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La plupart des associations de Harkis sont confrontées aux mêmes problèmes , trouver de nouvelles ressources financières, approfondir les questions essentielles, que les anciens Harkis ressentent surtout en matière de logement et de la libre circulation vers l’Algérie, de la discrimination à l’embauche,
La discrimination positive peut elle s’appliquer aux Harkis ?, lutter contre l’exploitation des ennemis des Harkis , les nostalgiques du FLN qui présentent les Harkis comme des traites sur de nombreux sites sur Internet, avec l’aide tacite de la gauche française , échanger les bonnes pratiques et proposer un certain nombre de solutions nouvelles . Le défi sera d’arriver à des résultats concrets dans chacun de ces domaines. |
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Un autre défi est celui de la diversité, de l’incroyable diversité de l’association AJIR qui dispose d’un réseau qui rassemble à l’est et à l’ouest, au sud et au nord de la France, des équipes de toutes les tailles, grandes et petites. Cette diversité est une formidable richesse, « il appartient de la respecter, de la valoriser et de la promouvoir ». Ce sera l’un des objectifs du nouveau président Saïd Mérabti en 2007 : « montrer le foisonnement et la vitalité de l’AJIR, et les valeurs communes qui les fondent ».
De nombreuses associations nationales étaient présentes en plus des délégations régionales de l’AJIR, VERITAS, SAS, Association du mémorial de Notre Dame d'Afrique. Parmi les personnalités présentes nous avons reconnu, le général François Meyer (ancien secrétaire général de la Commission Armée Jeunesse et auteur du livre « Pour l'honneur... avec les Harkis », le général Maurice Faivre historien.
L’après midi se déroulait les conférences et les débats.
Dominique Schnapper
Dominique Schnapper est une sociologue française. Elle est également membre du Conseil constitutionnel depuis 2001.
Elle est la fille de l'intellectuel français Raymond Aron. Ancienne directrice d'études, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris.
Tout d’abord elle se vante outrageusement dans sa participation pour la suppression de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 avec la complicité du porteur de valise FLN Pierre Joxe.
Quant à la question de la discrimination positive pour les Harkis (traitement différent des individus lié à un critère illégitime) : depuis les années 1980 mise en place de différents dispositifs en France pour lutter contre les inégalités, du GISTI à la HALDE. Et pourtant le constat en 2005 c’est que les inégalités raciales, sociales et culturelles sont encore extrêmement présentes voir ont augmenté et surtout concernent désormais des Français nés en France que l’on enferme par des préjugés (couleurs de peau) comme la catégorie : « Harkis ». Or jusqu’à aujourd’hui ces discriminations étaient niées, même chez les victimes, et donc l’arsenal juridique pour les combattre est sous-exploité. Ce déni est justifié par la thèse des effets pervers de la reconnaissance des victimes (risque de victimisation), par la thèse des efforts vains (beaucoup d’investissements en temps et en moyens, juridiques, sociaux… pour peu de résultats car c’est toute la société qu’il faudrait changer), par la thèse des jeux dangereux (cela pourrait renforcer le communautarisme). Cette rhétorique qui justifie de ne rien faire est non avenue car les discriminations sont tellement présentes qu’il faut trouver des moyens actifs de les résorber. La discrimination positive est alors un moyen parmi d’autres de lutter. Les problèmes issus de la discrimination sont supérieurs à ceux qui naîtraient des effets pervers d’une lutte active. Dominique Schnapper reprend cette idée de discrimination positive. Traduction de l’expression anglo saxonne « affirmative action » aussi, préfère-t-elle la traduction littérale « action positive » car discrimination positive est contraire aux fondements du droit constitutionnel français : la loi doit être la même pour tous. Elle souligne qu’en 1789 le « tous » en question ne concernaient pas les femmes, les juifs, les arabes… il n’avait pour objectif que de mettre fin aux privilèges de certains. En outre jamais la République n’a été fidèle à ses discours, ce qui n’empêche pas ses principes de rester fondamentaux. Depuis le début cela fait l’objet de tensions déjà perçues en 1793, puis tout au long du 19ème siècle. La démocratie providentielle a depuis le milieu du 20ème siècle pour objectif de tendre vers l’égalité sociale des citoyens et a été jusqu’à la reconnaissance des différences culturelles, penchant ainsi du côté des égalités réelles et non formelles. Depuis 1998-99, prises de disposition que l’on pourrait qualifier de d’actions positives : création des ZEP, politique de la ville…
