Pour masquer
son incapacité de gérer l'Algérie mise
en coupe par le parti unique FLN. Le pouvoir fait un lien
entre islamistes armés et Harkis pour discréditer
les islamistes en les assimilant à des fils de Harkis
revanchards. Aujourd'hui, le président Bouteflika semble
donc reprendre à son compte ce lien entre fils de Harkis
et rébellion islamiste. A plusieurs reprises depuis
le début de sa campagne pour le référendum
du 29 septembre 2005 , il a évoqué les Harkis
et invité leurs enfants "à regagner l'Algérie"
et à "prétendre devenir algériens
à part entière."
A condition qu'ils reconnaissent
de facto les crimes de leurs parents.
Le revirement brutal, mardi 13 sptembre 2005,
de Saïd Barkat a été relevé en Algérie,
mais sans soulever d'émotion, encore moins de compassion.
Les familles des anciens supplétifs musulmans qui ont
échappé aux massacres, au lendemain de l'indépendance,
et sont restées sur place, ont toujours eu à
traîner l'image de "collaborateurs" . En juin
2000,
lors de sa visite en France, le président
Bouteflika avait d'ailleurs traité les harkis de "collabos"
.
En France, Ainsi, Azni Boussad, président du Comité
de liaison national de liaison des Harkis, n'est pas au courant
des derniers rebondissements. "Nous voudrions bien voir
le président Bouteflika adopter une ligne claire et
définitive sur ce sujet" , déclare-t-il.
Fatima Lancou-Besnaci, présidente de l'association
d'extrême gauche Harkis et droits de l'homme. Pour elle,
il est choquant que l'on demande aujourd'hui aux enfants de
harkis de s'excuser pour les "crimes" de leurs parents.
"L'attitude du pouvoir algérien est incohérente.