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Association des Rapatriés et leurs amis du Pays d'Arles (Arapa) organisait, un rassemblement au domaine de Beau-Regard chez la famille du Bachaga Boualem pour un méchoui.
 
         
     

Près de 750 personnes ont participé
au 10e rassemblement de l'Arapa.

Nous sommes en place depuis 6 h ce matin, pour faire cuire 32 agneaux. Les enfants reprennent le flambeau, nous aidons encore de beaux Jours devant nous Kakiest à ta tête des cuistots d'un Jour de la famille Bouchenafer. Un méchoui d'une telle ampleur, c'est effectivement toute une préparation» L'Association des rapatriés et leurs amis du Pays d'Arles (Arapa) organisait, ce dimanche, son 10ème rassemblement au domaine de Beau-Regard chez la famille du Bachaga Boualem. « Sept cent vingt personnes ont été inscrites.
 
 
     
Avec les invités, les bénévoles et ceux non prévus» nous ne sommes pas loin de 750, estime Jo Guillamo, l'un des organisateurs. Après la joie des retrouvailles, l'Arapa proposait une levée des couleurs effectuée par deux jeunes enfants, petits-fils de Harkis. Tout un symbole. Le tout en présence des autorités, parmi lesquelles Renaud Bachy, délégué du gouvernement auprès de la mission interministérielle des rapatriés; les maires d'Arles, Hervé Schiavetti maire Parti Communiste Français, et de Marignane Éric Le Disses; et le sous-préfet d'Arles, Pierre Castoldi.
Dans son discours, le président de l'Arapa, Kader Guelfout a montré, avec des mots simples, tout l'honneur du peuple harki de recevoir la grande famille des Pieds-noirs. Il a terminé en rendant hommages aux cent cinquante mille Harkis massacrés après le 19 mars 1962.
Après la Marseillaise, l'ensemble des participants a entonné un vibrant « Chant des Africains ».
Heureux, absolument ravi le charismatique Ali Boualem n'en finissait pas de serrer des mains ou d'embrasser, pour remercier les uns et les autres de leur venue. En précisant cependant, comme le signalait le président, « Que 2012 marquera le cinquantenaire de notre déracinement »'. Et de poursuivre: « De tels rassemblements sont importants pour maintenir notre culture et renforcer nos liens d'amitiés. »
Après un délicieux méchoui, le couscous excellent il a fait le bonheur des gourmets. Tout comme les pâtisseries orientales et le thé à ta menthe: c'était bon comme là-bas, dis!
Quelques courageux ont pris part au concours de boules. Plus sages» les autres, à l'ombre des platanes, se sont remémoré leur ville ou leur village. Malgré une bonne humeur bien connue, la grande famille pied-noir et harkis reste nostalgique. On le serait à moins après avoir subi, il y aura bientôt cinquante ans un départ que personne ne souhaitait, dans des conditions déplorables.
José BUENO