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A Toulon le 7 février 2007, le ministre de l'intérieur a pris sa panoplie de l'homme de droite en soulignant notamment «la mode si détestable de la repentance». Il a tenu également à adresser son message «à tous ceux qui sont revenus des colonies en ayant tout abandonné», envers qui, selon Nicolas Sarkozy, la France a «une dette morale», et dont beaucoup ont fait souche dans le Sud-Est, notamment après la guerre d'indépendance algérienne. Ce positionnement pourrait être un bon signe pour notre pays si le sceau de la tromperie ne marquait ces paroles. A la tribune, il a mobilisé toute sa technique d'avocat pour faire croire aux Provençaux, notamment harkis et pieds-noirs qu'il était de leur camp.
Deux jours plus tôt, interrogé par le public de TF1, il clamait avec la même force que la lutte contre les discriminations à l'embauche ou l'égalité de l'amour dans un couple hétérosexuel et un couple homosexuel étaient des sujets qui lui tenaient à cœur. C'est tout le talent de l'avocat de défendre n'importe quel crime avec la même passion, c'est toute l'imposture de Nicolas Sarkozy de faire croire sa proximité avec le monde des rapatriés et harkis. Il faut dénoncer cette duperie sur le fond pour tous ceux qui seraient aveuglés par la forme !
Le candidat de l’UMP navigue entre schizophrénie et amnésie !
On peut en effet s’interroger sur la mémoire du candidat quand celui-ci dénonce «la mode si détestable de la repentance».
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Qu'a-t-il fait en décembre 2005 pour s'opposer à l'absence de célébration officielle de l'anniversaire de la victoire d'Austerlitz ? Cette censure au nom de la repentance a bien été décidée par un gouvernement dans lequel il est ministre d'Etat.
Il n'est intervenu à aucun moment pour appuyer de tout son poids politique le maintien de l'article de loi reconnaissant les bienfaits de la colonisation. Si, comme il le dit, ce sujet lui tenait à cœur, il aurait mis dans la balance sa démission pour imposer le maintien de cet article de loi.
Aux enfants des harkis, ces musulmans d'Algérie qui ont choisi de servir la France pendant le conflit algérien, Nicolas Sarkozy a dit qu'ils méritaient excuses et réparations. Souffre-t-il d'un dédoublement de la personnalité pour oser un tel propos alors qu'en novembre 2006, lors de son déplacement en Algérie, ils s'appelaient «amis» avec M. Bouteflika, cet ancien du FLN qui sur une chaîne de télévision française a traité les harkis de «collabo». Nicolas Sarkozy, qui, lors de sa récente visite en Algérie, a cédé à presque toutes les revendications du gouvernement algérien. S’il n’a pas expressément présenté d’excuses pour les prétendus « crimes du colonialisme », il a cependant bradé l’honneur français en déclarant : « On ne peut pas demander aux fils de s'excuser des fautes de leurs pères ». Ayant ainsi reconnu « les fautes », c’est toute honte bue qu’il a été déposer une gerbe au “monument aux martyrs de la guerre d'indépendance”.
Lors de ce déplacement, le ministre de l'intérieur se targuait d'avoir obtenu de l'Union européenne la suppression de la consultation européenne préalable à la délivrance d'un visa de séjour pour les Algériens désireux de venir en France, cette décision devant permettre de raccourcir de 15 jours les délais d'obtention du visa. Son souci lors de ce déplacement allait donc bien plus aux descendants du FLF qu'à ceux des harkis contrairement à la comédie jouée le 7 février 2207 à Toulon.
Enfin, «Ce n'est pas à la France de s'adapter, c'est à celui qui vient de prendre en partage l'héritage qui est le nôtre», a-t-il dit le 7 février 2007 reprenant ma phrase de Philippe de Villiers «Ce n'est pas à la France de s'adapter à l'Islam mais à l'Islam de s'adapter à la France !». Un plagiat quand il s'agit de duper les gens !
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