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Les harkis " ecoeurés" après la relaxe en appel de Georges Frêche
 
 
     
 
   
 
 
 

Georges Frêche


Exclu du Parti socialiste en janvier pour ses dérapages à répétition, Georges Frêche a été relaxé, jeudi 13 septembre, pour ses propos sur les harkis. Poursuivi pour injure raciale après avoir traité des harkis de "sous-hommes" lors d'un hommage, le 11 février 2006, à un ancien leader pied-noir assassiné à Montpellier, le président de la région Languedoc-Roussillon a été relaxé par la cour d'appel de Montpellier. En première instance, en janvier, M. Frêche avait été condamné à une amende de 15 000 euros. Abdelkader Cheibaïki, président de l'association Justice information et réparation pour les harkis, à qui les déclarations contestées s'adressaient, s'est déclaré "abasourdi".
Selon la cour d'appel, ces propos tenus "ne s'adressaient d'aucune manière à la communauté harkie mais à deux individus". M. Frêche avait lancé à un groupe de harkis qui s'étaient rendus à une manifestation organisée par l'UMP : "Vous êtes allés avec les gaullistes (...). Ils ont massacré les vôtres en Algérie (...). Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...). Vous êtes des sous-hommes, vous êtes sans honneur."
Me Gilles Gauer, son avocat, a salué "la fin d'un procès politique". La justice "a réfuté sur le fond l'accusation d'injure raciale qui m'était scandaleusement attribuée, a déclaré pour sa part M. Frêche. Durant dix-neuf mois, j'ai subi des allégations extrêmement difficiles à supporter pour l'homme d'honneur que je suis." Les représentants de la communauté harkie vont se pourvoir en cassation. "On avait confiance dans la justice, mais aujourd'hui, elle ne respecte pas la communauté harkie", s'est indigné Abdelkrim Klech, président du collectif Justice pour les harkis, qui s'était constitué partie civile.


EXCLU DU PS


Cette relaxe intervient deux jours après la condamnation du président de région à 1 500 euros d'amende pour avoir laissé entendre que les policiers avaient brûlé des voitures lors des violences urbaines de 2005. M. Frêche avait été exclu du PS après avoir, en novembre 2006, trouvé anormale la proportion de "Blacks" dans l'équipe de France de football.
Il entend se représenter à la tête de la région, briguer un siège de sénateur et abandonner la présidence de la communauté d'agglomération de Montpellier en prenant le soin de désigner lui-même son successeur. A ses heures perdues, il achève un ouvrage à paraître en novembre au Seuil. M. Frêche hésite entre deux titres : Les socialistes découvrent enfin l'Amérique ou Il faut liquider le PS.
IN LE MONDE | 14.09.07 | Philippe Palat

 

En France, on peut dire que les Arabes sont des « sous hommes » et même avec la bénédiction de la Justice française. Mais à deux conditions. Un : que ces Arabes en question aient servi la France (ce sont les harkis). Deux : s’appeler Georges (Frêche) . La justice a donc relaxé le satrape socialo du Languedoc qui avaient désigné les harkis comme des « sous hommes ». Quelle drôle de justice… Mais qui sont ces magistrats ? Je suis sûr qu’ils défilent pour les droits de l’homme et contre le test génétique destiné à détecter les fraudeurs au regroupement familial. Evidemment drapés dans leur bonne conscience. Vous ne croyez pas ?

   
Dans l'affaire, le brutal Georges FRÊCHE était poursuivi pour " injures raciales " à l'encontre de deux anciens Harkis.
Mal conseillés par leurs avocats , ils ont voulu porter plainte pour "injures raciales ", plutôt que pour "injure tout court".
Pour vous et moi , ça ne fait pas de grande différence, mais pour un magistrat frais émoulu de l'ENM, ça en fait une réelle . Si vous faites l'effort de continuer votre lecture , vous saurez pourquoi.
En effet , en matière de "délit de presse", on ne peut pas " requalifier " les chefs de prévention, (les chefs de poursuite si vous préférez).Si vous poursuivez quelqu'un pour " injures raciales ", vous ne poursuivez pas pour une autre infraction , par exemple " injure tout court ".
Manque de chance pour nos amis deux Harkis, il y avait bien "injure tout court"( malheureusement ces faits n'étaient pas poursuivis dans ce procès) , mais pas " injure raciale " (faits malencontreusement poursuivis dans ce procès).
Cette habitude aussi de voir de l'injure raciale partout.
Cette affaire illustre une question classique en première année de droit : la contradiction entre la "règle de droit" et la "règle morale" .
Dans les salles d'audience des palais de justice, le cynisme narquois de la première l'emporte toujours sur les illusions candide de la seconde.