| Accueil | | Théma | Retour pages Harkis |
Le calvaire de Zohra et Hamid des enfants de Harkis qui campent devant l'assemblée nationale depuis plus de 15 mois
 
     
 

C’est un appel au secours que nous lançons

Dans Présent, nous vous avons parlé de Zohra Benguerrah et Hamid Gouraï, ces deux enfants de harkis qui, depuis quinze mois (!), campent – dans des conditions de dénuement extrême – place Edouard-Herriot, dernière l’Assemblée nationale.
Et qui sont en butte à d’indicibles persécutions policières dans le même temps que la mairie du VIIe arrondissement (et notamment un conseiller municipal dont nous nous réservons de publier le nom) en rajoute couche après couche.
Et redemandons à nos amis de la région parisienne (et à ceux qui seraient à Paris en ce mois de juillet) d’aller leur rendre visite pour les réconforter

et leur apporter des objets de première nécessité. En attendant le 15 septembre prochain, date à laquelle nous essaierons de mettre sur pied une grande manifestation de soutien place Edouard-Herriot. Un mercredi. Un jour où, la télé étant présente dans l’hémicycle, les députés viennent faire les cadors à l’Assemblée. A signaler que, depuis quinze mois que Zohra et Hamid vivent un véritable calvaire, dans l’extrême froidure hier, dans la chaleur extrême aujourd’hui, il n’y a pas eu un seul député – pas un seul ! – à venir s’enquérir des revendications de ces deux résistants…

Mais aujourd’hui, c’est un appel au secours – et c’est urgent – que nous lançons.

Pour Zohra qui est gravement malade. Elle est asthmatique et a besoin de soins.
Quand la police, sur ordre du préfet Gaudin, a confisqué la camionnette qui servait de refuge à Zohra et à Hamid, elle a embarqué les médicaments, les ordonnances et la carte Vitale de Zohra. Elle ne peut donc plus se soigner ou se faire soigner. Nous lançons donc un appel désespéré – et plein d’espérance – aux lecteurs qui pourraient permettre à Zohra de se faire soigner, une fois par semaine, dans une clinique. On peut l’appeler directement sur le portable que nous avons indiqué ou m’appeler directement à Présent.
J’ai rencontré Zohra mardi. Elle est épuisée. Mais elle m’a dit : « Je ne craquerai pas. J’irai jusqu’au bout. Nous sommes des Français, nos pères ont tout donné pour la France. Ce n’était pas des lâches. Nous n’abandonnerons jamais. »
Et ils le prouvent. Ils ont lancé une requête en annulation devant le tribunal administratif contre le préfet de police qui leur interdit d’installer des banderoles expliquant leur mouvement. Tout leur matériel leur a été confisqué.
Ce qui est une violation de la loi et du droit de manifestation, une succession d’atteintes aux droits sur la liberté d’expression et d’opinion (avec refus de délivrance du récépissé de déclaration de manifestation).
Et une autre requête pour refus de communication de pièces et documents administratifs (procès-verbaux d’assermentation des agents de police qui ont saisi le véhicule).
Ils ont besoin de nous. Pas après-demain, pas demain, pas tout à l’heure. Tout de suite. Ce sont les nôtres. Ce sont nos frères. Il faut leur apporter tout notre amour et toute notre aide.

Présent - 9 juillet 2010 - ALAIN SANDERS