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Les pieds-noirs sont les bienvenus en Algérie Bouteflika a toutefois précisé que cette mesure ne concerne que ceux qui n’ont rien à se reprocher pour les Harkis leurs enfants peuvent venir en Algérie la “tête haute” à condition qu'ils reconnaissent de facto les crimes de leurs parents "
 
     
 



   
 
Bouteflika est despotique, convaincu du caractère messianique de sa mission, entouré d'une flopée de courtisans, Bouteflika concentre de plus en plus de pouvoirs entre ses mains. D'année en année, la "Bénalisation" s'accélère. Ni les partis politiques, ni l'opposition, ni le Parlement n'ont voix au chapitre. Maintenus sous état d'urgence, les Algériens disposent d'une liberté extrêmement relative, qui va s'effritant. La presse et la justice algériennes en sont les premières victimes. Bouteflika sera-t-il l'homme qui ramènera la paix entre les Algériens ? Il s'y emploie, mais avec les limites que lui imposent l'armée et la Sécurité militaire. La paix et la réconciliation nationale sont-elles possibles sans une solution politique qui inclurait les islamistes ? Beaucoup en doutent.
 

Un Algérois un ami Mohamed Larbi pour lui « C’est une insulte à ceux qui souffrent »


« Je ne vais pas voter, je ne suis absolument pas d'accord avec cette procédure qui consiste à demander pardon sans justice ni vérité. C'est une aberration, une insulte envers ceux qui souffrent, qui demandent légitimement des informations sur leurs proches disparus ou tués. Seuls ceux qui ont perdu des proches pourraient éventuellement pardonner.
Pourquoi cautionner une énième manipulation du régime pour amnistier les criminels de tous bords, qu'ils soient sous la responsabilité de l'Etat ou terroristes, manipulés ou non ?
Bouteflika sera-t-il enfin le premier président de l'Algérie indépendante à réussir à arracher des excuses à l'ancienne puissance coloniale ? Il est probable que oui. Depuis que l'ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, a rendu hommage aux victimes des massacres de Sétif, en février dernier, Bouteflika sait que Jacques Chirac est décidé à faire un geste fort à l'occasion de la signature du traité d'amitié franco-algérien.
Si la population algérienne ne peut que suivre son président sur les gesticulations du passé colonial pour cacher le présent peu glorieux.
Certains ne se privent pas de relever ce paradoxe : d'un côté, les citoyens algériens sont appelés, le 29 septembre 2005, à accorder leur pardon à leurs agresseurs d'hier, sans attendre d'excuses de leur part. De l'autre côté, on exige de la France une repentance, en sous-entendant qu'il s'agit là d'une condition posée à la signature du traité d'amitié entre la France et l'Algérie. En réalité, cette repentance ­ dont il reviendra à Chirac de choisir la forme et les termes est déjà acquise. Le président Bouteflika ne l'ignore pas. C'est dire qu'il joue sur du velours.

Bouteflika continue sa campagne pour le référendum il assiste même à un cours sur la réconciliation nationale au lycée Ibn-Rochd, de Blida en réponse aux questions d’élèves : “l’erreur serait de tenir rancœur aux enfants de harkis”. “Si les enfants des harkis veulent être des algériens, ils auront alors les mêmes droits et les même devoirs que tous les autres Algériens”, a-t-il dit à ce propos avant d’ajouter : “Nous voulons qu’ils viennent en Algérie la tête haute.” S’agissant des pieds-noirs, Bouteflika précise que ceux qui n’ont pas été impliqués dans une quelconque affaire et n’ont à rien à se reprocher sont les bienvenus en Algérie, mais nous restons vigilants, a-t-il ajouté face à ceux qui caressent encore le rêve du paradis perdu. Évoquant le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, Bouteflika a affirmé que “le pardon est la vertu des grands”. Ces déclarations viennent en complément de celles tenues le 8 septembre 2005 à Oran au cours du meeting dans le cadre de la campagne pour le référendum du 29 septembre 2005 prochain. Bouteflika avait alors abordé la question des harkis ce qui était un tabou en Algérie.