver.
Le contexte
4 Cette manifestation ne peut être détachée du contexte, la guerre d’Algérie en 1961. En mars 1961, l’ouverture de négociations avec le FLN à Évian, a été annoncée, négociations suspendues le 13 juin 1961. En avril 1961, le putsch d’Alger, qui a échoué, a permis au général de Gaulle d’appliquer l’article 16 de la Constitution, d’offrir au FLN un cessez-le-feu de trois mois, qui fut refusé. La guerre se poursuit toujours en France. Le FLN et le MNA se battent pour contrôler une population d’environ 300 000 Algériens émigrés. À l’hôpital de Montfermeil, cité à forte population favorable au MNA, un commando du FLN avait tué 40 personnes. Enfin, les saisies d’armes et d’argent – 500 millions de francs en novembre 1961 – montraient que le FLN n’était pas liquidé.
5 Cette manifestation serait la réponse de la Fédération de France du FLN à la police parisienne, une offensive meurtrière. La presse avait rapporté l’attaque, le 8 juin 1961, de plusieurs postes de police parisiens par 33 combattants du FLN en tenue militaire. Huit policiers avaient été blessés, et les attaquants furent tous arrêtés. Du 1er juillet au 30 septembre 1961, 14 policiers et gendarmes sont tués, sans compter des civils. Aussi, M. Brunet insiste-t-il avec raison sur l’état psychologique des policiers, victimes d’attentats presque quotidiens, ayant perdu en quelques mois 47 camarades, dont 15 supplétifs musulmans, sans compter les 140 blessés.
6 Attentats, combats entre Algériens, crimes de droit commun ne cessaient pas. Entre le 1er et le 15 octobre 1961, l’Institut médico-légal avait reçu 50 cadavres. Cette situation poussa le préfet de police, M. Papon, à imposer le couvre-feu aux Algériens et à leurs lieux de rencontre, les cafés. L’objectif en aurait été double : freiner les représailles que certains policiers seraient tentés d’exercer pour venger leurs camarades, et paralyser l’action des agents du FLN dans les bidonvilles de la banlieue. C’était une opération de reprise en mains alors que « le FLN avait besoin de résultats pour assurer son autorité »[6] [6] Témoignage de M. Chaix, alors au service des...
7 Le 17 octobre, la Fédération de France, approuvée par le GPRA de Tunis selon M. Haroun[7] [7] Ali Haroun, La...
suite, monta sa manifestation pacifique. Mais le préfet de police, M. Papon, sut très vite que des « groupes armés avaient été mobilisés pour encadrer la manifestation mais aussi pour la précéder. Dans les bidonvilles de Nanterre, les OS passaient l’arme à la main pour dire : ou vous y allez ou on tire »[8] [8] Papon, dans Procès Papon,op. cit. , p. 288. ...
Il ajoute n’avoir appris le projet que « la veille » et en avoir « sous-estimé l’importance ».
8 Quel était le but recherché ? Affaiblir la police ? Déstabiliser les autorités françaises ? Briser l’obstacle du couvre-feu, selon M. Haroun : « Défendre aux Algériens de sortir le soir, c’est pratiquement arrêter toutes les activités organiques, les éléments du FLN étant pratiquement tous des travailleurs qui ne peuvent militer qu’après les heures d’usine. »[9] [9] Ali Haroun, op. cit. , p. 364. ...
Le témoignage
9 Le lieutenant-colonel Montaner, alors capitaine, commandait la force de Police auxiliaire, soit 400 harkis combattant le FLN depuis 1958. Il était bien connu des habitants des bidonvilles de Nanterre, qui le respectaient, car il les défendait. Les harkis avaient été la cible du FLN, qui avait tué 46 des leurs, soit 10 % de l’effectif, et blessé 80 autres. Ce jour-là quelques-uns avaient été détachés auprès des commissaires de police, comme interprètes.
10 La manifestation dure de 19 h 30 à 23 h 30, mettant en mouvement entre 40 000 et 50 000 personnes. Les unités de police, divisées en pelotons de 20 à 50 hommes, avaient été débordées au début, mais elles contre-attaquèrent sans user de leurs armes. Cela expliquerait le petit nombre de morts, sur lequel notre témoin est ferme : un Européen fut tué boulevard Bonne-Nouvelle, deux personnes en banlieue. Il estime que quatre autres furent victimes entre le 18 et le 21 octobre. Il ne croit pas que des Algériens aient été précipités dans la Seine.
