l'immense majorité des rapatriés d'Algérie, cette date résonne encore dans leur mémoire comme la date leur signifiant définitivement le chemin de l'exode. La guerre d'Algérie n'a pas réellement cessé le 19 mars 1962.
Après cette date, des milliers et des milliers de vies humaines ont été sacrifiées, souvent de façon cruelle. Souvenons-nous des 1 736 disparus. Souvenons-nous des 145 soldats de l'armée française tués et des 102 autres disparus après le cessez-le-feu. Souvenons-nous de l'horrible journée du 5 juillet 1962, véritable génocide contre la population oranaise. Ce jour-là, plus de 2 000 personnes ont été assassinées. Souvenons-nous de l'exécution, aux alentours du 15 juillet 1962, dans les forêts de Tlemcen, de 12 000 harkis.
Le choix de la date du 19 mars 1962 comme journée du souvenir offenserait la mémoire de toutes ces victimes et de leurs familles. L'honneur et la grandeur d'un pays, c'est de savoir distinguer les jours de gloire des jours sombres de son histoire. Le 19 mars 1962 n'a jamais été et ne sera jamais un jour de gloire pour notre nation. Je crois juste aujourd'hui de le rappeler ici.
Il est plus justiciable d’aborder les dossiers matériels des rapatriés d'Afrique du Nord, qui restent en suspens. Je pense en particulier l'avenir des épouses et des veuves de harkis. Elles ont droit, dans la durée, à une sécurité matérielle. Aujourd'hui, il n'est ni trop tôt ni trop tard pour poursuivre l'effort budgétaire de solidarité nationale envers les harkis. Il conviendrait, toujours dans un esprit de justice, que l'Etat soit particulièrement attentif aux mesures financières qu'il prendra en leur faveur.
In http://monharki.com.over-blog.com/article-28992187.html
|