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Le Nom du père. Plainte pour diffamation
La 17è chambre correctionnelle du tribunal de Paris examinera en décembre prochain la plainte pour diffamation portée contre l’auteur Messaoud Benyoucef, la metteur en scène Claude-Alice Peyrottes et l’éditrice Alice Yvernat (L’Embarcadère) de la pièce Le Nom du père, par l’association Générations mémoire harkis.
Créée en février 2005 au théâtre Le Passage, la pièce avait suscité la colère des harkis qui y voyaient l’accréditation de l’idée de la généalogie de la traîtrise et avaient demandé, en vain, la suspension de la pièce et de la publication.
 
 
 

Se référant à la loi du 23 février 2005, des associations de harkis réclament tout d’abord l’interdiction de la pièce de Messaoud Benyoucef, le Nom du père, créée à Fécamp et dans sa région.
Claude-Alice Peyrottes (mise en scène) et Patrick Michaëlis (comédien) dirigent la compagnie Bagages de sable. Ils ont été nommés, à la tête du centre de création artistique de Fécamp en pays des Hautes Falaises. Cette pièce constitue le dernier chapitre d’une trilogie, qui traite de la quête d’identité des jeunes issus de l’immigration, les deux premiers volets (la Mer blanche du milieu et Dans les ténèbres gîtent les aigles) Nom du père, s’attache au parcours chaotique d’un fils de harki tiraillé entre les groupes islamistes armés (sic), et l’amour d’une femme française et les services secrets.(sic)
Dans une lettre en date du 3 mars 2005, adressée au président du conseil régional de Haute-Normandie, M. Mohamed Haddouche, de l’Association Justice Information Réparation (AJIR) soutient que la pièce est une diffamation et une injure permanente pour les Harkis L’association AJIR demande la fin du soutien financier pour la production de la pièce de théâtre « Le nom du père » et la « suspension des représentations programmées.
M. Mohamed Haddouche s’appuie sur l’article 5 de la loi du 13 février 2005.
Sont interdites :
- toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de harki, d'ancien membre des formations supplétives ou assimilées ;
- toute apologie des crimes commis contre les harkis et les membres des formations supplétives après les accords d'Evian.

Des tracts sont distribués à l’entrée des salles où se joue le Nom du père. La pièce de théâtre du transfuge algérien est réductrice, mensongère et provocatrice, selon Mohamed Haddouche, président de l’association AJIR pour les harkis France, Messaoud Benyoucef "Reprend à son compte l'injure de trahison et la développe en affirmant qu'elle se trouve dans les gènes chez les harkis et qu'elle se transmet de génération en génération (.... Il omet de préciser que les harkis ne se sont pas battus contre l'indépendance, mais contre la terreur imposée par le FLN aux populations civiles (...). Il accrédite aussi la rumeur selon laquelle les fils de harkis forment les "bataillons" des GIA algériens" .