"Comment l'injure et la diffamation à l'égard des forces supplétives peuvent-ils rester encore impunies?", s'est interrogé Raymond Couderc.
"Le texte est indispensable pour éviter que ne se reproduise l'impensable: les propos tenus par un élu de la République n'ont pas été condamnés", a souligné la rapporteure Sophie Joissans (UMP, Bouches-du-Rhône).
Les Harkis, "sous-hommes"
Elle faisait allusion à la relaxe de l'ancien président de la région Languedoc-Roussillon Georges Frêche qui, le 11 février 2006, avait comparé les harkis à des "sous-hommes". Poursuivi pour "injures raciales" par plusieurs associations, il avait été relaxé.
Il est inadmissible "qu'il ait fallu attendre si longtemps avant que la Nation n'apporte sa reconnaissance à ces hommes et à ces femmes qu'elle à commencé par parquer dans des camps", a renchéri Esther Benbassa (écologiste). "Je voterai avec émotion ce texte, nous ne pouvons plus laisser les Harkis se faire traiter impunément de sous-hommes" a acquiescé René Vandierendonck (PS).
"Pur affichage politique"
"Pourquoi discuter maintenant de ce texte déposé il y a un an ? Cette proposition est du pur affichage politique. La droite, après avoir abandonné les harkis, les flatte aujourd'hui", a protesté Isabelle Pasquet (CRC, communistes). "Nous ne sommes pas dupes, nous ne participerons pas au vote" a-t-elle ajouté.
La proposition de loi stipule que, pour l'application de la loi de 1881 sur la liberté de la presse qui punit la diffamation et les injures, les formations supplétives sont considérées comme faisant partie des forces armées.
Le texte doit maintenant être inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale pour poursuivre son parcours parlementaire -
Créé le 19-01-2012 |