Inauguré le 5 octobre 2019 à Aix-en-Provence, le Conservatoire national de la mémoire des Français d'Afrique du Nord retrace 130 ans d'histoire dans un lieu unique en France
Le Conservatoire de la mémoire des Français d’Afrique du Nord a été inauguré le 5 octobre 2019 , à Aix-en- Provence. « C’est un projet de dix ans, ce fut long, mais c’est un lieu unique en France » .
95 % des archives proviennent de dons.
« Depuis la création du CDHA, notre vocation est restée la même : sauvegarder des documents sous toutes les formes, ayant un lien avec l’histoire de France en Algérie, au Maroc ou en Tunisie », « Nous parlons de 132 ans d’histoire.
Tout ne se résume pas aux : « dernières années de la guerre ». Dans cette quête d’archives et de moments d’histoire, les 250 m2 des précédents locaux situés dans les du Collectif Aixois des Rapatriés (CAR) 29 avenue de Tübingen à Aix-en-Provence , semblaient bien étroits.
Le nouveau bâtiment de 1 400 m2 permet d’abriter tous ces documents, dans des conditions optimales.
Avec un silo sur quatre étages, permettant de garder à l’abri des variations de températures ou d’humidité les biens les plus précieux
Le bâtiment abrite des collections passionnantes mine d'or pour étudiants, chercheurs et familles.
Parmi les pépites, on retrouve d’ailleurs des collections entières des journaux de l’époque comme L’Écho d’Alger.
Mais aussi des revues spécialisées ou encore des catalogues entiers de cartes postales, des films et photos de famille également. Des tenues, armes ou objets du quotidien garnissent aussi les étagères.
Autant de pièces indispensables pour comprendre et retracer la vie de l’époque.
À cela, s’ajoutent « plus de 960 témoignages recueillis par nos bénévoles, sous forme d’interviews, autour des histoires de famille, pourquoi elles sont parties et comment elles ont été accueillies à leur retour en France .
Une mine d’or pour les étudiants, chercheurs ou documentaristes en quête de matière sur cette époque. Tout comme pour les enfants ou petits-enfants de pieds-noirs, à la recherche de « leur histoire ».
Le CDHA dispose également de cinq expositions, à consulter sur place ou itinérantes, autour des thèmes de l’exode, de l’art monumental en Algérie, de l’armée d’Afrique, les sections administratives spécialisées et une dernière sur les médecins de colonisation.
Au sous-sol du bâtiment, des maquettes sont également installées. On y retrouve des reconstitutions de villages entiers, comme ceux d’Oued-Taria ou Saïda. Des œuvres offertes par des associations d’anciens de ces villages qui ont reproduit à l’identique ces lieux.
« On se faisait à l’idée de n 'avoir jamais un lieu de mémoire. C’est beaucoup de bonheur et d’émotion d’avoir ce centre pour raconter et transmettre cette histoire de la façon la plus authentique ».
Le coût : 4,6 millions d'euros.
Le Conservatoire national de la mémoire des Français d’Afrique du Nord a été financé à hauteur de 1,5 million par le CDHA,
- 900 000 € pour le Département des Bouches-du-Rhône. (Martine Vassal)
- 900 000 € pour la Région (Christian Estrosi , Renaud Muselier et Agnès Rampal)
- 750 000 € pour la ville d’Aix-en-Provence qui a également offert le terrain, et 500 000 € pour la métropole de la région d’Aix – en -Provence Maryse Joissains-Masini et Gérard Bramoullé.
La surface : le bâtiment principal plus le silo de conservation représentent 1400 m2, contre 250 m2 pour 1’ancien bâtiment du Collectif Aixois de Rapatriés (CAR)
Le volume d’archives
- Le centre dispose de éléments stockés dans le silo et reçoit, en moyenne, 8 à 12 nouveaux dons par semaine
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- Iconographie : la collection compte plus de 100 000 images, de particuliers, notamment issues d’album de famille.
Cartographie : plus de 1150 cartes ont été répertoriées. Allant du plan de village à des cartes représentant l’ensemble de l’Afrique du Nord.
Le nombre d’étudiants : Pour l’année 2019 , le CDHA a reçu 90 demandes d’étudiants pour venir consulter les documents pour leur mémoire ou doctorat.
Etaient présents pour l’inauguration du nouveau bâtiment
Dans le désordre le docteur Jean-Pierre BOUVET , Julien Aubert, Martine Vassal présidente du conseil départemental des Bouches-du-Rhône, Maryse Joissains-Masini, et Gérard Bramoullé , Christian Kert , Sophie Joissains, Raoul Boyer, Noëlle Ciccolini-Jauffret et dans les nauséabonds , Anne Laurence Petel, Mohamed Laqhila, Sylvaine Di Caro, Renaud Muselier Président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, Agnès Rampal conseillère régionale présidente de la Commission "Euro Méditerranée" Algérie. |