11 Il fait justice de l’accusation, reprise par M. Haroun : une petite cour dite d’isolement, entre la caserne et l’hôtel de la préfecture, aurait été un vrai charnier, sans compter « les dizaines de corps » jetés dans la Seine, « pour les soustraire à l’examen des médecins légistes »[10] [10]Ibid. , p. 375. ...
suite. Dans la grande cour, « plus d’un millier d’Algériens étaient l’objet d’un matraquage intense ». M. Montaner fait observer que, dans cette cour, 25 policiers gardaient un millier d’Algériens arrêtés. Ils avaient autre chose à faire que de transporter des cadavres à la Seine, opération qui exige au moins deux porteurs.
12 Il est difficile, et il le sera longtemps d’étudier et la guerre d’Algérie et le fait d’une action dans la rue. Cette manifestation du FLN ne fut qu’une opération limitée à un objectif inconnu dans le cadre d’une guerre d’un type nouveau, menée en Algérie comme en France. C’est tout l’intérêt méthodologique de ce témoignage.
13 Quant à trancher comme certains auteurs – crime contre l’humanité commis par la police et par son chef, M. Papon – on reconnaîtra que cela n’est pas de la compétence d’un historien[11] [11] « Mobilisation pour la reconnaissance du massacre...
suite.
14 Jacques VALETTE.
LE TÉMOIGNAGE DU LIEUTENANT-COLONEL MONTANER
15 Le 17 octobre 1961, suivant les directives données au préfet de Police Maurice Papon, par le général de Gaulle, sous-couvert du Premier ministre Michel Debré et du ministre de l’Intérieur Roger Frey, 1 300 hommes, soit 650 gardiens de la paix, 300 gendarmes mobiles, 280 CRS, une soixantaine de harkis de la Force de police auxiliaire pour servir d’interprètes, et non 7 000 hommes, comme il a été dit ou écrit, ont été rassemblés en urgence, dans la nuit du 16 et la journée du 17 octobre. En effet, le renseignement sur le déroulement d’une manifestation dans Paris, organisée clandestinement par le FLN, n’a été connu que dans la soirée du 16 octobre.
16 Ces 1 300 hommes ont été déployés sur une cinquantaine de points sensibles et de passages obligés par groupe de 25 hommes, commandés chacun par un gradé, avec en réserve quelques éléments pouvant intervenir en cas de besoin. Le théâtre opérationnel, pour donner une image, comportait trois fronts :
17 —le Front extra-muros, situé au nord-ouest et à l’ouest de Paris, concernant les Algériens résidant en banlieue, en particulier dans les bidonvilles de Nanterre ;
18 —le Front intra-muros, concernant les Algériens résidant dans les arrondissements de Paris à forte densité algérienne ;
19 —un Front « souterrain », concernant les Algériens dispersés dans la capitale, qui, pour échapper à la manifestation, se sont « planqués » dans les métros, pour ne pas être vus dans leur quartier de résidence, aux heures où se déroulait la manifestation. En effet, le FLN avait menacé de représailles, pouvant aller jusqu’à une condamnation à mort, ceux qui ne participeraient pas à ce « rassemblement patriotique ». La malchance aidant, c’est cette catégorie d’Algériens qui a été la plus pourchassée par les policiers. (Seuls les femmes enceintes, les enfants de moins de 10 ans et les malades pouvant le justifier étaient dispensés.)
20 La mission donnée aux Forces de l’ordre était de « stopper » la progression vers le centre de la capitale et de « disperser » 40 à 50 000 Algériens[12] [12] Chiffres avancés par le FLN, sûrement exacts...
suite contraints, pour ne pas dire pris en otage, par le FLN. Ce dernier ayant décidé, avec l’accord du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne, installé à Tunis) d’organiser et de déclencher, sans autorisation préalable, une manifestation de masse de tous les Algériens résidant en Île-de-France.
21 À ce sujet, il faut reconnaître que cette manifestation, de par le nombre important de participants, a surpris les hautes sphères du pouvoir et sérieusement inquiété les responsables du maintien de l’ordre, dont les effectifs étaient très insuffisants.
22 Dans un premier temps, les manifestants devaient se rassembler dans les quartiers puis rallier les places de l’Opéra, de la République, de Saint-Michel, de l’Odéon. Dans un second temps, ils devaient converger vers la place de la Concorde (à quelques centaines de mètres du palais présidentiel de l’Élysée !), les Champs-Élysées, la place de l’Étoile, pour y déployer des drapeaux algériens, interdits à l’époque, l’Algérie étant encore française, et crier sur ordre des slogans hostiles à la France. Le but essentiel de la manifestation n’était pas de s’opposer au couvre-feu prescrit aux Algériens par le ministre de l’Intérieur, mais de faire une action politico-médiatique, en vue d’attirer l’attention nationale et internationale sur les pourparlers de négociation qui avaient lieu à la même date à Évian, entre la France et le GPRA, quant au devenir de l’Algérie.