Question : faut-il changer les principes de la république pour les rendre conformes à la réalité sociale ou essayer de transformer la réalité sociale pour la rendre plus cohérente avec les principes républicains ? Dominique Schnapper met en garde contre certains effets pervers de l’action positive si elle était inscrite dans les textes (comme l’a été la parité par exemple). Définir une catégorie de personnes par des critères biologiques ou sociaux est contraire à la liberté des individus de choisir leur appartenance ou non à ce groupe ; intégrer de force peut conduire à une fausse intégration (Les afro-américains dans les universités américaines) ; assigner un individu à un groupe peut renforcer le communautarisme. Dominique Schnapper plaide pour une politique partielle et provisoire qui corrigerait ponctuellement les défauts caricaturaux de la république française et non pas pour une inscription de ces corrections dans la loi.
Gilles Manceron.
Historien, est le rédacteur en chef de la revue de la Ligue des Droits de l'Homme, Hommes et Libertés. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont avec Hassan Remaoun, D'une rive à l'autre et la Guerre d'Algérie de la mémoire à l'histoire (1993).
L’historien DroitdelHommiste était de retour d’un voyage à Alger où il participait aux débats d’El Watan, du jeudi 5 avril 2007 à l’hôtel Mercure d’Alger. Les sujets « La loi controversée du 23 février 2005, les effets néfastes du colonialisme » Pour l’historien français, si l’initiative prise par le président Jacques Chirac d’abroger l’article mis en cause a permis d’éviter un nouveau débat sur le sujet à l’Assemblée française, elle ne mettra pas fin à la polémique enclenchée. « Il y a des avis contradictoires qui sont nés en France suite à l’adoption de cette loi. Il y a également tout un mouvement qui incite la société française à jeter un regard critique sur son passé et à se poser des questionnements », a-t-il souligné. L’article 4 de cette loi n’est pas la seule disposition qui fâche. Les articles 3 et 13 portant sur l’indemnisation de certains exilés de l’oganisation armée secrète (OAS) suscitent, selon Gilles Manceron, beaucoup d’indignation en France dans les milieux d’extrême gauche comme la LDH. « L’historien craint que la mise en place, à la faveur de l’article 3, d’une fondation pour l’histoire de l’Algérie qui est sous contrôle des associations nostalgiques de l’Algérie française soit une tentative de la mise à pied de la recherche et d’annihiler les efforts des chercheurs et historiens. »
L’historien Gilles Manceron nostalgique de Saloth Sar, commence par se réjouir de l’aide de Dominique Schnapper, pour la suppression de l’article 4 de la loi du 23 février 2005. L’approximation est le domaine favori, du conférencier, il se trompe complètement c’est Pierre Mazeaud le chien fidèle à la Voix de Son maître (Chirac) qui est l’auteur du mauvais coup avec comme bagagiste Dominique Schnapper.
Nous vous recommandons d’écouter l’enregistrement sonore des propos de Gilles Manceron et des divers participants.
Propos de Gilles Manceron : Contre la repentance de la France en Algérie - Algérie est un pays totalitaire depuis l’indépendance qui s’est enfoncé dans la violence permanente - Abdelaziz Bouteflika dirige un pays totalitaire,
- Abdelaziz Bouteflika tient des propos calamiteux sur les Harkis en France en 2001 - un parfait galimatias sur les systèmes de vote du double collège, - Les femmes ne pourront voter en Algérie qu’à partir de 1962 et pour terminer
- Les harkis sont enrôlés de force.
Les repères pour retrouver les intervenants dans l’enregistrement sonore. |