La cascade de protestations,
entraînée par les paroles dures et surréalistes.
Pour le PS, l’incident n’aurait jamais dû
avoir lieu, mais il a eu lieu... Et Georges Frêche aurait
dû subir une sévère réprimande
des dirigeants nationaux. Au lieu de cela un certain silence
et un embarras manifeste. Seul Jean-Marc Ayrault, a dit ce
qu’il pensait, comme Ségolène Royal, qui
a demandé des excuses. Autrement, silence radio. François
Hollande est resté muet.
Comme la plupart des papabili présidentiables,
au premier rang desquels un nommé Jack
Lang, pourtant habile récupérateur
d’habitude du créneau des droits de l’Homme,
présent sur les lieux et qui n’a rien entendu.
Mieux vaut être sourd que d’entendre ça
! Léger, léger.
On imagine les réactions à gauche à de
tels propos s’ils avaient été tenus par
quelqu’un de la majorité. En apostrophant les
harkis, Georges Frêche s’est trompé de
casting. Avec des insultes «Vous êtes des sous-hommes»,
jolie diatribe agrémentée d’allusions
malsaines aux «porcs». M. Frêche a jeté
un froid, tous courants politiques confondus. Pourquoi si
peu de réactions au PS devenu tout à coup frileux
? Le malfaisant président, comme l’indique avec
pertinence Le Canard Enchaîné, tient la puissante
fédération socialiste de l’Hérault.
Comme d’autres ont « léché les bottes
des gaullistes», 4 500 encartés font de même
avec leur idole locale. Et comme les militants décideront
du futur présidentiable, il est devenu urgent de ne
pas se mouiller. Dominique Strauss-Kahn est demeuré
extrêmement zen et Laurent Fabius, une fois n’est
pas coutume, a gardé son sang-froid.
Au PS, on sait se montrer gauche.