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De son côté,
l’UMP a condamné des « propos absolument
indignes d'un élu de la République (…)
d'autant plus scandaleux qu'ils ont été cautionnés
par un membre de la direction nationale du parti socialiste,
en l'occurence Jack Lang qui était présent à
ses côtés», a ainsi commenté le
porte-parole de l’UMP, Luc Chatel, avant d’enfoncer
le clou. «Nous attendons donc que le PS réagisse
solennellement à ces propos et qu'il (les) condamne,
comme nous, avec la plus grande fermeté ».
De son côté,la Ligue des droits
de l’homme (LDH), qui « attend du PS une condamnation
claire ». Mais, comme à chaque fois qu’il
s’agit de lui, le PS reste prudent.
Ce n’est qu’en début d’après-midi
que la direction nationale du PS, par l'intermédiaire
du secrétaire national Bruno Le Roux, a fait une déclaration,
toute en retenue : «Les propos de Georges Frêche,
si je les ai bien entendus, me semblent à remettre
dans un contexte local. Nous connaissons Georges Frêche,
nous savons ce qu'il est, ce qu'il représente et nous
pensons que si jamais il y a ambiguïté, méprise
sur les propos qu'il a tenus, c'est à lui d'en préciser
le sens et d'expliquer ses propos».
En fin d'après-midi toutefois, le
président du groupe socialiste à l'Assemblée,
Jean-Marc Ayrault, se démarquait de Solférino
et se déclarait dans un communiqué « profondément
choqué ». Avant de condamner « les propos
scandaleux de Georges Frêche vis-à-vis des harkis
» et de souhaiter « qu'il leur présente
ses excuses».
«
Rien entendu »
Car le professeur d’histoire du droit
garde la main sur la fédération PS de l’Hérault,
la quatrième de France, et il a su conserver des amitiés
solides sur le plan national. En témoigne son soutien
affiché à Dominique Strauss Kahn pour l’investiture
des présidentielles. Ou encore la présence de
Jack Lang à ses côtés lors de la commémoration.
Lang qui déclarera d’ailleurs n’avoir «
rien entendu » des propos de Frêche sur les harkis.
Ni même son « chant des Africains » qu’il
aurait entonné à la fin de l’incident.
"Vieux tube frêchiste", ce
chant colonial avait déjà déclenché
un vif malaise dans sa majorité régionale. Lors
d’une séance houleuse tenue fin novembre 2005,
le président du conseil régional avait profité
d’une suspension de séance demandée par
ses alliés Verts et PC, suite à ses déclarations
approuvant « le rôle positif de la colonisation
», pour chanter : « c’est nous les Africains,
qu’on revient de loin »… repris en chœur
par les élus FN.
Placard
à balais
Seigneur en son fief languedocien, Georges
Frêche a toujours évolué de façon
autonome au sein du parti. Adepte du franc-parler et coupable
de nombreux dérapages verbaux, son indépendance
lui a coûté un maroquin ministériel, nomination
à laquelle se sera toujours refusé François
Mitterrand. Une fois élu à la tête de
la Région Languedoc-Roussillon, Frêche fera d’ailleurs
nommer « salle Mitterrand »… un placard
à balais de l’institution ! |
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