23 Dès 19 h 30, le 17 octobre, les faibles barrages policiers mis en place sont confrontés à des manifestants qui débouchent de partout, 10 à 30 fois supérieurs en nombre à leur effectif. Au contact direct, assaillis de tous les côtés, dans l’impossibilité de manœuvrer ou de faire usage des grenades lacrymogènes, les policiers, dès le début de l’opération, se sont trouvés engagés dans une situation extrêmement difficile. En effet, contrairement aux manifestations habituelles, il n’y a pas d’espace entre les policiers et les manifestants qui s’accrochent à eux telles des abeilles à un essaim, en essayant de les déborder.
24 Soyons sérieux ! Placés dans une situation dangereusement inconfortable, les policiers pouvaient-ils « appréhender, massacrer et jeter dans la Seine quelque 300 Algériens et en blesser 2 300 », sans qu’il y ait, si de tels crimes s’étaient produits, une réaction brutale des Algériens, qui se serait transformée en émeute générale ?
25 C’est vraiment mal connaître les Algériens, dont certains étaient des vétérans de la guerre d’Italie, prestigieux guerriers de la prise de Cassino, pour croire qu’ils se seraient laissés massacrer sur place sans réagir. Cette remarque concerne aussi les 1 200 Algériens conduits et détenus dans la cour de la préfecture de Police, gardés par une section de 25 policiers, accusés eux aussi d’avoir tué 50 Algériens et de les avoir jetés dans la Seine distante de quelques centaines de mètres[13] [13] Pour porter un cadavre, il faut deux hommes...
suite.
26 On doit admettre, car telle était leur mission, que pour dissuader les manifestants d’avancer, les policiers ont été contraints de frapper ceux qui se trouvaient à portée de leur « bidule ».
27 Dès 22 heures, soit deux heures après le début de la manifestation, quelque 11 000 Algériens étaient appréhendés sans difficultés (preuve qu’ils n’étaient pas politiquement motivés, mais soumis) et conduits au Palais des Sports et au stade de Coubertin, lieux prévus pour une courte détention en vue d’une vérification d’identité. Malheureusement, les policiers à leur échelon n’étaient pas en mesure d’apprécier la situation ou de comprendre que ces pauvres gens étaient là, contraints et forcés par le FLN. Pour eux, tous étaient des « hors-la-loi » qui participaient à une manifestation interdite, qu’ils avaient reçu l’ordre impératif de mater. Peut-être ont-ils manié plus allègrement du « bidule » que dans d’autres circonstances, parce qu’il y avait en eux, non pas un réflexe raciste, comme on veut le faire croire, mais un « ras-le-bol ». Tous savaient qu’une centaine de leurs camarades, policiers et harkis, avaient été assassinés au cours de mois écoulés par des terroristes algériens appartenant au FLN.
28 En quelques endroits du dispositif, des manifestants ont réussi à déborder les barrages. Sans agressivité, ils se sont rassemblés derrière les policiers, hébétés, ne sachant où aller. D’autres sont montés directement dans les cars de la police, résignés, satisfaits d’être à l’abri.
29 Bien évidemment, on doit regretter et condamner l’attitude inadmissible d’une minorité de policiers qui n’avaient aucune raison de maltraiter des Algériens « hors d’état de nuire ». Mais on doit regretter aussi et surtout que l’on ne retienne que cet aspect des choses en exagérant les bavures, inévitables dans toutes les opérations de ce genre, sans rendre le moindre hommage au plus grand nombre, qui, malgré la situation, n’a pas fait usage des armes à feu, évitant ainsi un désastre, un bain de sang, qui aurait fait des centaines de morts et des milliers de blessés parmi les manifestants, les policiers et les Parisiens « piégés » dans un mouvement de foule incontrôlé. Le soir du 17 octobre 1961, les forces de l’ordre : Gardiens de la paix, Gendarmes mobiles, CRS, harkis, ont fait preuve d’un sang-froid remarquable.
30 Il faut comprendre que, dès les premiers coups de feu, les Algériens, paniqués, dans l’impossibilité de reculer, tant la poussée de cette marée humaine, de l’arrière vers l’avant, était forte, mais aussi par instinct de conservation, avaient submergé, balayé les policiers avant qu’ils n’aient la possibilité de recharger leurs armes. Alors 40 à 50 000 Algériens s’auto-excitant seraient devenus maîtres de la rue avec toutes les conséquences que l’on devine (saccages de magasins, incendies de voitures, civils battus, blessés, voire tués).
31 Ceci étant, quel est le bilan réel en pertes humaines du FLN, lors de la manifestation du 17 octobre 1961 et des jours suivants, jusqu’au 21 octobre 1961.
