Se
référant à la loi du 23 février 2005,
des associations de harkis réclament tout d’abord l’interdiction
de la pièce de Messaoud Benyoucef, le Nom du père,
créée à Fécamp et dans sa région.
Claude-Alice Peyrottes (mise en scène) et Patrick Michaëlis
(comédien) dirigent la compagnie Bagages de sable. Ils ont
été nommés, à la tête du centre
de création artistique de Fécamp en pays des Hautes
Falaises. Cette pièce constitue le dernier chapitre d’une
trilogie, qui traite de la quête d’identité des
jeunes issus de l’immigration, les deux premiers volets (la
Mer blanche du milieu et Dans les ténèbres gîtent
les aigles) Nom du père, s’attache au parcours chaotique
d’un fils de harki tiraillé entre les groupes islamistes
armés (sic), et l’amour d’une femme française
et les services secrets.(sic)
Dans une lettre en date du 3 mars 2005, adressée au président
du conseil régional de Haute-Normandie, M. Mohamed Haddouche,
de l’Association Justice Information Réparation (AJIR)
soutient que la pièce est une diffamation et une injure permanente
pour les Harkis L’association AJIR demande la fin du soutien
financier pour la production de la pièce de théâtre
« Le nom du père » et la « suspension des
représentations programmées.
M. Mohamed Haddouche s’appuie sur l’article 5 de la
loi du 13 février 2005.
Sont interdites
:
- toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un
groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée
de harki, d'ancien membre des formations supplétives ou assimilées
;
- toute apologie des crimes commis contre les harkis et les membres
des formations supplétives après les accords d'Evian.
Des tracts sont distribués à l’entrée
des salles où se joue le Nom du père. La pièce
de théâtre du transfuge algérien est réductrice,
mensongère et provocatrice, selon Mohamed Haddouche, président
de l’association AJIR pour les harkis France, Messaoud Benyoucef
"Reprend à son compte l'injure de trahison et la développe
en affirmant qu'elle se trouve dans les gènes chez les harkis
et qu'elle se transmet de génération en génération
(.... Il omet de préciser que les harkis ne se sont pas battus
contre l'indépendance, mais contre la terreur imposée
par le FLN aux populations civiles (...). Il accrédite aussi
la rumeur selon laquelle les fils de harkis forment les "bataillons"
des GIA algériens" .
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