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Le Premier ministre Dominique de Villepin a "affirmé " le dimanche 2005
"la reconnaissance de la Nation envers les harkis", lors d'une cérémonie à Paris à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux harkis.
 
 
 
"Nous n'oublierons pas le sacrifice des harkis. Nous n'oublierons pas leur courage, ni leur dignité", a déclaré M. de Villepin dans la cour d'honneur des Invalides, au côté des ministres Michèle Alliot-Marie (Défense) et Hamlaoui Mekachera (délégué aux Anciens combattants).
"Cette année, nous commémorons plus particulièrement le groupement mobile de sécurité créé il y a cinquante ans", a-t-il dit. "A eux comme aux 200.000 hommes qui, entre 1954 et 1962, se sont engagés pour la France, nous voulons dire notre respect", a-t-il dit en soulignant que "beaucoup y ont perdu la vie".
"Je veux affirmer, au nom du gouvernement, la reconnaissance de la Nation envers les harkis", a déclaré le Premier ministre lors d'une cérémonie aux Invalides à Paris. "Nous n'oublierons pas le sacrifice des harkis. Nous n'oublierons pas leur courage, ni leur dignité."
La loi de février dernier reconnaissant la "contribution nationale" des Rapatriés d'Algérie pieds-noirs et harkis "témoigne de la volonté de la France de ne pas oublier cette page tragique de l'histoire et de rendre hommage à ceux qui ont été trop souvent oubliés", a ajouté Dominique de Villepin.
Après les honneurs au drapeau et la revue des troupes, le Premier ministre a déposé une gerbe devant la plaque commémorative dévoilée en 2001 par le président Jacques Chirac lors de la première édition de cette journée nationale.

Il a décoré cinq anciens combattants et représentants associatifs. "Je suis très heureux, même si cela vient un peu tard", a concédé, ému, Ahmed Khodja, 67 ans, en arborant ses insignes de chevalier de la Légion d'honneur.

"Nous, enfants de harkis, on attend d'être reconnus comme des Français à part entière et non des Français entièrement à part. On attend aussi des Algériens qu'ils pardonnent à nos parents et qu'ils les laissent revoir leur terre natale", a renchéri sa fille Louise Glaunez

On estime à plus de 200.000 le nombre de harkis enrôlés de gré ou de force comme supplétifs de l'armée française. Entre 30.000 et 60.000 auraient été victimes des représailles du FLN après le cessez-le-feu du 19 mars 1962. La situation sociale des descendants des quelque 20.000 harkis rapatriés en France dans des conditions dramatiques reste souvent précaire. Près de 40% des membres de la communauté sont au chômage

"Après la loi de 1994, la loi du 23 février 2005 témoigne de la volonté de la France de ne pas oublier cette page tragique de l'histoire et de rendre hommage à ceux qui ont été trop souvent et injustement oubliés. La reconnaissance de la Nation est désormais marquée dans la pierre. Elle est à jamais gravée dans notre mémoire collective", a-t-il conclu.

Après les honneurs au drapeau et la revue des troupes, le Premier ministre a déposé une gerbe devant la plaque commémorative dévoilée en 2001 par le président Jacques Chirac lors de la première édition de cette journée nationale.

On estime à plus de 200.000 le nombre de harkis enrôlés de gré ou de force comme supplétifs de l'armée française. Entre 30.000 et 60.000 auraient été victimes des représailles du FLN après le cessez-le-feu du 19 mars 1962. La situation sociale des descendants des quelque 20.000 harkis rapatriés en France dans des conditions dramatiques reste souvent précaire. Près de 40% des membres de la communauté sont au chômage

Dans une lettre adressée le 20 septembre à Jacques Chirac, le président de la Ligue des droits de l'homme, Jean-Pierre Dubois, a demandé au chef de l'Etat de reconnaître que la France a eu vis-à-vis des harkis "un comportement indigne".

Il évoquait notamment "les promesses faites par la France pendant la guerre d'Algérie pour impliquer de son côté des 'musulmans' à qui on assurait que l'Algérie resterait française quoi qu'il arrive".

Il dénonçait aussi "l'abandon de ces personnes ainsi que de leur famille après le cessez-le-feu de mars 1962 et le refus de les rapatrier, malgré les risques qu'elles encouraient de subir une violence inexcusable mais largement prévisible compte tenu des drames qui avaient marqué cette guerre" et "les discriminations inouïes infligées ensuite en France aux rescapés et à leur famille, parqués dans des camps, maintenus en marge de la société, condamnés à des emplois médiocres ou à l'assistanat pur et simple, tandis que leurs enfants subissaient une scolarité amputée".