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Le dérapage verbal sur Europe 1, Dominique Bussereau s'en est pris aux militants Modem de la liste de Ségolène Royal en les traitant de " Harkis "
 
       
 

Après Georges Frêche, c'est au tour de Dominique Bussereau d'employer le terme "Harkis" de manière péjorative.


Dominique Bussereau, Secrétaire d'Etat aux transports, s'est exprimé le mercredi 3 fevrier 2010 au micro d'Europe1, notamment sur les élections régionales en Poitou-Charente. A cette occasion, il s'en est pris à Ségolène Royal et à sa politique de ralliement des militants Modem en ces termes : " Elle rassemble des harkis, hein, si vous me permettez l'expression. Des gens qui vont un peu dans cette affaire, parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'être élu ".
Des propos qui ne sont pas sans renvoyer à ceux tenus par Georges Frêche en février 2006, lorsqu'il avait qualifié les Harkis de sous-hommes. Un dérapage verbal qui lui avait valu d'être poursuivi en justice pour " injure envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse " et une amende de 15 000 euros.

 

Dominique Bussereau s’excuse auprès de «  la communauté Harkie » qu’il a pu avoir blessée.


Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a présenté "ses excuses" le jeudi4 février 2010 "à la communauté harkie", après avoir qualifié la veille la liste de son adversaire aux régionales en Poitou-Charentes de "harkie". SOS-Racisme s'est dit "consternée" après ce nouveau "dérapage" d'un membre du gouvernement.
Dans un communiqué, Dominique Bussereau dit regretter d'avoir employé ce terme au cours d'une interview sur Europe-1: "J'ai utilisé à tort le mot 'harkis' (...) C'est donc une erreur (...) Je présente très sincèrement mes excuses à toutes les personnes qui se sont senties blessées".
Interrogé mercredi sur la présence de centristes dans la liste socialiste de Ségolène Royal, M. Bussereau avait alors répondu: "Oui, enfin, elle rassemble des 'harkis', si vous me permettez l'expression, des gens qui vont un peu dans cette affaire parce qu'ils n'ont pas d'autres moyens d'être élus".
De son côté, SOS-Racisme s'insurge contre cette comparaison dans un communiqué: "Ces propos sur une population prise dans les tourments de l'histoire coloniale sont inadmissibles".
L'organisation demande aussi au Premier ministre d'ordonner "à ses ministres de cesser de tenir des propos stigmatisants à l'endroit de telle ou telle partie de la population". François Fillon doit tirer "les enseignements du débat sur l'identité nationale, qui a libéré en France l'expression d'une parole raciste", selon l'association.
Pour la Coalition nationale des harkis et des associations de harkis, cette "insulte" est "insupportable et gratuite". L'association Harkis et Droits de l'Homme "dénonce", quant à elle, "cet écart de langage inadmissible", cette "formulation tout à fait douteuse".
Ceux que l'on appelle les harkis sont les supplétifs musulmans qui ont servi dans l'armée française jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en mars 1962. Après le retrait des forces françaises, 30.000 à 150.000 harkis et parfois des membres de leur famille ont été massacrés pendant l'été 1962, selon les estimations des historiens. Environ 15.000 sont parvenus à être rapatriés en France, où ils ont connu, avec leur descendance, une vie difficile, beaucoup n'ayant pas retrouvé d'emploi.


HARKI  : UN MOT EMPLOYE A TORT ET A TRAVERS


Il y a un peu plus d’un an, nous protestions contre l’emploi du mot Harki utilisé à tort et de travers.

Les politiques, les journalistes continuent d’employer le mot Harki, Harka de façon insidieusement négative pour relever leurs discussions.

Le dernier en date le secrétaire d’état aux Transports, monsieur Dominique Bussereau, assimilant le ralliement de centristes à Segolene Royal aux Harkis et s’excusant ensuite de ses propos.

Comment.. ? Un politique sortant de sciences-po, administrateur, haut fonctionnaire, conseiller général, député, ministre ne sait pas maitriser son langage et ses interventions radio ?

Trop tard Monsieur Bussereau pour vos excuses, vous avez rejoint les Freches, les Mincs, les Zeribis qui sans se soucier des milliers de morts, des drames engendrés parce que nous n’avons pas respecté la parole donnée, font des effets de manche en employant un mot.

Alors amis, Harkis , allez voir vos élus, écrivez leurs par courrier ou courriel, téléphonez leurs , faites part de vos sentiments et de votre indignation. Ils sont à votre service, vous n’êtes pas au leur. Ils seront certainement à votre écoute, les élections régionales sont pour le 14 et 19 mars.

Quand à Monsieur Bussereau, si vraiment il a des tripes et se rend compte qu’il a blessé, qu’il aille voir, écouter, s’expliquer avec les trois Harkis qui campent devant l’Assemblée Nationale, sa vision du monde et des souffrances des Harkis en sera certainement changées.

AJIR France