32 Le 17 octobre 1961, de 19 h 30 à 23 h 00 :
33 —dans le périmètre même de la manifestation : 1 mort (Guy Chevaller, tué vers 21 h 00 devant le cinéma Rex – 5e arrondissement, décédé à la suite d’un coup sur la tête qui lui a fracassé le crâne. Il sera la seule victime dans le périmètre de la manifestation, et encore s’agit-il d’un Français dont rien ne prouve qu’il ait été tué par des policiers ;
34 —toujours le 17 octobre 1961, mais en dehors du périmètre de la manifestation : 2 morts (Abdelkader Deroues, tué par balle, trouvé vers 22 h 00 à Puteaux et Larama Achenoune, tué par balle et étranglé, trouvé vers 22 h 00 dans une camionnette à Puteaux).
35 À ces trois morts s’ajoutent une centaine de blessés plus ou moins sérieusement, transportés plus ou moins rapidement, faute de moyens, vers les hôpitaux.
36 Voilà le bilan pour la journée du 17 octobre 1961 de 19 h 30 à 23 h 00, durée de la manifestation. On est bien loin des 300 morts et des 2 300 blessés !
37 Entre le 18 et le 21 octobre 1961 : 4 morts :
38 — 18 octobre : Achour Belkacem, tué par balle par un gardien de la paix qui invoque la légitime défense ; Abdelkader Benhamar, retrouvé mort à Colombes (écrasé par un véhicule) ;
39 — 20 octobre : Amar Malek, tué par balle par un gendarme mobile qui invoque une tentative de fuite ;
40 — 21 octobre : Ramdane Mehani, décédé dans un véhicule de la police du commissariat du 13e arrondissement ; transporté à l’Institut médico-légal, le médecin légiste constate une mort naturelle.
41 Soit du 17 au 21 octobre : 7 morts, dont deux peuvent être imputés avec certitude à la police.
42 Quant aux 88 corps d’Algériens entrés à l’Institut médico-légal, entre le 18 et le 31 octobre 1961, ils constituent la moyenne mensuelle, normale si j’ose dire, des Algériens assassinés par le FLN, dont le nombre s’élève à 6 000 victimes de 1955 à 1961.
Notes
[ 1] Jean-Paul Brunet, Police contre FLN, le drame d’octobre 1961, Paris, Flammarion, 1999, p. 331.Retour
[ 2] Jean-Luc Einaudi, La bataille de Paris, Paris, Le Seuil, 1991, p. 248.Retour
[ 3] Michel Levine, Les ratonnades d’octobre, un meurtre collectif à Paris en 1961, Ramsay, 1985 ; Benjamin Stora, Histoire politique de l’immigration algérienne en France, 1922-1962, thèse d’État, t. III, p. 311.Retour
[ 4] Linda Amiri, Les fantômes du 17 octobre, éditions Mémoires génériques.Retour
[ 5] Ibid., p. 127.Retour
[ 6] Témoignage de M. Chaix, alors au service des questions algériennes de la préfecture de Police, Procès Papon, Paris, A. Michel, s.d., p. 276.Retour
[ 7] Ali Haroun, La 7e Wilaya, la guerre du FLN en France 1954-1962, Paris, Le Seuil, 1986, p. 374 (les morts), p. 364 (la décision).Retour
[ 8] Papon, dans Procès Papon,op. cit., p. 288.Retour
[ 9] Ali Haroun, op. cit., p. 364.Retour
[ 10] Ibid., p. 375.Retour
[ 11] « Mobilisation pour la reconnaissance du massacre anti-algérien d’octobre 1961 », Le Monde, 24 octobre 2000 ; Tract de l’ « Association 17 octobre 1961 contre l’oubli ».Retour
[ 12] Chiffres avancés par le FLN, sûrement exacts du fait des menaces prévues à l’encontre des récalcitrants.Retour
[ 13] Pour porter un cadavre, il faut deux hommes – 50 cadavres × 2 ? 100 hommes, alors que les policiers n’étaient que 25. Les détenus algériens ont peut-être aidé à transporter et à jeter dans la Seine leurs compatriotes ! ! !Retour
PLAN DE L'ARTICLE
PRÉSENTATION PAR JACQUES VALETTE
Le débat : le nombre des morts
Le contexte
Le témoignage
LE TÉMOIGNAGE DU LIEUTENANT-COLONEL MONTANER
Source : http://www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2002-2-page-87.htm
« La manifestation du FLN à Paris le 17 octobre 1961 », Guerres mondiales et conflits contemporains 2/2002 (n° 206), p. 87-93.
URL : www.cairn.info/revue-guerres-mondiales-et-conflits-contemporains-2002-2-page-87.htm.
DOI : 10.3917/gmcc.206.0087. |