Harkis de Lisle-sur-Tarn : la mémoire pour seul héritage

« Quel héritage allons-nous laisser à nos enfants ? »

C'est dans un esprit de respect et de tolérance envers ceux qui ont souffert pour la « Mère Patrie », qu'Ali Tebib a voulu lancer un message pour qu'enfin les Harkis soient reconnus, pour que leur histoire soit étudiée à l'école, car c'est celle de la France.
Le président de l'association a raconté à l'auditoire son arrivée au camp de La Courtine (Creuse), puis son installation dans le Tarn (à Puycelsi puis à Gaillac).

Le dialogue à bâtons rompus s'est ensuite engagé avec plusieurs Rapatriés d'Algérie et militaires qui ont connu les événements d'Algérie.
Un moment d'écoute et de partage des bons et des mauvais souvenirs de cette époque.
Composée de photos et de livres, l'exposition retraçait l'histoire de l'Algérie française, expliquant comment les troupes furent recrutées parmi la population autochtone et quel fut le rôle de l'Afrique du nord dans la seconde guerre mondiale et la guerre d'Indochine.
L'histoire des Harkis, qui ils sont et d'où ils viennent-ils, sont autant de questions abordées, de même que le désengagement français, le cessez le feu et le repli en métropole.
Ce fut l'occasion de découvrir ou de rappeler les conditions précaires dans lesquelles les Harkis sont arrivés en France, leurs difficultés face à l'enseignement des enfants, à la formation, au logement, Cette exposition, tissée d' émotion, conviait au dialogue, et à l'échange.
Une belle occasion, pour les jeunes, d'apprendre et de se souvenir de l'histoire de ces aïeux. Une histoire chère à Ali Tebib et aux siens.