|
Plus largement, elle avait entraîné
des réactions nationales avec, notamment, le semblant
de suspension de Georges Frêche du bureau national par le
PS ainsi que sa convocation devant la commission des conflits.
Ce jour-là, lors d'une cérémonie de commémoration,
il avait été interpellé par le président
d'AJIR 34 (Association pour la Justice, l'Information, la
Réparation A.J.I.R ). L'échange verbal qui
s'en était suivi est à l'origine des poursuites engagées.
Georges Frêche, leur reprochant d'être allés
juste avant à une manifestation de l'UMP pour défendre
le rôle positif de la colonisation, s'était "lâché",
en employant notamment le terme de « sous-hommes »
qui a déclenché la polémique.
Sur
l'ensemble de ses propos, trois phrases ont été retenues
par le parquet : «
Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être
cocus jusqu'à la fin des temps (...) Vous êtes des
sous-hommes (...) Vous êtes sans honneur. »
La formalité du passage devant le juge ayant
été accomplie, tous les protagonistes devraient donc
se retrouver devant le tribunal correctionnel dans quelques mois
(au mieux). Georges Frêche y risquera une amende - au maximum
22 500 € -, une peine de prison - jusqu'à 6 mois - mais
pas d'inéligibilité. Ce qui, pour lui, est certainement
l'essentiel.
Jusque-là, à partir du moment où
la matérialité des propos tenue ne semble pas contestée,
aucune autre investigation ne sera menée. Joint le 23 mars
2006 , Me Ferran, l'avocat de Georges Frêche,
se disait confiant pour cette échéance. « Il
s'agit d'un détournement des propos du président,
une instrumentalisation politique indécente. Nous sommes
très sereins. Nous expliquerons dans quel esprit, à
qui et pourquoi cela a été dit. Il suffit de prendre
le dossier dans le bon sens pour obtenir une relaxe. » |
|